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Face à une conjoncture, il ne faut pas se perdre en conjectures (Adrian D.)
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Peintures
Ces dossiers réalisés par nos spécialistes vous permettront de
découvrir, aussi bien au travers d'entretiens avec des peintres renommés
que par des rétrospectives sur un genre ou courant, les trésors de la
peinture au fil du temps.
LES ORIENTALISTES par Adrian Darmon
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un parfum enivrant dans les ventes Carlo Bossoli (1815-1884) "Vue sur la Mosquée de Constantinople" L'orientalisme conserve tout son pouvoir de fascination sur des acheteurs qui restent motivés parce que ce domaine reste à l'abri des cyclones planétaires. Il ne faut pas oublier qu'il y a eu des échanges remarquables entre l'Occident et l'Orient depuis XVIe siècle et qu'au XIXe siècle, les peintres ont été nombreux à découvrir les charmes du Maghreb et du Proche-Orient en accompagnant des diplomates ou en voyageant seul. Au siècle dernier, il y a eu la guerre d'indépendance menée par les Grecs pour stimuler les poètes et les artistes. Il y a eu aussi la conquête de l'Algérie et ensuite est né l'engouement des voyages parmi les peintres, tel Camille Rogier qui voyagea en Egypte et en Turquie vers 1840. C'est à cette époque que se sont manifestés les artistes reporters alors que d'autres, moins aventuriers dans l'âme, ont travaillé chez eux dans leur atelier. Les peintres ont aussi servi les politiques, comme Horace Vernet qui fit mieux comprendre le Maghreb au public. Henry Léonce Darricau, (1870- 1962) "Offrande à la concubine" | José Navarro y Llorens (1867-1923), "Arabes près d'un puits" |
Les salons ouvrirent leurs portes aux orientalistes, notamment à Théodore Frère qui exposa à Paris et à Londres. Ces artistes donnérent souvent à l'Orient un air irréel et fabuleux. Ce n'est qu'à partir de 1870 qu'ils peignirent cette région du monde sous son véritable aspect. John Frederick Lewis, Girardet, Guillaumet parmi d'autres partirent dans ces contrées extraordinaires d'où ils ramenèrent des oeuvres époustouflantes de réalisme. Mais il y eu aussi des artistes qui ne bougèrent pas de chez eux se contentant de travailler en atelier, tel Deutsch ou Ernst, et qui produisirent des tableaux somptueux empreints des légendes des Mille et Une Nuits... Vers 1880, la mode pour beaucoup de peintres était d'avoir un salon turc comprenant bronzes, tapis, cuirasses et mobilier oriental. Certains spécialistes du genre reconstituaient en atelier les décors qui servaient à leurs tableaux. A cette époque, l'orientalisme représentait l'aventure, la découverte d'un autre monde. Il se poursuivit bien après 1900 avec notamment Etienne Dinet et d'autres peintres qui méritent d'être admirés à l'ex-musée des Colonies. On regrettera cependant qu'il n'y ait pas encore de musée spécifique consacré à l'Orientalisme parce que cette école a joué un rôle non négligeable durant plus d'un siècle. Frederick Arthur Bridgman (1847-1928), "Tête d'une caravane, Biskra, Algérie" Si les colons d'Afrique du Nord achetaient des tableaux paysans rappelant leurs régions d'origine en Métropole, par contre, les Européens étaient avides de collectionner des oeuvres orientalistes. En fait, le marché n'a jamais vraiment connu de coup de frein même avant le grand tournant qui s'est situé vers 1970 lorsqu'on a redécouvert des oeuvres et que des ventes spécialisées se sont multipliées. Les acheteurs du Golf Persique se sont alors manifestés grâce aux pétro-dollars mais l'engouement s'est partiellement éteint vers 1980-85 avec la chute du baril et le fait que trop d'intermédiaires douteux sévissaient sur le marché sans compter l'accroissement de la circulation de copies ou de faux. Aujourd'hui, les intermédiaires ont disparu, les acheteurs du Golfe se sont moins manifestés mais la clientèle a changé. Les vendeurs ont toujours été des Européens en majorité mais chez les acheteurs, le contingent d'Américains, d'Allemands, d'Italiens, de Français, de Suisses et de Marocains a sensiblement augmenté. En France, l'expert en la matière est Lynn Thornton qui