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Marché

Histoire du marché de l'art

Cet article se compose de 9 pages.
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Le marché mondial des ventes aux enchères ne représente en fait qu'un volume annuel global de quelque 50 milliards de francs tandis que le chiffre d'affaires de tous les professionnels de l'art (galeries, antiquaires, brocanteurs) dans le monde est estimé grosso modo à environ 250 milliards de francs par an.
A titre comparatif, rappelons que ce sont près de 2000 milliards de francs qui transitent chaque jour sur les marchés financiers…

Si ce marché provoque autant d'étonnement, c'est probablement du fait de nombreuses légendes, de duels d'enchères livrés entre des hommes riches et célèbres pour des œuvres d'art qui, une fois acquises, ont été et sont pour eux autant de victoires remportées aux dépens de leurs rivaux.

Malgré la crise économique qui s'est propagée à la planète après la Guerre du Golfe en 1991 et dont les effets pernicieux subsistent encore dans de nombreux pays industrialisés, le marché de l'art reste encore solide économiquement tout en enregistrant des transformations. Les maisons de vente sont devenues des multinationales à l'image de Sotheby's ou de Christie's laquelle a été rachetée en juillet 1998 par l'homme d'affaires français François Pinault. New-York est devenue la capitale du marché devant Londres et Paris qui a subi des bouleversements avec la suppression du monopole des commissaires-priseurs et l'autorisation donnée à ces deux maisons d'y organiser des ventes. Les collectionneurs sont devenus plus exigeants quant à la qualité des pièces proposées sur le marché et les prix ont été ainsi à la hausse pour le rare et le beau tandis que les objets moins intéressants ont de plus en plus été boudés.


Le catalogue de la première vente
de James Christie de 1766.

Le marché de l'art a atteint une nouvelle dimension sur le plan économique mais il lui reste à gommer de nombreuses imperfections dans les domaines de l'expertise ou du comportement des professionnels qui devront s'adapter à de nouvelles donnes, adopter une approche plus moderne de leur métier et s'initier en particulier aux technologies de pointe comme l'Internet. Pour se démocratiser, le marché devra aussi se débarrasser de son image par trop élitiste tant il est vrai qu'il reste sous la coupe de gens puissants qui font tout pour le contrôler alors que paradoxalement l'art à un rapport direct avec l'humanité. Il est non moins vrai que la passion ne suffit pas pour acquérir des objets dignes d'intérêt mais en amenant plus de gens à fréquenter le marché celui-ci bénéficierait d'une nouvelle dynamique spectaculaire.

En attendant, des millions de gens les gens vivent quotidiennement au contact de l'art sans vraiment s'en rendre compte. Faute de connaissances, ils restent en dehors du marché. Mais là, on soulève un problème concernant l'éducation puisque la plupart des pays ne font pas une part suffisante à l'enseignement de l'histoire de l'art dans les collèges.
Et pourtant, l'art représente un garde-fou idéal pour éviter que le monde ne tombe sous la coupe d'une technologie envahissante qui risquera un jour ou l'autre de restreindre la liberté de penser, et par ricochet d'action, des humains.

On a écrit plus d'une dizaine d'ouvrages sur le marché de l'art en 25 ans.

Certains auteurs ont traité des aspects économiques de ce marché, d'autres ont retracé la vie des grands marchands, d'autres encore n'ont vu que l'élitisme dans l'art ou ont puisé dans le réservoir sans fin des anecdotes relatives aux artistes, aux faux et aux affaires scabreuses.
Alors, voici un autre livre où il ne sera pas seulement question des grandes ventes aux enchères qui enflamment la planète ou de ces galeristes ou antiquaires dont la réputation n'est plus à faire.

Les ventes aux enchères ne totalisent que 16,5% du volume global du négoce de l'art. Donc, sur les 250 milliards de francs équivalent au chiffre d'affaires des professionnels de l'art dans le monde, il convient de ne pas négliger la part représentée par ceux qui semblent n'être de prime abord que des anonymes parce qu'ils ne participent pas aux prestigieuses biennales ou aux grands salons.

A ce propos, on sera bien surpris d'apprendre que le chiffre d'affaires annuel du marché aux Puces de Saint-Ouen avoisine à lui seul plus de deux milliards de francs, soit près de 40% de celui de tous les commissaires-priseurs français réunis.

Il reste donc bien des choses à raconter concernant ce marché de l'art si compartimenté, si difficile à comprendre et qui, soumis à tant d'imprévus, a pu survivre à la dure récession de la fin de 1990.
Il y aura bien d'autres livres à écrire car, indépendamment de la crise économise qui s'est mise à sévir longuement après la Guerre du Golfe, notre société est entrée dans une période de mutation dont nous ne soupçonnons pas encore l'ampleur.

Les goûts et les besoins changent dans de nombreux domaines et celui de la culture ne sera pas en reste.
La multiplication des livres d'art, le développement de l'enseignement de l'histoire de l'art (encore timide en 1998), l'implication des média et surtout la prise de conscience que la culture peut et doit servir en priorité de bouclier face à l'emprise de plus en plus forte de la technologie dans la vie quotidienne vont résulter en de profonds changements puisque le monde est appelé sans cesse à bouger.
Notre monde forme d'ailleurs un tout comme les savants viennent de s'en apercevoir. Pour le sociologue Edgar Morin, la Terre, est une totalité complexe «physique-biologique-anthropologique» où tout est relié.

«Tout. Mais le lien ne s'est pas encore opéré dans la plupart des esprits car ceux-ci subissent les effets disjonctifs du cloisonnement disciplinaire et de l'émiettement des connaissances. Cette forme supérieure de crétinisation nous disloque le global et nous occulte le fondamental», a-t-il écrit dans le journal «Le Monde» du 19 mai 1992 en évoquant la redécouverte de la Terre.

Le monde de l'art forme aussi un tout et on commence seulement à s'en rendre compte. Cet univers regroupe de nombreux domaines et concepts ainsi que des gens différents.

Il y a un marché, des musées, des conservateurs, des experts, des galeries, des antiquaires, des brocanteurs, des commissaires-priseurs, des courtiers, des restaurateurs, des amateurs, des collectionneurs, des artistes, des éditeurs, des critiques, des journalistes, des attachés de presse, des faussaires, des mythomanes, des spéculateurs, des escrocs, une mafia, des voleurs, des receleurs, des policiers, des gendarmes, un gotha, des rentiers et un tas d'autres personnages ou de services annexes.

C'est donc un monde où tout est lié d'une certaine façon et qui est relié lui-même à d'autres univers. A l'ère techno-industrielle qui a conduit les hommes à la dévastation de la terre, nous avons compris qu'il fallait protéger ce qui nous était essentiel, et notamment le patrimoine artistique mondial.

Edgar Morin et d'autres penseurs nous ont engagés à nous interroger sur ces dévastations mais aussi sur l'emballement généralisé qui nous emporte dans un devenir accéléré qui fait de moins en moins figure de progrès.

Déjà, avec l'arrivée du XXIe siècle, nous commençons à comprendre qu'il va falloir contrôler et changer l'avenir pour assurer le salut de l'humanité. C'est une formidable révolution mentale qu'il faudra donc créer et nous en jaugerons les prémices à travers les croisades écologiques menées à travers notre planète.

On n'a pas encore senti combien l'art sera présent dans cette révolution et bizarrement, on a toujours sous-évalué son rôle dans l'histoire de l'homme. Pourtant, l'art est partout. Il suffit de feuilleter n'importe quel dictionnaire illustré pour s'apercevoir que les photographies qu'il contient représentent en majorité des œuvres d'art…

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