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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 5/1346
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    Ier Chapitre
    BAILLY DANS LA LÉGENDE
    01 Mai 2000
    Cet article se compose de 9 pages.
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    Par ailleurs, Bailly a le mérite de reconnaître que 25% des tableaux qu'il a achetés sont tout juste bons à être revendus en dessous de ce qu'il a payé, ce qui signifie qu'il prend souvent le risque de se mouiller en faisant l'acquisition d'œuvres sans valeur afin de garder le contact avec ses habituels pourvoyeurs qui lui proposent parfois de bien belles choses.

    On ne connaît pas plus fou d'art que Charles Bailly dans le cercle des marchands. C'est simple, cet homme semble carrément avoir le don ubiquité car tellement de gens ont l'impression de penser le voir se trouver à plusieurs endroits durant une seule journée.

    Il est cependant vrai qu'il arrive à Bailly d'être au marché aux Puces le vendredi matin puis de prendre deux avions dans la journée pour aller voir des tableaux aux deux bouts de la France. Rien ne paraît freiner sa frénésie, pas même son proche entourage qui est habitué à le voir effectuer sans cesse ses marathons quotidiens. On ne sait pas comment il trouve le temps de se reposer car il y a tellement de ventes aux enchères qui se déroulent en province le dimanche qu'on en arrive à penser que c'est seulement durant le mois d'août qu'il parvient à s'octroyer une pose.

    Ce fou d'art agit en fait tel un drogué sans cesse en manque. Trouver un Rubens et un Poussin en quelques mois c'est certainement grisant mais une fois les découvertes confirmées, il reste toujours cette curieuse sensation de devoir aller plus loin comme si rien d'extraordinaire ne s'était passé ou plutôt comme si ces trésors en appelaient d'autres.

    Cette démarche va plus loin au niveau de l'envie que celle du joueur de loto qui réussit un jour à trouver les six bons numéros et qui empoche d'un coup plus de vingt millions de francs. Brutalement, la vie de ce dernier va être bouleversée grâce à un rêve enfin concrétisé qui va lui permettre de mener une existence confortable mais celui-ci ne va pas pour autant laisser sa pensée être envahie par l'espoir démentiel de gagner à nouveau une telle somme. Peu importe à un fou d'art comme Bailly de gagner l'équivalent du gros lot du loto deux fois dans l'année.
    Le propos n'est pas là car il s'agit pour lui de mener une sorte de quête permanente qui le transcende à chaque fois qu'il fait une découverte comme le drogué qui jubile d'avoir sa dose sur l'instant et qui angoisse de ne plus disposer de celle du lendemain.

    Dès qu'il tombe sur une oeuvre qui le met en transes, Bailly s'acharne alors à reconstituer un puzzle pour déterminer son origine en remontant le cours de l'histoire à travers de vieux catalogues et des livres poussiéreux et enfin arriver à démontrer par exemple que le Frans Post acheté à Nancy faisait partie de la collection personnelle de Louis XIV. Encore une fois, les livres et catalogues sont les clés de ses succès puisqu'ils permettent de faire parler un tableau. C'est là un passionnant travail d'investigation effectué avec l'aide d'une batterie de bibliothécaires à son service. On peut ainsi dire qu'il y a une méthode Bailly lequel a concocté un parfait théorème, une formule du genre argent + passion + folie + connaissances + documentation qui est devenue bien huilée au fil des années.

    Il faut le voir chaque vendredi matin au marché aux Puces de Saint-Ouen foncer droit dans les allées de Paul Bert ou Serpette, dirigeant rapidement ses yeux vers des tableaux qui lui semblent intéressants, visitant les marchands habitués à faire de bonnes adresses qui lui montrent en priorité leurs dernières trouvailles.
    Entre quatre heures et huit heures trente du matin, il visite ainsi ce marché au pas de course sans se soucier des autres professionnels qui l'admirent mais aussi le détestent car il leur coupe trop souvent l'herbe sous les pieds.

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