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Marché

Histoire du marché de l'art

Cet article se compose de 9 pages.
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Après avoir également servi de détonateur à cette explosion du marché, la presse a commencé alors à semer le doute à la veille du 15 mai 1990. Ce jour là, Christie's a mis en vente à New York le portrait du Dr Gachet par Van Gogh alors que depuis le début quelques mois l'atmosphère s'était dégradée sur le marché. Bref, les observateurs ont ainsi affiché un certain scepticisme quant au résultat de cette vente.

Et pourtant, un fabuleux record mondial a de nouveau été établi avec un prix de 82,5 millions de dollars. On a cru rêver. Mais deux jours plus tard, on est tombé encore des nues lorsque Sotheby's est venu taquiner ce sommet avec un montant de 78,1 millions de dollars obtenu pour «Le Moulin de la Galette» de Renoir.

Pour ces deux tableaux, un seul acheteur : Ryoei Saito, un magnat japonais du papier. On a pensé alors que le marché de l'art était reparti pour un nouveau tour de manège fantastique mais les deux ventes new-yorkaises ont été en fait le signal de l'hallali tant de fois redouté.

Ces records avaient tout faussé en réalité, faisant fantasmer le monde par leur énormité et conférant une stature magique à l'art. Le réveil risquait d'être brutal. Il l'a été mais il ne durera qu'un certain temps parce que depuis des siècles sommeillent en l'homme des instincts irrationnels qui lui feront commettre encore bien des bévues.

Mais en attendant, on peut affirmer vulgairement que le marché de l'art, après avoir eu un formidable orgasme, s'est retrouvé subitement condamné à l'abstinence durant un bon bout de temps…
Il y a bien longtemps déjà, des hommes payaient des fortunes pour acquérir une œuvre d'art jugée exceptionnelle et cela leur était bien égal puisque à leurs yeux celle-ci n'avait en fait pas de prix. C'est ainsi que la passion, devenant déraison, a entraîné souvent les plus grands esprits ou les hommes les plus puissants du moment à se conduire de manière insensée. Et cette conduite n'a eu ni plus ni moins pour but que d'impressionner leurs semblables.

La spéculation sur les œuvres d'art n'est pas un phénomène nouveau.
Ce qui importe, c'est de savoir que l'argent, synonyme de pouvoir, peut servir à satisfaire des envies de domination. Mais même à partir de là, il sera toujours difficile de comprendre le fonctionnement de ce marché de l'art que certains refusent toujours de considérer comme une véritable entité économique.

Il serait temps de faire montre d'un peu plus de pragmatisme car du moment où des transactions se réalisent, on ne peut nier l'existence d'une forme de commerce. Certes, ce marché est différent des autres parce que les achats sont liés généralement au désir et au plaisir. Il y a le désir de s'imposer vis à vis des autres et le plaisir de posséder quelque chose d'unique, de rare et de beau. Bref, il y a indéniablement un rapport viscéral personne-objet qui se manifeste dans un achat.

L'argent assure une position dans notre monde lequel est de plus en plus sous la coupe du capitalisme. Mais il ne représente qu'un tas de bouts de papier dans un coffre ou encore un certain nombre de chiffres sur un relevé de banque. L'essentiel est de le faire travailler et lorsqu'on en amasse beaucoup, on peut s'en servir à diverses fins. Le problème est que dans certains pays, notamment la France, il reste un sujet tabou une fois qu'on a dépassé les frontières de l'essentiel.

Le psychanalyste Serge Videman, disparu en 1991, avait d'ailleurs estimé qu'il était urgent de se défaire du tabou de l'argent en soulignant qu'on dit souvent que l'argent est fou, qu'il pourrit tout ce qu'il touche, qu'il est une abstraction qui se plie aux désirs de ceux qui le manient, qu'il pénètre dans tous les interstices, dans tous les rouages de la machine sociale qui l'y sollicitent. «Il est aussi innocent que l'eau qui suivra toutes les sinuosités du vase où elle est versée», écrivait-il.
C'est par le biais de leur puissance, et surtout par celui de l'argent, que les hommes ont été attirés par l'art lequel a certainement été à leurs yeux le moyen le plus noble et le plus raffiné de conforter leur rang social.

Pour atteindre le beau, on a su sans cesse reculer les limites et entretenir bien des rêves et des convoitises. A cinq mètres de distance, un énorme paquet d'argent peut se confondre avec une pile de vieux papiers. Mais s'il sert à l'achat d'un tableau de maître ou d'une statue d'un grand sculpteur, il se transformera en chef d'œuvre qu'on ne se lassera plus de contempler sans perdre de vue qu'il suscitera en outre l'envie des autres.
Les records enregistrés pèle mêle sur le marché de l'art ont ainsi attiré de nouveaux acheteurs et provoqué une énorme vague de spéculation.
La dépression survenue à la fin de 1990 a eu le mérite de faire fuir les aventuriers mais ceux-ci reviendront certainement au premier signal d'une nouvelle flambée des prix.

L'histoire des moutons de Panurge ne finira certainement pas de se répéter dans bien des domaines et en particulier celui du marché de l'art.
Depuis, on a eu droit à quelques éclaircies comme le 11 mai 1992 lorsque Christie's a vendu à New York la collection Douglas Cooper avec des œuvres signées de Picasso, Gris, Braque ou Léger. Avec un montant total de 21,5 millions de dollars, supérieur à la somme des estimations basses définies par les experts de la vente, on s'est remis à espérer des jours meilleurs sans pour autant croire à une reprise foudroyante car les enchères ont été marquées par l'absence des Japonais. A l'aube de l'an 2000, ces derniers sont restés toujours discrets dans les salles de ventes en raison de nombreuses faillites enregistrées au Japon et de la crise qui a affecté la Bourse de Tokyo en 1998.

Sans les Japonais, qui ont été les principaux acteurs du marché entre 1987 et 1990, la relance n'a pu être qu'incertaine dans un secteur qui affole tant les médias alors que finalement, celui-ci ne représente pas grand chose par rapport au flux quotidien d'argent sur les marchés financiers de la planète.

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