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Marché

Histoire du marché de l'art

Cet article se compose de 9 pages.
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Louis XIV a été un collectionneur boulimique mais aussi formidablement avisé puisque ses achats ont servi au rayonnement de sa gloire alors que ses collections ont plus tard formé le premier fonds du Musée du Louvre.

C'est également au XVIIe siècle que la pratique des donations en faveur du roi est devenue une habitude et on n'a guère de peine à imaginer que celles-ci ont été faites souvent pour satisfaire son bon plaisir. On sait comment le roi s'est permis même de faire main basse sur les collections de son surintendant Fouquet qui a eu un jour le malheur de lui déplaire.D'autre part, les ambassadeurs du roi à l'étranger ont eu notamment pour mission d'envoyer en France des antiquités et des objets rares pour accroître les collections royales.

La circulation des œuvres d'art est devenue alors de plus en plus importante parmi les collectionneurs tandis que le commerce des tableaux et des objets destinés à des petits amateurs s'est développé sur une plus grande échelle, principalement aux Pays-Bas qui, libérés de la domination espagnole, sont devenus le berceau de la tolérance en Europe.

C'est ainsi qu'un peintre comme Rembrandt s'est permis des audaces en allant à contre-courant des modes. C'est aussi à partir du XVIIe siècle que de nombreux artistes sont devenus de grands collectionneurs. Jean Steen, Rembrandt, et avant eux Rubens, ont amassé des quantités impressionnantes de tableaux, sculptures et objets d'art allant jusqu'à payer des prix exorbitants pour assouvir leur passion.

Rembrandt, qui a osé se mettre à dos la riche bourgeoisie d'Amsterdam en ne respectant pas les désirs de ses représentants les plus influents, a vu ses collections fondre au fil des saisies avant de finir sa vie définitivement ruiné. Il n'en est pas moins resté que les monarques, les gens d'église et les nobles n'ont enfin plus été les seuls à s'arroger le droit de se constituer des collections en Europe.Avec l'accroissement du commerce et l'apparition des premiers journaux, les artistes ont reçu des nouvelles de toutes les capitales. Ils ont donc pu s'informer et acquérir les œuvres de confrères étrangers.

A la fin du XVIe siècle, les cabinets d'amateurs se sont mis à pulluler. A ce moment là, l'art a trouvé un terrain fertile d'expansion en Europe. Mais faire pareil constat ne suffirait pas pour comprendre que l'art n'a pas attendu l'époque de la Renaissance pour commencer à s'affirmer.
Il serait également trop simple de nous satisfaire de son seul caractère sacré durant l'Antiquité. Le sacré a certes été à l'honneur chez les Grecs mais les dignitaires et les praticiens ont déjà eu un penchant affirmé pour l'art tant pour la décoration de leurs demeures ou pour le style de leurs meubles et des peintures ornant les murs de celles-ci.

Les Grecs ont présenté leurs statues ailleurs que dans les temples et ceux qui ont joui d'une position sociale élevée ont eu des goûts extrêmement raffinés quand il s'est agi de se créer un environnement où l'art a tenu une place de choix.
Et l'art n'a pas été absent de leurs attributs militaires comme le prouvent ces casques, ces armures, ces boucliers richement décorés qui sont autant de chefs d'œuvre artistiques qu'on peut admirer aujourd'hui dans de nombreux musées à travers le monde.


Cratère de Derveni (musée de Thessalonique)
un exemple du raffinement grec

Les dieux, les héros de la mythologie ont été présents dans la vie de tous les jours à travers des statues ou représentés en peinture sur des poteries ou des fresques murales.
Pline a dit que pour les Grecs l'art était un des sentiers de la gloire et les gens les plus riches n'ont pas hésité à faire appel à des artistes pour avoir chez eux leur propre effigie ou statue tandis que le goût de la possession s'est amplifié à travers tout le bassin méditerranéen où les échanges commerciaux se sont multipliés au fil des siècles.

D'ailleurs, des villes comme Herculanum ou Pompéi, enfouies sous les cendres du Vésuve après une éruption du volcan en l'an 79 après J.-C, témoignent aujourd'hui du remarquable développement de l'art durant la Rome antique.

