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LA MONUMENTALE ESCROQUERIE DU TRIO INCOMPARABLE DE FRIBOURG
06 Janvier 2011
Catégorie : News
Cet article se compose de 8 pages.
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Le premier faux que Fischer livra fut une toile de Molzahn, un peintre expressionniste qui avait fui l'Allemagne nazie pour s'installer aux USA où il était décédé en 1965. L'antiquaire berlinois qui se vit confier ce tableau par Fischer eut du mal à trouver un acquéreur. Pour ce faire, il loua les services d'un jeune étudiant nommé Clemens Toussaint, aujourd'hui devenu un grand détective sur le marché de l'art, lequel ne douta pas de l'authenticité de la toile titrée « Erigones » qui fut finalement vendue pour 27 500 marks en novembre 1985 à un collectionneur de Cassel.

Ce fut alors que d'autres œuvres prétendument peintes par Molzahn apparurent en nombre à Krefeld où Fischer passait ses soirées à faire bombance dans un café de la Tannenstrasse en compagnie d'Otto Schulte-Kellinghaus, son vieux complice.

L'antiquaire Berlinois en relation avec Fischer vendit en 1987 deux autres tableaux de Molzahn, un  « Portrait d'Oskar Schlemmer » soi-disant de 1930 et « Energy relaxed » prétendument de 1919 lequel fut acquis pour 80 000 marks par une galerie de Berlin qui le montra lors d'une exposition itinérante consacrée aux Expressionnistes allemands à Los Angeles, Düsseldorf et  Halle en RDA.

A la fin de cette année-là, nouvel exploit : le portrait de Schlemmer fut vendu à la veuve même de Molzahn pour 60 000 marks et exposé l'été suivant au Lehmbruck Museum de Duisbourg.

Un 4e tableau de Molzahn fourni par Fischer titré « Compositions linéaires colorées » fut vendu pour 15 000 marks mais fut la cause d'un différend entre ce dernier et l'antiquaire de Berlin qui selon la police cessa alors toute relation avec lui en 1988 ou 1989. Après cela, cet antiquaire fut en rapport avec un dessinateur héroïnomane qui lui procura d'autres faux tableaux de Molzahn.

L'affaire dite des faux Molzahn éclata en 1995 lorsque le collectionneur de Cassel se décida à faire examiner la toile titrée « Erigones » par l'institut Doerner de Munich qui découvrit qu'il s'agissait d'un faux tout comme deux autres œuvres fournies par Fischer. Ce collectionneur et la veuve de Molzahn portèrent plainte en justice et l'antiquaire de Berlin, un de ses associés et le dessinateur furent condamnés à des peines avec sursis.

Pour sa part, Fischer avait entre-temps changé de nom en adoptant le patronyme de sa femme alors que la police s'était lancée sur ses traces en juillet 1996 sans toutefois pouvoir le retrouver. Interrogé de son côté, Otto Schulte-Kellinghaus ne fut pas très bavard en déclarant qu'il ne savait pas ce que Fischer faisait ni même s'il avait des relations dans le monde de l'art.

Le temps passant, la police oublia fâcheusement Fischer lequel finit par être à l'abri de poursuites concernant ses méfaits commis dans les années 1980 devenus prescrits à partir de 1996, ce qui lui permit de continuer à écouler tranquillement des faux, cette fois sous le nom de Beltracchi.

En attendant, cette affaire a ridiculisé et fait redescendre de leur piédestal nombre d'acteurs importants du marché de l'art qui se croyaient tout-puissants et dont l'autorité a été bafouée mais rien ne dit qu'ils se corrigeront de sitôt hormis le fait qu'ils se montreront un peu plus circonspects lorsqu'ils auront à donner des avis sur des œuvres à authentifier.

Pour le reste, le scandale Beltracchi finira par s'estomper du fait que les procès à venir dureront à coup sûr des années  mais on peut parier que d'autres affaires incroyables de plagiats éclateront ailleurs qu'en Allemagne parce qu'il  est certainement plus lucratif  et bien moins risqué au plan pénal de produire des faux tableaux de maîtres que de la fausse monnaie…

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