a écrit plusieurs ouvrages sur l'orientalisme. Elle travaille en étroite collaboration avec l'étude Gros-Delettrez qui a été une des rares à comprendre que le marché était des plus stables dans ce domaine. Me Gros présente en quelque sorte comme un promoteur alors que Lynn Thornton peut se targuer d'être la seule spécialiste de l'orientalisme en France. Elle a commencé chez Sotheby's dans la section tapis et a ensuite partagé un bureau avec un expert en art islamique avant d'organiser une exposition importante sur le thème de l'orientalisme en 1975. Elle pense que ce marché peut encore mieux se développer à l'avenir parce que les gens qui s'y intéressent deviennent vite des passionnés. Il faut avouer que les tableaux orientalistes ont pour eux d'être décoratifs et qu'ils lassent rarement l'oeil. De plus, ils apportent toujours la chaleur de l'Orient et semblent imprégnés d'un parfum éternel qui trouve sa source dans le mystère, les contes et les récits fabuleux des voyageurs d'une autre époque. Alors, il n'est pas étonnant que la caravane des collectionneurs s'allonge d'année en année...
Si madame de Pompadour s'ébat au château de Bellevue parmi les décors de sultanes et d'odalisques de mascarade d'Amédée Van Loo, c'est que l'Orient, au cours du XVIIIe siècle, est avant tout un sujet de divertissement. Des sultanes de Boucher aux pachas de Fragonard, les turqueries se mêlent aux chinoiseries. Leur conception est dictée par les rapports avec l'Orient qui, jusqu'au début du XIXe siècle restent d'ordre commercial. Hormis les denrées rares et précieuses qui s'acheminent vers l'Occident, ce que l'on connaît de ce monde lointain, ce sont les ambassades fastueuses du Shah de Perse et la traduction des «Mille et Une Nuits». De ces données filtrées naît l'image d'un Orient de convention, carrossé de turbans, caftans et cimeterres qui vont mettre en valeur un univers plus chatoyant et pittoresque. Bien encore fade, se dessine une constante de l'orientalisme qui est de favoriser l'évocation d'un intimisme voluptueux. Otto Pilny (1866-1936), "Un divertissement" Cette vision propre au XVIIIe perdure au XIXe à travers une catégorie d'artistes qui ne firent jamais le voyage en Orient, et qui pour le peindre se référent à d'autres sources engendrant pour certains un orientalisme stéréotypé qui concourra à la défaveur du genre. Ils se pourvoyaient en armes et costumes typiques dans les ateliers des peintres qui, au retour d'expédition, avaient transformé ceux-ci en bazars orientaux en alimentant des magasins d'accessoires à la disposition des artistes. A travers l'exotisme en chambre de Jean-Dominique Ingres, on lit ce recours insistant à un Orient imaginaire de la femme qui danse, de la femme que l'on peigne, de la femme au bain. Mais, transfiguré par son génie, il devient prétexte à la révélation de son univers personnel fait de sensualité, de quiétude et de douceur, dans la représentation de corps nus, abandonnés en d'élégantes arabesques. Se référant à la plastique de Raphaël, aux gravures du XVIIIe, aux miniatures persanes et à un livre sur le Cachemire, il connote ses tableaux de touches exotiques. mais les coussins, les tissus et les couleurs n'interviennent que pour renforcer la beauté blanche du corps de « La Grande Odalisque» (1814, Louvre). Par la mise en page très rapprochée et vue de dos, il module un mélange étroitique fait de proximité et de pudeur. Ce schéma structurel revient obsessionnellement chez lui, allié à son goût des couleurs pures, ni fondues, ni mélangées, qui confèrent à son oeuvre son pouvoir de fascination et d'étrangeté. «Le Bain Turc» (1862, Louvre) est en quelque sorte le tableau générique d'Ingres. Il repend et développe le thème de l'odalisque en réunissant dans un format circulaire un enchevêtrement de corps d'une complication inouïe. Pimenté d'un saphisme toujours possible, le tableau, par son arrondi représente la suggestion voyeuriste du trou de serrure. Si d'aucuns n'y voient « pas de relief, pas de vie, pas d'os » tel un critique du salon, cette toile sera refusée car jugée indécente.Ingres s'en étonnera en ces termes : «C'est drôle, elles sont pourtant si propres...»