Mais cela nous amène à nous poser une nouvelle question, à savoir pourquoi il y a eu un déclin de l'art dès la fin du IVe siècle de notre ère.Ne serait ce pas le monothéisme qui aurait été responsable de ce déclin puisque les statues ont été mises à bas au nom de la religion ? On ne peut aussi nier le fait que les Barbares, en profitant du déclin de Rome, ont accéléré ce phénomène de régression dans toute l'Europe. Dès lors, l'art n'a pu s'exprimer que dans le périmètre de l'Eglise et s'est retrouvé marqué du seul sceau de cette religion triomphante. Ailleurs pourtant, et notamment en Asie, l'art a connu un développement quelque peu différent quoiqu'il ait eu encore des connotations religieuses. C'est surtout en Chine qu'il s'est déplacé vers d'autres sphères et particulièrement au niveau de la vie courante mais l'essentiel dans ce livre ne réside toutefois pas dans une longue énumération de faits, ni dans une analyse approfondie de l'importance de l'art dans l'évolution des sociétés à travers les siècles.

Il est avant tout question ici de mettre en évidence le fait qu'un quidam se soit plu un jour à vouloir acheter une statue ou un objet pour son plaisir et que cette démarche a été le point de départ de nouveaux comportements.
A partir du moment où les actes d'achat se sont concrétisés, une notion de commerce, née certainement du désir de posséder, a pris enfin corps.

C'est au temps de la Grèce antique que le commerce de l'art a pris véritablement naissance et que les artistes ont vu leur réputation enfin dépasser les limites de leurs villages ou de leurs régions. Le peintre Zeuxis a eu notamment une idée précise de l'étendue de son talent au point d'affirmer que ses peintures n'avaient pas de prix…
Néanmoins, et inexplicablement, l'histoire a plus retenu les noms des décorateurs de coupes, hydries ou amphores qui ont signé leurs œuvres que ceux des artistes, peintres ou sculpteurs, qui ont produit les merveilles qui font l'orgueil de nombreux musées.

Pour en revenir au commerce, un esprit tatillon trouvera peut-être quelque trace plus ancienne du côté de la Méditerranée (on a bien retrouvé des objets sumériens en Egypte et des œuvres d'art égyptiennes du côté des îles grecques où elles parvinrent dès l'an 1500 avant J.-C).
Mais si on veut évoquer l'existence d'échanges fréquents, ce sont vraiment les Grecs qui ont eu droit à la palme. Dès 450 avant J.-C, des œuvres d'art ont été vendues sur certains marchés à Athènes et à cette époque, de nombreux objets et statues ont déjà été exportées vers l'Etrurie et les pays celtes.
En 264 avant J.-C, les Romains ont apporté de Volsinies à Rome un nombre important de statues étrusques en bronze tandis que dans de nombreux centres d'art grecs on a vendu des copies des statues des dieux et de sculptures religieuses.
Vers 146 avant J.-C, les Romains ont emporté de nombreuses statues de Corinthe et en l'an 20 avant J.-C, des centaines de statues ont été expédiées de Rome dans les provinces d'Espagne, de Gaule, de Germanie et de Bretagne.

En l'an 50, les collectionneurs à Rome ont payé des statues grecques au poids de l'or à des marchands qui occupaient tout un quartier de la ville.

Dès le Ier siècle de notre ère, des cargaisons d'objets d'art sont arrivées en masse à Rome en provenance de Grèce.

Moins de cent ans plus tard, on a acheté couramment à Rome des objets fabriqués en Asie. Ces échanges se sont ainsi poursuivis jusqu'au déclin de l'empire romain.
Du Ve au VIIIe siècle, Byzance a été la seule plaque tournante du négoce de l'art entre l'Orient et l'Occident mais durant les cinq siècles qui ont suivi le commerce est devenu presque inexistant.

Il a fallu attendre la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance, avec ce formidable épanouissement artistique, pour voir les échanges d'objets d'art se libérer de leur très longue hibernation. Dès lors, les rois, les princes et les grandes familles nobles ont constitué des collections alors que tout naturellement des marchands se sont manifestés autour d'eux.
En 1450, une demande s'est manifestée pour les œuvres de peintres flamands lesquels avaient jusque là surtout travaillé sur commande. On a commencé alors à vendre des peintures dans des foires à Anvers, en Hollande et aussi en Italie.

Peu avant 1500, des négociants en œuvres d'art sont devenus actifs à travers l'Europe et certains artistes ont pu enfin vivre confortablement de leur travail. Durant la première moitié du XVIe siècle, les ventes d'objets d'art et de tableaux se sont généralisées sous l'impulsion des collectionneurs qui sont devenus de plus en plus nombreux. Déjà en 1550, les prix des bons tableaux en France ont été quatre fois plus élevés qu'à Florence…

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