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Les miniaturistes de Nancy et de Lorraine
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Cet article se compose de 12 pages.
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Né en 1767 et mort en 1855, Jean-Baptiste Isabey était le fils d'un marchand et étudia avec Jean Girardet puis Claudot à Nancy. Venu à Paris en 1785, il s'apprêta à fréquenter l'atelier de J-L David mais ce dernier partit alors pour Rome. François Dumont, auquel il avait été recommandé, ne fit pas grand chose pour l'aider et il fut obligé de gagner sa vie par ses propres moyens en peignant des boutons et en décorant des boites. Il eut cependant la chance de rencontrer la marquise de Sérens qui l'invita à peindre les portraits des enfants du comte d'Artois que Marie-Antoinette désirait offrir à leur mère. Cela lui permit de rencontrer la reine, d'obtenir un appartement à Versailles et de fréquenter la cour. Lorsque David revint de Rome en 1786, celui-ci l'accepta comme élève dans son atelier et l'aida du mieux qu'il pût. A l'aube de la Révolution, Isabey avait déjà une importante clientèle au sein de l'aristocratie. En raison des événements, il la perdit mais il continua néanmoins à travailler assidûment en peignant les portraits des membres de la Convention. Sous le Directoire, il fréquenta les salons de Mmes Tallien, de Staël et Récamier et fut rapidement au contact du couple Bonaparte. Il devint alors le maître de dessin d'Hortense et d'Eugène de Beauharnais et l'ordonnateur des fêtes de la Malmaison.
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Par Adrian Darmon Nancy et la Lorraine ont non seulement été un fief princier et royal mais également le vivier de nombreux artistes, à commencer par Georges De La Tour et Jacques Callot au XVIIe siècle avant de devenir la capitale européenne de la verrerie décorative avec Daum et Gallé à la fin du XIXe siècle. Cette ville et ses environs ont aussi fourni de grands artistes miniaturistes à partir de la fin du XVIIIe siècle comme François Dumont, J.B.J Augustin, Jean-Baptiste Isabey ou Jacques-Antoine Laurent. L'école de Nancy a ainsi donné un contingent d'artistes qui ont glorifié l'art du portrait en miniature et peut s'enorgueillir d'avoir permis à la France au début du XIXe siècle d'occuper le premier rang dans ce domaine. On compte ainsi une vingtaine de spécialistes originaires de Nancy ou de Lorraine qui ont permis à l'art de la miniature d'atteindre son apogée entre 1780 et 1830. Le plus doué fut certainement Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832), né à Saint-Dié, qui fut en apprentissage chez Claudot à Nancy avant de s'installer à Paris en 1781. Il commença à peindre les portraits de la famille Pinchon chez qui il fut d'abord hébergé et se fit vite connaître dans la capitale. En 1800, il épousa une de ses élèves, Madeleine Pauline Ducruet, de 22 ans sa cadette, et en dépit de leur différence d'âge, ils vécurent heureux mais ne purent avoir d'enfant. Augustin fut avec Isabey le meilleur miniaturiste de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle en France. Il fut considéré comme un « naturaliste » alors que son rival avait un style dit « Impressionniste ». Tous deux eurent de nombreux élèves mais vécurent différemment. Augustin fut avant tout un artiste casanier qui se créa surtout une clientèle parmi la bourgeoisie du début du XIXe siècle tandis qu'Isabey fut un homme de cour, sinon un courtisan puisqu'il fréquenta Versailles et fut ensuite attaché à l'Empereur, Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III successivement.
Les meilleurs élèves d'Augustin furent son épouse Pauline, Fanny Charrin, Le Tellier, Fontallard, Alexandre, G.E Lami, Delatour, Sieurac, Mme Delacazette, Mlle Hue de Bréval et Mme de Mirbel. Napoléon eut néanmoins une préférence marquée pour Isabey mais nomma quand même Augustin peintre officiel de la cour impériale. A la Restauration, Louis XVIII lui accorda le titre de peintre ordinaire de son cabinet et en 1821, il fut décoré de la Légion d'Honneur. De nombreuses œuvres furent rachetées par sa veuve lorsqu'elles furent vendues aux enchères en 1839, soit sept ans après sa mort. Au décès de cette dernière en 1862, elles devinrent la propriété de la famille Coincy qui en vendit un certain nombre au grand collectionneur américain Pierpont Morgan trente ans plus tard. La plupart des grands amateurs de miniatures possèdent des œuvres d'Augustin qui figurent parmi les plus belles produites au début du XIXe siècle et n'hésitent pas à le placer comme le meilleur artiste de cette période.