Giulio Rosati (1853-1917), "Marchand de tapis" | Rudolph Ernst (1854-1920) "Dans la Mosquée" | En un mot, l'orientalisme d'Ingres n'est en rien géographique. Il est un pur produit de sa culture. Cette vision fantasmée de l'Orient va être bousculée par l'Histoire, car ce qu'il est convenu d'appeler l'orientalisme va commencer avec les conquêtes coloniales. Après l'expédition en Egypte et l'engouement pour la cause grecque, c'est la conquête de l'Algérie et l'accès aux pays du Maghreb qui seront une brusque révélation. L'idée que l'on se faisait de l'Orient sera bouleversée et celui-ci deviendra l'objet de descriptions beaucoup plus documentées. Si l'on veut ordonner schématiquement les divers courants orientalistes, on peut considérer une première phase avant 1830, celle des précurseurs dont : Gros, l'initiateur, Girodet, Léopold Robert... Giulio Rosati (1853-1917), "Une conversation" Puis la première génération de voyageurs, les romantiques des années 1830/40 parmi lesquels : Decamps, Delacroix, Chassériau... La deuxième génération à tendance plus réaliste peut se situer à partir des années 1850/60 avec des peintres comme Prosper Marilhat, Adrien Dauzats, Horace Vernet, Eugène Fromentin, Jean-Léon Gérôme... Plus on approchera de la fin du siècle, plus une place importante sera faite à l'érotisme, et le Salon prendra un côté lupanar dans un grand étalage de férocité de harem («La part du capitaine», «Esclave apportant des têtes coupées à son maître») qui culmine avec «La Mort de Babylone» de Rochegrosse en 1891. Cette production massive répond au goût bourgeois du siècle qui, s'il vit cravaté dans son mobilier Empire, ne dédaigne pas de l'agrémenter de coquineries sous prétexte d'exotisme ni de donner à sa garçonnière des allures de sérail.
Aleksander Laszenko (1833-1944), "Une Fatma du Caïre" | Eugène Girardet (1853-1907), "Arabes à l'oasis" | Pendant la phase de conquêtes, beaucoup de tableaux seront des commandes officielles. Il s'agira d'illustrer l'épopée napoléonienne et autres exploits guerriers enregistrés à partir de 1840 ainsi que les nombreuses missions diplomatiques ou scientifiques. Si le baron Antoine-Jean Gros ne suivit pas l'expédition en Egypte, le grand souffle épique qu 'il mit au service de l'histoire contemporaine incita bien des artistes à partir en Orient. Ses vastes toiles peintes d'après des plans de bataille s'inscrivent dans la tradition des grandes gestes historiques du XVIIe siècle. Si dans le «Combat de Nazareth» il cherche à rendre l'émotion, la violence du choc, la sauvagerie des sentiments, ce qui frappe ses contemporains dans «Les pestiférés de Jaffa» (1804, Louvre) c'est l'importance considérable du décor. Dans une vaste cour de style mauresque, il s'efforce de mêler un peu d'histoire à son lyrisme par l'exactitude topographique, l'attention portée aux costumes et aux types ethnographiques. L'enthousiasme politique des romantiques pour la Grèce tendant à secouer le joug Turc se nourrit autant de l'actualité que de l'idée de leur Antiquité admirable. Ainsi Eugène Delacroix peint avec la même fièvre «Les massacres de Scio», sanglant épisode de la guerre d'indépendance, et «La mort de Sardanapale» (1827, Louvre) roi légendaire assyrien issu de la tradition grecque. Il y modèle un Orient cruel, extraordinaire, fait de volupté où le sang se mêle. C'est un Orient fantasmatique, orientalisé, conçu comme un grand embrasement de couleurs dans une mise en scène théâtrale. Deux choses le