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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 51/1346
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    XXIVème Chapitre
    Ca tangue dans le milieu des experts en arts asiatiques
    01 Juin 2006
    Cet article se compose de 5 pages.
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    Vendredi 9 juin 2006, rien de nouveau sur le front du marché aux Puces de Saint-Ouen où les chineurs ont usé leurs guêtres avant de repartir bredouilles pour la plupart. L'époque des trouvailles à gogo s'est retrouvée loin derrière eux, ce qui signifie que le réservoir des bonnes pièces à chiner s'est quasiment tari. Par le plus pur des hasards, j'ai justement entendu un marchand raconter à un quidam venu dans son stand comment il avait fait le coup de sa vie en débarrassant une villa à Cannes à la demande d'un confrère passé avant lui et qui pensait lui laisser des miettes, notamment de vulgaires bibliothèques, armoires et commodes de style Louis Philippe ou Henri II.

    Arrivé à la villa, le brocanteur se rendit subitement compte qu'il s'agissait de celle de Picasso où ses héritiers avaient déjà fait opérer un tri méticuleux avant de laisser à son confrère le soin de vider le reste de son contenu, jugé sans intérêt. Passé après ce dernier, il se mit donc à l'ouvrage pour sortir des meubles fatigués, des livres abimés et un chevalet déglingué recouvert par endroits d'épaisses couches de couleurs.

    Ce fut alors que sur une étagère d'une bibliothèque, il découvrit plusieurs dessins insérés entre les pages de livres poussiéreux, et tout particulièrement une esquisse préparatoire de "L'Enfant au Ballon" de Picasso avec des annotations pour les couleurs à appliquer. Le temps de se remettre de sa soudaine émotion, il se rendit ensuite au grenier, d'où il commença à descendre des rouleaux vierges de papier avant de constater que l'un d'eux était plus lourd que les autres.

    Intrigué, il le déroula et eut la surprise de sa vie en tombant sur une énorme toile de plus de 4 mètres de long et d'au moins 1,70 mètre de haut représentant l'Acropole d'Athènes laquelle semblait avoir été probablement peinte comme décor pour une pièce de théâtre.

    Excité par ses trouvailles mais inquiet tout de même de ses possibles répercussions, il ne pipa mot à personne, sauf à son avocat qui lui conseilla d'attendre au moins dix ans pour les ressortir afin d'éviter tout problème avec son confrère. Durant ces années-là, il s'attela à faire des recherches au sujet de la toile monumentale trouvée dans le grenier avant de déterminer qu'il s'agissait de la composition centrale d'un grand triptyque ayant servi pour la pièce "Le Misanthrope", les deux autres éléments se trouvant à présent à la Galerie Reinhardt en Autriche et au Musée Getty de Malibu.

    Après avoir revendu il y a quelques années le chevalet de Picasso à un amateur puis l'esquisse de "L'Enfant au Ballon" pour une jolie somme à un musée Japonais, ce brocanteurhyper- chanceux a indiqué à son visiteur avoir confié cette toile à une grande maison de vente avec l'espoir d'en tirer un prix mirifique lorsqu'elle sera prochainement soumise aux enchères.

    Ce genre de découverte était plutôt assez fréquent dans les années 1970 lorsque le marché n'était pas aussi actif et médiatisé qu'à présent et cette anecdote a subitement eu pour effet de me rappeler qu'à pareille époque, un marchand avait fait fortune après avoir acheté à crédit tout un lot de dessins de Picasso aux Puces de Saint-Ouen. Avaient-ils été trouvés dans la villa de l'artiste à Cannes par celui-là même qui avait demandé à ce brocanteur de terminer le débarras qu'il avait effectué? Pas impossible...

    Samedi 10 juin 2006,une des 150 vaches grandeur nature en fibre de verre exposées dans plusieurs quartiers de Paris dans le cadre de l'exposition "Vach'Arts" a été volée par deux individus qui l'ont emportée dans un véhicule.

    Exposée avenue Delcassé, juste devant la galerie RX exposant actuellement de troublantes photographies de couples gays en train de s'embrasser, la vache intitulée "Top Model" de l'artiste Eric Colmet Daage, devait être vendue aux enchères avec les 149 autres le 30 juin 2006 au profit de la fondation Africa Alive. L'artiste aura certainement pas que ce vol n'aura été qu'un pis-aller puisque les voleurs se sont manifestés pour dire qu'ils allaient restituer cette vache après avoir voulu bluffer un copain en lui faisant croire qu'il s'agissait de son cadeau d'anniversaire, une blague qui pourrait les amener à brouter le sol en béton d'une cellule de la prison de Clairvaux, de préférence à l'étage (sic) ....

    Samedi 17 juin 2006, un masque fang Ngil en bois représentant un visage stylisé a atteint l'enchère record de 5,9 millions d'euros lors d'une vente aux enchères à l'Hôtel Drouot. Figurant parmi plus de 500 objets d'arts premiers collectés par Pierre et Suzanne Vérité à partir des années 1920, il avait été estimé au mieux à 1,5 million d'euros. On peut dire que ce masque de Vérité a sans mentir coûté bien cher pour son acquéreur. Ce dernier n'a cependant pas laissé tomber le masque pour se faire connaître.

    Les objets proposés dans cette vente ont presque tous largement dépassé leurs estimations et pour cause, cet ensemble provenait de la dernière grande collection encore en mains privées en France. Pour le reste, cette vente a bénéficié de l'impact de l'ouverture du Musée des Arts Premiers du quai Branly à Paris qui a représenté une bénédiction pour les collectionneurs.

    Surprise à New York où Picasso a été détrôné de la première place du hit-parade des ventes par l'artiste autrichien Gustav Klimt dont le portrait d'Adèle Bloch-Bauer a été adjugé pour la somme mirifique de 135 millions de dollars.

    Ce tableau magnifique avait été récupéré par les héritiers de Ferdinand Bloch dont l'épouse, morte durant les années 1920, avait légué plusieurs tableaux, dont celui-ci, au Musée du Belvédère de Vienne. Seulement voila, les propriétés, l'entreprise sucrière et les collections d'art de Ferdinand Bloch avaient été saisies par les nazis peu après l'Anschluss, ce qui remettait en cause le testament de sa défunte épouse. Il a fallu plusieurs années de procédure pour que les tableaux conservés au Belvédère soient rendus à la famille Bloch. Patron d'une fameuse société de cosmétiques, Ronald Lauder n'a pas hésité à casser sa tire-lire pour acquérir ce portrait mythique à un prix propre à donner le tournis. Pour rentabiliser sa folle dépense, il pourra toujours se servir de l'icône sensuelle d'Adèle pour vanter les produits Estée Lauder.

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