Né en 1767 et mort en 1855, Jean-Baptiste Isabey était le fils d'un marchand et étudia avec Jean Girardet puis Claudot à Nancy. Venu à Paris en 1785, il s'apprêta à fréquenter l'atelier de J-L David mais ce dernier partit alors pour Rome. François Dumont, auquel il avait été recommandé, ne fit pas grand chose pour l'aider et il fut obligé de gagner sa vie par ses propres moyens en peignant des boutons et en décorant des boites. Il eut cependant la chance de rencontrer la marquise de Sérens qui l'invita à peindre les portraits des enfants du comte d'Artois que Marie-Antoinette désirait offrir à leur mère. Cela lui permit de rencontrer la reine, d'obtenir un appartement à Versailles et de fréquenter la cour. Lorsque David revint de Rome en 1786, celui-ci l'accepta comme élève dans son atelier et l'aida du mieux qu'il pût. A l'aube de la Révolution, Isabey avait déjà une importante clientèle au sein de l'aristocratie. En raison des événements, il la perdit mais il continua néanmoins à travailler assidûment en peignant les portraits des membres de la Convention. Sous le Directoire, il fréquenta les salons de Mmes Tallien, de Staël et Récamier et fut rapidement au contact du couple Bonaparte. Il devint alors le maître de dessin d'Hortense et d'Eugène de Beauharnais et l'ordonnateur des fêtes de la Malmaison.
Isabey fut également en charge de la cérémonie du couronnement de Napoléon et devint « Peintre dessinateur du cabinet de S.M l'Empereur, des cérémonies et des relations extérieures » en 1804. L'année suivante, il fut nommé « Premier peintre de la Chambre de l'Impératrice » et à partir de 1809, il eut un atelier à la manufacture de porcelaine de Sèvres où il peignit la fameuse Table des Maréchaux pour Napoléon. Au mariage de ce dernier avec Marie-Louise d'Autriche, il devint le maître de dessin de l'impératrice puis en 1812, il alla à Vienne pour peindre les portraits des membres de la famille régnante d'Autriche. Il y retourna deux ans plus tard à l'invitation de Talleyrand pour peindre les représentants du Congrès de Vienne. Revenu à Paris en 1815, il fut dédaigné un temps par la cour de Louis XVIII et se rendit alors à Londres. A son retour à Paris cinq ans plus tard, il sollicita une audience auprès du roi qui le nomma peintre de miniatures et « inspecteur dessinateur, ordonnateur des fêtes et spectacles ». Isabey démontra ainsi ses dons quant à sa capacité de savoir admirablement se fondre dans le moule des régimes qui se succédèrent jusqu'au Second Empire. Charles X le nomma dessinateur et peintre du roi et lui octroya le cordon d'officier de la Légion d'Honneur en 1825. En 1829, peu après la mort de sa première femme née Jeanne Laurice de Salienne, il épousa Marie-Rose Maistre. En 1837, Louis-Philippe le nomma conservateur adjoint des musées royaux et lui donna un appartement à Versailles. Il obtint également les faveurs de Napoléon III qui le gratifia d'une pension de 6 000 FF par an.
Isabey fut certainement le miniaturiste qui eut le plus de succès au cours du XIXe siècle et fut dans sa catégorie le plus comblé d'honneurs durant sa carrière. Comme artiste, il fut doté d'un merveilleux talent. En tant qu'homme, il eut vraiment le profil d'un Talleyrand puisqu'il s'adapta avec aisance à tous les régimes de la première moitié du XIXe siècle. Ce superbe dessinateur produisit des miniatures extraordinaires et n'eut comme vrai rival qu'Augustin. Il commença par appliquer une technique pointilliste dans ses œuvres des années 1780-1800 en préférant des fonds sombres ou ornés de paysages. Vers 1800, il changea de style en peignant des ciels pour ses fonds et en choisissant de travailler sur de plus grandes plaques d'ivoire ou des feuilles de vélin. Sa touche devint alors plus aérienne, plus éthérée, notamment dans ses portraits de femmes montrées avec des voiles de gaze qui permettaient de cacher certaines imperfections physiques. Cela lui attira une nombreuse clientèle féminine qui savait que grâce à lui, elle allait être représentée à son avantage. Isabey fut un artiste prolifique qui travaillait extrêmement vite et dont la main resta sûre même lorsqu'il devint septuagénaire. Il eut bien entendu de nombreux suiveurs et plagiaires du fait de son succès. Cet artiste produisit également un grand nombre de miniatures à l'aquarelle sur papier ou carton en insistant surtout sur les détails des visages et des cheveux des sujets représentés en laissant les vêtements et les fonds comme inachevés. Il peignit en outre des œuvres sur émail qui ont conservé tout leur éclat depuis le jour de leur création.