bouleverseront au Maroc : l'énergie des cavaliers, à travers les fantasias alliant le sentiment du danger à la beauté du cheval arabe, et la dignité de ce peuple, la noblesse de ses attitudes. Il croit voir «Des Caton, des Brutus» et retrouver ainsi la beauté idéale du monde antique. Dans le thème récurrent des combats de fauves et de cavaliers, il accentue l'effet d'irruption par de grands tourbillons chromatiques. La fulgurance de l'action est rendue par chaque touche qui suit le sens de la forme. C'est aussi l'Orient comme cadre à la figure humaine qui séduit Théodore Chasseriau. L'homme qui l'intéresse davantage que moeurs et costumes. Chez ce romantique, l'Orient de rêve trouve son poids dans des sujets à la fois bibliques et érotiques évoquant cette terre de sagesse et de passion, berceau de l'histoire et des religions. («Suzanne au bain», 1839, «La toilette d'Esther», 1842, Louvre). Entre Ingres et Delacroix, maniant la ligne et la couleur, son oeuvre peinte exhale une sensualité forte et intériorisée. Des têtes aux expressions maladives, étranges. La volupté mélancoliques des femmes aux airs de gazelles captives, à la grâce farouche, aux sourires tristes. Mélancolie de la femme digne, pure malgré la possibilité des sens, consciente du rôle sacré qui est le sien. Comme Delacroix, il peint les intérieurs juifs, seuls accessibles; («Juives au balcon »).
Henri Rousseau (1844-1910), "Les Arabes dans le désert" La vision romantique d'Alexandre-Gabriel Decamps s'oriente par contre vers la recherche de l'effet et de sujets originaux. Il cherche à frapper l'imagination, non la sensibilité. L'Orient lui est prétexte à de beaux contrastes lumineux empâtés dans les parties les plus éclairées. Peignant en majorité de petits sujets charmants («Ecole turque», «Enfants turc jouant avec une tortue») avec le goût de la variété des mimiques, de l'anecdote, du détail curieux et des accessoires. Mais il les dramatise par d'étranges clairs-obscurs, et peint aussi parfois la dignité intérieure, le silence des êtres. Il eut aussi un grand succès dans la peinture animalière qui lui valut le surnom de «Michel-Ange des chiens». Pour la plupart, les peintres de cette génération se contentaient de croquis et d'aquarelles faits sur le motif, et n'exécutaient leurs tableaux qu'en revenant chez eux. (Carnets de Delacroix). Dans leur désir de retour à un idéal grec, Antiquité et Islam se confondent, l'immuabilité du mythe de l'Orient éternel faisant face à une Europe en pleine mutation. Ces romantiques, bien que confrontés à la réalité de l'Orient restèrent des peintres «A visions» plus attentifs à leurs sensations qu'à la vérité du paysage. Poésie et littérature s'exaltent avec la même fièvre. Il n'est que de citer Byron, Hugo, Flaubert, Nerval... Changement d'optique vers le milieu du siècle. Avec Marilhat, on trouve une parfaite illustration de voyage qui décline de vrais portraits de paysages dont les titres sont souvent des noms de lieux. («Ruines de la mosquée du Sultan el Hakem»). D'un pinceau vif, ce paysagiste pur brosse la grandeur qui transparaît sous le pittoresque des oripeaux. Chez le peintre-écrivain Fromentin, la fidélité descriptive et la passion ethnographique sont des moyens qui visent à intégrer l'homme au paysage. Des références à la peinture du nord et à sa lumière sont paradoxales chez ce peintre qui vit et peint dans le sud de l'Algérie. Il y aura d'ailleurs de plus en plus de résidents en terre d'Afrique dans