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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 51/1346
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    XXIVème Chapitre
    Une bonne partie de la collection Goudstikker enfin rendue à sa famille
    01 Février 2006
    Cet article se compose de 4 pages.
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    Jeudi 23 février 2006, rencontre avec un fou d'art qui a osé prétendre que Picasso avait réalisé une grande partie de son oeuvre à partir d'une nature morte représentant un pot à eau, un verre, du pain et des châtaignes, une théorie complètement farfelue qui au départ m'a fait sourire mais le quidam en question m'a ensuite présenté un CD Rom de son crû propre à laisser pantois tout connaisseur du génie espagnol.

    Gilbert Moreno a trouvé il y a quelques années une série de plusieurs tableaux et dessins ainsi que des reproductions d'oeuvres anciennes qui auraient appartenu à Picasso lequel les auraient ensuite confiés à une parente avant que celui-ci en fasse l'acquisition lors d'un débarras après le décès de cette dernière.

    Au début, Gilbert Moreno s'est dit qu'il n'avait aucune chance de faire authentifier ses trouvailles jusqu'au jour où il a étudié attentivement cette petite nature morte avec des châtaignes pour se rendre compte qu'elle aurait pu servir à Picasso pour produire nombre de ses chefs d'oeuvre. Il m'a ainsi montré un CD Rom savamment réalisé pour pointer des similitudes troublantes de courbes et de traits trouvées ailleurs dans ces oeuvres, une démonstration magistrale propre à laisser pantois tout connaisseur des travaux de Picasso.

    Plus incroyable encore, les analogies trouvées avec la légendaire toile "Guernica" dans une reproduction d'un tableau du Baron Gérard ont semblé prouver que Picasso s'en était inspiré trait pour trait en recomposant son oeuvre à sa manière.

    Gilbert Moreno serait-il un magicien ou simplement un doux dingue ? La question mérite d'être posée mais rien ne dit qu'il convaincra Maya Picasso du bien-fondé de ses théories en dépit de son admirable travail de démonstration puisque celui-ci remettrait en cause tout le processus de création du génie de la peinture que fut son père.

    Jeudi 23 février 2006, reportage consacré à Thierry Ehrmann, le patron du site Internet Artprice, dans le cadre de l'émission de télévision "Envoyé Spécial" qui a dévoilé le côté artistique du millionnaire excentrique, créateur d'installations hétéroclites qui lui ont valu d'être poursuivi en justice pour avoir modifié sans autorisation préalable l'aspect de sa propriété située près de Lyon.

    Les créations un peu déjantées de ce suiveur d'Arman et de César ont eu de quoi provoquer un certain étonnement mais aussi des interrogations quant à savoir s'il n'était pas un peu dérangé mais tout compte fait, l'intéressé a dû éperdument se moquer de ce qu'on a pu penser de lui. Qu'importe s'il a du talent ou non, il a trouvé son Graal après avoir fait fortune sauf qu'il a oublié de respecter les lois de l'urbanisme. On peut gager qu'il aurait préféré vivre à une époque où les choses étaient alors différentes, vraisemblablement entouré de sa petite cour au Moyen Age en ayant gagné moult ducats après avoir créé par exemple un système d'information pour les chevaliers partant en croisade qui lui aurat permis de se bâtir un château fort muni d'étranges machines de son invention. En attendant, le seigneur d'Artrpice ne s'est pas fait que des amis dans son voisinage.

    Vendredi 24 février 2006, temps frisquet aux Puces de Saint-Ouen où certains marchands du Carré Rive Gauche ont déambulé l'air plutôt absent dans les allées des marchés Serpette et Paul Bert. Au chaud dans un café, l'un d'entre eux s'est lamenté du sort de ses confrères dont les chiffres d'affaires ont fait un sacré plongeon durant l'année 2005, leur baisse se situant entre 50 et 80%. Par rapport à la belle santé affichée par les galeries d'art moderne et contemporain, les antiquaires ont ainsi paru de plus en plus mal lotis.

    Changement de société, transformation des goûts et des attitudes, la nouvelle génération a tourné le dos aux vieilleries pour vivre selon l'air du temps, le design actuel n'étant plus compatible avec le style du XVIIIe et la lourdeur des meubles Empire.

    Il faut en outre avoir un certain don pour mélanger les genres, comme savoir placer un tableau ancien à côté d'un meuble de Le Corbusier, ce qui n'est pas donné à n'importe qui. Alors, les gens ne perdent pas de temps à réfléchir pour combiner les styles en donnant simplement la préférence, voire la priorité, au contemporain. Dommage.

    Autre sujet de conversation durant cette morne matinée, la décision qu'aurait prise le grand antiquaire Maurice Segoura de cesser son activité l'été prochain et de mettre en vente son stock et probablement une bonne partie de ses collections chez Christie's. Si cela se confirmait, ce serait encore un inconvénient pour la profession puisqu'elle perdrait une de ses plus grandes figures. Privée de la présence de Segoura, la Biennale aurait vraisemblablement du mal à maintenir son standing.

    Le monde a tellement bougé depuis ces vingt dernières années si bien que les antiquaires et les brocanteurs sont devenus comme une race en voie de disparition. Combien en restera-t-il d'ici 2025 ?

    A Rio de Janeiro des hommes encagoulés et armés se sont emparés de tableaux de Picasso, Matisse, Dali et Monet en molestant au passage des visiteurs. Dans un pays où le rapt est monnaie courante, ces malfaiteurs ont dû se dire qu'il serait nettement plus payant d'enlever des tableaux de prix que des gens pour exercer un chantage au assurances. En outre, ils n'auront pas à nourrir leurs "otages" ni à les surveiller étroitement pour éviter qu'ils s'échappent en attendant de recevoir leur rançon.

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