François Dumont (1751-1831), moins célèbre qu'Isabey, fut pourtant un grand artiste dont les œuvres ont charmé plus d'un collectionneur par leur côté romantique. Né à Lunéville, il étudia avec Girardet puis alla à Paris à l'âge de 18 ans. Il débuta alors une carrière de peintre mais préféra finalement se consacrer à la miniature. Trois ans après son installation dans la capitale, il se constitua une belle clientèle parmi l'aristocratie et devint en 1788 membre de l'Académie Royale. Ayant épousé Nicole Vestier, la fille du peintre Antoine Vestier, il obtint un appartement au Louvre sur l'intervention de Louis XVI, ce qui le rendit suspect durant la Révolution. Emprisonné, il fut libéré in-extremis lors de la chute de Robespierre le 9 Thermidor. Dumont avait commencé à exposer au Salon dès 1789 et devint un des plus grands miniaturistes de son époque grâce à un grand talent de dessinateur. Sa technique était parfaite quoique à ses début il se montra plus minutieux dans des œuvres admirablement exécutées. Il atteignit néanmoins l'apogée de son art après la Révolution même si ses miniatures recelèrent alors de moins de charme. Toutefois, elle furent produites avec plus de force et de liberté comme on le constate dans les portraits de Cherubini, Arnault de St Just ou Louis Guéné, premier violon du roi.
A partir de 1810, les œuvres de Dumont perdirent en intensité mais conservèrent leurs qualités concernant les couleurs et le trait telles que dans les miniatures exécutées à la fin du XVIIIe siècle. Il travailla jusqu'en 1816 environ et, semble-t-il, ne produisit alors plus de miniatures. Son style demeura aisément reconnaissable tout au long de sa carrière mais cet artiste ne connut pas le succès d'un Isabey parce qu'apparemment il n'avait guère le profil d'un courtisan tout en étant doté d'un caractère difficile. De plus, les superbes portraits qu'il fit de la reine Marie-Antoinette lui portèrent certainement quelque peu ombrage entre la Révolution et la fin de l'Empire alors qu'une de ses œuvres les plus importantes du XIXe siècle fut un portrait de groupe daté de 1816 montrant la duchesse d'Angoulême entre le roi Louis XVIII et son successeur Charles X. Il convient également de mentionner son frère Laurent-Nicolas Antoine surnommé «Tony», lequel naquit en 1752 et peignit quelques miniatures durant sa carrière en dehors de nombreuses peintures à l'huile. Jean-Antoine Laurent, né en 1763 et mort en 1832, fut un autre miniaturiste de renom originaire de Baccarat. Il étudia avec Claudot et J.F Durand à Nancy puis se rendit à Paris où il fit ses débuts au Salon de 1791 avec une miniature représentant un chimiste dans son laboratoire et deux natures mortes. En 1808, il obtint une médaille de Première classe en jouissant alors de la protection de Joséphine et de la reine Hortense. En 1810, Laurent peignit le portrait du roi et de la reine de Westphalie et en 1815, le retour des Bourbons sur le trône n'eut aucun effet nuisible sur sa carrière. Bien reçu à la cour, il eut comme cliente la duchesse de Berry et fut nommé conservateur du musée d'Epinal par Louis XVIII. En apprenant qu'il venait d'être nommé chevalier de la Légion d'Honneur, Laurent mourut d'une attaque d'apoplexie en 1832. On le considéra comme un peintre romantique doté d'un excellent talent de dessinateur et de coloriste. Il laissa souvent libre cours à une belle imagination concernant la pose de ses sujets représentés sur des grands formats peints avec une extraordinaire virtuosité et apporta un soin particulier quant au choix de ses fonds, généralement des paysages boisés, des colonnes, des fontaines ou autres éléments décoratifs.
