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Marché

Histoire du marché de l'art

Cet article se compose de 9 pages.
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Chapitre 2

GENESE

Lorsque les premiers dessins apparurent sur les parois des cavernes il y a de cela plus de 30,000 ans, personne, à n'en pas douter, ne demanda à leurs auteurs s'ils voulaient faire le commerce de leurs œuvres.

En fait, ces représentations d'animaux, de signes, de symboles et de figures humaines avaient certainement un caractère essentiellement sacré. En ces temps là, les symboles conditionnaient la vie des hommes de la préhistoire et ce ne fut qu'après plusieurs millénaires que l'art entra dans le domaine du négoce.

Il faut bien un début à tout et la référence aux hommes de la préhistoire tient dans le fait que ceux-ci, dotés d'un langage primaire (à quoi tenait leur vocabulaire ?), ont eu cependant un sens développé de l'observation. Certains d'entre eux ont d'ailleurs été prodigieusement doués pour le dessin comme en témoignent les gravures rupestres trouvées dans de nombreux sites préhistoriques d'Europe depuis la fin du siècle dernier et l'art, né il y a près de 50 000 ans, a été la manifestation évidente de l'intelligence de l'Homo Sapiens Sapiens, notre ancêtre alors que les hommes du Neandertal ont été démunis, jusqu'à preuve du contraire, de tout sens artistique.

C'est peut-être à partir du Moustérien (Le Moustier en Dordogne) que la création artistique a commencé à se faire jour. Veut-on une affirmation porteuse de plus de certitudes ?
C'est du côté de l'Aurignacien (Aurignac) qu'on trouve des repères réels avec des idoles féminines (La Vénus de Lespuge qui ressemble étrangement au bonhomme Michelin), des gravures sur pierre, os et ivoire traitées avant tout dans un style linéaire et géométrique et des peintures murales étonnantes comme celles trouvées en 1994 dans la grotte Chauvet près de Vallon-Pont d'Arc en France. En progressant de quelques millénaires dans le temps, on découvre des indices encore plus probants avec les peintures et dessins des grottes d'Altamira ou d'El Castillo.

Bref, tout cela s'est passé entre l'an 50 000 et 10 000 avant J.-C, une période encore mal connue des historiens, et les hommes de la préhistoire, en se transmettant oralement leur savoir, ont progressivement appris à laisser une trace de leur existence grâce à ces signes et dessins qui ont pu parvenir jusqu'à nous.
Ainsi, l'homme du Paléolithique supérieur a possédé un talent artistique merveilleux, si merveilleux d'ailleurs que la perfection de ses peintures et sa capacité de conceptualisation confirme que le potentiel intellectuel de l'espèce humaine était déjà accompli et que seules les découvertes techniques ont fait évoluer l'art et la création en général. Nous en venons alors à nous poser parfois des questions sur ce que les grands artistes modernes ont pu vraiment inventer. D'ailleurs, il nous arrive d'aller jusqu'à soupçonner certains d'entre eux d'avoir puisé leur inspiration dans les œuvres de ces maîtres des cavernes qui ont eu vraiment un don phénoménal pour le dessin, épurant les formes naturellement et ordonnant des mises en scène qui laissent nos contemporains pantois d'admiration. Les artistes de la grotte Chauvet, de Lascaux ou d'Altamira ont donc de quoi déconcerter les historiens qui cherchent toujours à percer les mystères de la préhistoire.

Leur art, si sublime, ne paraît pas en rapport avec leurs conditions de vie et la lenteur du développement de leurs techniques. En même temps, il nous interpelle pour nous montrer que peu de choses différencient l'artiste du Magdalénien de celui d'aujourd'hui. On a en fait du mal à imaginer l'intelligence de l'homme des cavernes dont la durée de vie ne dépassait pas une trentaine d'années mais lorsqu'on a devant soi cette extraordinaire sculpture en miniature qu'est la Vénus de Brassempouy, créée par un artiste du Paléolithique supérieur, on a de quoi être admiratif. A cet égard, on peut aussi se demander si la sculpture cubiste, née après 1900, a eu un côté vraiment innovant.

Il y a quelque chose de magique chez l'artiste des cavernes lequel nous fait perdre dans un dédale de suppositions du fait qu'à la fin du Magdalénien l'art est entré alors dans une longue période de déclin. Avons-nous eu affaire à une race de surdoués ? Personne ne peut l'affirmer. Une chose est certaine: les groupes humains ont fini par délaisser leurs cavernes - sanctuaires, obscures mais si protectrices pour leurs œuvres, pour devenir ensuite des agriculteurs, posséder des troupeaux et voyager. Les symboles ont alors progressivement changé, comme les croyances et les habitudes.

Il ne faut pas oublier que tout cela s'est déroulé durant un laps de temps fort long qui se calcule en millénaires et si un long déclin de l'art a eu lieu par la suite, force est de constater que le phénomène n'a pas été unique et qu'il s'est répété bien plus tard, notamment après la chute de l'empire romain.

Ce qui nous subjugue et nous étonne, c'est de penser que les hommes des cavernes n'avaient à leur disposition que les symboles auxquels ils faisaient référence et des outils sommairement fabriqués. Ceux-là furent bien obligés de faire appel à leur seule spontanéité alors que les artistes de l'époque romaine ou de la Renaissance, de même que ceux d'aujourd'hui, ont pu tour à tour bénéficier de l'héritage laissé par leurs prédécesseurs.

Le sculpteur de la Renaissance s'est largement inspiré des statues antiques, grecques ou romaines, le peintre du XVIIe siècle s'est perfectionné en étudiant les grands maîtres des décennies précédentes. Il en a été de même aux siècles suivants.


Hermès, art grec copié abondamment
par les Romains

Les artistes modernes, eux, ont découvert l'art de l'Afrique après 1900 et s'en sont emparé pour mener à bien leur révolution. Quant à l'Impressionnisme, on aurait tort de prétendre que ce mouvement est né d'emblée avec Monet puisque ce dernier a suivi une voie tracée auparavant par Turner, Delacroix ou Boudin qui de leur côté ont eux-mêmes subi l'influence d'autres peintres.

On mesure alors d'autant mieux le mérite des artistes de la préhistoire et avant d'aller plus loin, on peut certainement admettre l'hypothèse que l'art des cavernes, dont le caractère sacré est indéniable, a été réservé à un nombre restreint d'individus.

Il n'est d'ailleurs pas inutile de rappeler que les hommes du Magdalénien ont vécu la plupart du temps en petits groupes disséminés dans certaines régions d'Europe, en Mésopotamie, en Afrique, en Asie et même en Amérique Centrale plus de 10 000 ans avant J.-C. alors que les cavernes ont été vraisemblablement des sanctuaires et accessoirement des abris provisoires plutôt que des lieux permanents d'habitation.

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