les générations suivantes. Ses intuitions seront développées par Gustave Guillaumet, mais avec une prédilection pour les scènes plutôt sordides telles: «Le pays de la soif», «Famine en Algérie», ou «Les chiens du douar » montrant des animaux maltraités se battant pour des charognes. Sa grande originalité est de peindre les intérieurs du sud algérien sous les aspects quotidiens de l'existence misérable et monotone des peuples du désert.Il sera comparé à Millet pour le parfum social de sa peinture, évitant l'extraordinaire pour rester un chroniqueur fidèle au goût mélancolique pour la couleur noire. On a beaucoup exagéré la rivalité entre la photographie et la peinture à ce moment du siècle. S'il est vrai que les peintres furent influencés par la découverte de la photographie et choisirent de peindre des grands formats pour la disqualifier, elle leur fut très utile pour la diffusion de leurs oeuvres, se substituant avantageusement à la gravure.
Guillaume Achile Guillaumet (1840-1887), "Dans les dunes, Sahara algérien" Ainsi Gérôme put vendre la plupart de ses toile aux Américains. D'abord célèbre pour ses tableaux néo-grecs, il accentue le côté «faits divers» de l'Histoire Antique par l'instantané du cadrage et le choix du moment crucial, juste avant ou immédiatement après le drame. (Les martyrs chrétiens, 1866). Il peint en scientifique, avec un grand souci d'objectivité et voit l'Orient avec des yeux d'historien et archéologue. Une exécution minutieuse et des détails hyper-réalistes empêchent parfois l'émotion, mais toute une série sur le thème de la prière donne un sentiment réel de la grandeur de la vie religieuse de ce pays («le Muezzin»). Si la sensualité qui se dégage du «Marché d'esclaves» dans le nu de la femme parmi des hommes vêtus, est contrariée par leur geste de vérification de sa dentition, dans «La douleur du Pacha» pleurant son tigre mort, étendu sur un lit de roses, il sait donner de l'émotion sans renoncer au sens du spectacle. Ceux que l'on appellera «Les Pompiers» maintiendront la tradition du grand sujet d'Histoire qui peut être saisi en Orient. Ce type de peinture prolonge très tard dans le siècle le grand courant romantique des années 1830. Ces peintres restent fidèles à une enseignement académique à un moment où Manet triomphe. Des artistes comme Henri Regnault, Benjamin Constant, Jean-Jules Lecomte du Nouÿ feront une peinture imaginaire dans une appréhension réaliste de l'Orient, avec l'idée de faire revivre le passé dans le luxe et la pompe. C'est rétablissement du grand lyrisme romantique au sein même du mouvement réaliste. Ce qui compte pour les peintres de tempérament que l'Orient révèle et conforte dans leurs obsessions personnelles, ce sont les chocs successifs à partir desquels ils renouvellent leur vision. La vraie quête c'est «l'ailleurs» et «l'autre chose» dont l'Orient est une composante majeure par le choix de nouveaux sujets ainsi que le problème de la lumière. Pourtant ils n'inventent pas tous un nouveau langage plastique, et ce qui pousse au placard la somptueuse défroque du genre, sous étiquette de pompiérisme, c'est davantage le faire académique, le côté léché que les poncifs thématiques. L'exotisme restera un apport, un renfort que l'on formulera différemment. Avec l'avant-garde impressionniste, c'est la première rupture plastique, formelle d'avec la tradition de la Renaissance dont l'académisme était un écho condamné.
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