Jean-Baptiste Singry (1782-1824) fut un autre excellent miniaturiste de l'école de Nancy. Fils du peintre Nicolas Singry, il naquit dans cette ville et alla très jeune à Paris où il étudia avec Vincent et Isabey. Il débuta au Salon de 1806 en présentant un auto-portrait et se constitua rapidement une clientèle parmi des artistes et des gens du théâtre. Excellent dessinateur, il produisit des miniatures très expressives et se montra parfois supérieur à Isabey. Il utilisa la technique du pointillisme avec une préférence pour le jaune accentué par des touches de brun au niveau des couleurs. De nombreuses miniatures par Singry sont remarquables par leur finesse d'exécution et parfois très sensuelles s'agissant de sujets féminins. On peut regretter qu'il mourut à 42 ans car il aurait certainement produit d'autres chefs-d'œuvre si sa carrière avait été plus longue. André Léon Larue dit «Mansion» naquit lui aussi à Nancy en 1785. Elève de son père Jacques Larue et d'Isabey, il épousa Marie Bryan, qui travailla également comme miniaturiste. Il peignit habituellement des miniatures sur ivoire de grandes dimensions mais aussi parfois sur vélin, sur carton, sur porcelaine ou sur émail. Il réalisa un remarquable portrait de l'impératrice Marie-Louise en 1812 ainsi que ceux de nombreux gens du théâtre, d'artistes et de membres de la noblesse d'Empire. Mansion, qui travailla également un temps à la manufacture de porcelaine de Sèvres, publia notamment en 1822 un ouvrage intitulé « Lettres sur la Miniature ». Influencé par Isabey, il fut l'égal d'autres artistes comme Saint, Aubry ou Jacques en utilisant la technique du pointillé et des couleurs légères et en produisant des miniatures souvent charmantes. Mort après 1834 à Paris, Mansion eut une carrière plutôt prolifique sans pour autant atteindre la célébrité d'un Isabey ou d'un Augustin.
Nicolas Jacques naquit en 1780 à Jarville, près de Nancy, et devint l'élève d'Isabey et de David à Paris. Il exposa au Salon à partir de 1804 en montrant le portrait de son frère avec sa famille. Deux ans plus tard, il exposa son auto-portrait puis il exécuta ceux de Chérubini et de diverses actrices ainsi que ceux de l'impératrice Joséphine, de la reine Hortense, de la princesse Borghèse et de Bernadotte. Devenu peintre de la famille d'Orléans, il réalisa de nombreuses miniatures sur ivoire ainsi que des portraits à l'aquarelle sur carton. Il fut un artiste assez talentueux et égala son maître Isabey à plusieurs reprises, notamment à ses débuts lorsqu'on confondit souvent ses œuvres avec celles de ce dernier. Il adopta plus tard des tons plus jaunâtres en peignant des ombres grisâtres appliquées de larges touches dans un style pointilliste et fut assez prolifique durant sa carrière qui se termina en 1840 quatre ans avant sa mort à Paris. Nicolas-François Dun naquit pour sa part en 1764 à Lunéville et devint un bon miniaturiste de la fin du XVIIIe siècle. Il poursuivit une honnête carrière durant l'Empire mais n'atteignit cependant pas le niveau d'Isabey ou d'Augustin car son style était plutôt assez sec bien que minutieux. Il travailla notamment en Sicile et à Naples où il peignit les portraits des familles régnantes et réalisa ceux de nombreux aristocrates russes. Il mourut à Naples en 1832. Joseph Ducreux naquit lui à Nancy en 1735 et devint l'élève de Latour et de Greuze. Il produisit de nombreux portraits à l'huile, très expressifs d'ailleurs, et devint le Premier peintre de Marie-Antoinette après avoir réalisé son portrait à Vienne à l'invitation du duc de Choiseul. Membre de l'Académie de Vienne et de Saint-Luc, il réalisa aussi des miniatures qui ont disparu et qu'on n'a pas réussi à authentifier depuis. Il ne reste donc que ses peintures, dont des autoportraits très réalistes dans lesquels il se montra souvent en train de faire des grimaces. on élève. Il utilisa la technique du pointillé appliqué en larges touches avec des couleurs tirant sur le jaune et se montra souvent l'égal de Mme d'Aubigny. Il mourut après 1850.
Augustin Dubourg naquit à Saint-Dié vers 1770 et exposa aux « Artistes Libres » à Paris en 1791. Il prit également part aux salons de 1793, 1798 et 1800. Dubourg fut un assez bon miniaturiste mais il se montra plutôt inégal durant sa carrière. Certaines de ses miniatures avec des paysages comme fonds sont néanmoins d'excellente facture. A ses débuts, on le confondit avec Augustin, qui était également natif de Saint-Dié, mais son style était toutefois bien différent de celui du grand maître de la miniature. Il produisit beaucoup d'œuvres, notamment des portraits de membres de la bourgeoisie dans un style agréable mais fut loin d'atteindre la renommée d'un Isabey. Pierre-Aimé Demange, né en 1802 à Nancy et mort en 1853 à Paris, fut un des derniers bons miniaturistes avant l'apparition de la photographie qui provoqua un coup d'arrêt à l'art du portrait sur ivoire. Il exposa ses miniatures au Salon de Paris entre 1827 et 1842 et fut assez apprécié de son vivant. Jean-Pierre Menuisier ou Menusier naquit à Metz en 1783 et fut l'élève d'Isabey et d'Aubry. Imitateur talentueux d'Isabey, il produisit des œuvres qui n'avaient cependant pas le charme de celles de son maître. Il exécuta notamment les portraits de Marie-Louise, du Roi de Rome ou de Napoléon.
Jean-Baptiste Ferdinand Mulnier, né en 1757 à Nancy et mort à Nantes en 1836, commença à d'abord par étudier la peinture avant de s'embarquer à 20 ans pour l'île de Saint-Domingue où il épousa une jeune veuve créole. En 1784, une révolte dans l'île le conduisit à retourner en France. Installé à Nantes, il se constitua une excellente clientèle, surtout durant les guerres napoléoniennes lorsque de nombreuses familles lui commandèrent des portraits de parents partis combattre. Ayant perdu son épouse en 1812, il continua néanmoins son activité en vivant dans une certaine opulence et en collectionnant des tableaux de maîtres. Il forma également son fils Etienne Ferdinand, qui devint également un bon miniaturiste après la chute de l'Empire et se retira vers 1825 lorsque celui-ci se constitua une clientèle parmi la bourgeoisie nantaise. La technique de Mulnier, qui se révéla un bon dessinateur et un artiste plutôt minutieux, fut proche de celle des élèves d'Augustin mais il avait tendance à idéaliser ses modèles et à leur faire perdre leur expression naturelle. Il peignit également des miniatures sur carton et ne dédaigna incorporer des paysages dans ses fonds.
Dieudonné Pierre naquit en 1807 à Nancy et étudia la peinture avec son père Etienne Pierre et Hersent. Il exposa au Salon de Paris entre 1833 et 1838, année de sa mort. Il ne fut cependant pas un artiste de grande renommée. Jean-Pierre Robelot , né en Lorraine en 1802, exposa ses œuvres au Salon de Paris en 1831, 1835, 1838 et 1841. Il fut un bon miniaturiste qui travailla dans le style d'Aubry, ce qui fait penser qu'il fut son élève. Il utilisa la technique du pointillé appliqué en larges touches avec des couleurs tirant sur le jaune et se montra souvent l'égal de Mme d'Aubigny. Il mourut après 1850. Jacques-François Swebach, appelé "des fontaines", naquit à Metz en 1769 et fut l'élève de son père, le peintre et sculpteur François-Louis Swebach. Il poursuivit sa formation à Paris sous la direction de Michel Duplessis et fit ses début au Salon de la Correspondance puis exposa au Salon de la Jeunesse en 1783, 1788 et 1789. Il fut avant tout un peintre de genre et de batailles mais entre 1802 et 1813, il travailla pour le compte de la manufacture de Sèvres. Il peignit également de merveilleux fixés sous-verre de la taille des miniatures, notamment des thèmes de cavaliers dans des paysages ou des scènes de chasse. Swebach mourut en 1823. Adrian Darmon
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