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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 51/1346
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    XXIVème Chapitre
    Une bonne partie de la collection Goudstikker enfin rendue à sa famille
    01 Février 2006
    Cet article se compose de 4 pages.
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    Mercredi 1er mars 2006, les maisons de ventes Sotheby's et Christie's ont encore été pointées du doigt pour avoir vendu des trésors archéologiques exportés illégalement, cette fois-ci d'Afghanistan, un pays longtemps en proie à l'instabilité et dont le patrimoine a été pillé sans relâche depuis une quinzaine d'années.

    D'après le journal "Libération", c'est un fabuleux trésor composé de 350 kilos d'objets en or et en argent et de 4 tonnes de monnaies et médailles des empires grec et perse allant du Ve siècle avant J.-C. au IIIe siècle de notre ère qui a été trouvé en 1992 dans le village de Mir Zakah à l'issue de pluies torrentielles ayant mis à jour une cache secrète dans un puits profond, avant d'apparaître ensuite sur le marché clandestin des antiquités au Pakistan.

    Ces extraordinaires témoignages du passé de l'Afghanistan ont été achetés par des collectionneurs privés mais aussi en grande partie par le musée japonais de Miho sans que l'Unesco ait pu faire quoi que ce soit pour empêcher un juteux trafic qui a conduit Osmund Bopearachchi, directeur de recherche au CNRS et professeur à la Sorbonne, spécialiste des civilisations gréco-indiennes, à s'investir dans une longue enquête pour recenser les pièces disparues de ce village de montagne proche de la frontière pakistanaise. Celles-ci ont ainsi été vite acquises ou échangées contre des armes par des marchands du bazar de Peshawar auprès des membres de la tribu des Mangals dont certains s'entretuèrent pour se partager cet extraordinaire magot, a rapporté le journal sous la plume de Sylvie Briet.

    Selon cette dernière, le reste du trésor serait maintenant en partie stocké à Bâle dans l'attente d'être progressivement dispersé dans des ventes aux enchères à Londres ou à New York. Faute d'avoir pu soigneusement l'étudier, les archéologues auront du mal à retracer l'histoire de la région après le passage d'Alexandre le Grand, dont un inestimable médaillon commémoratif en or frappé de son vivant et le représentant coiffé d'une tête d'éléphant a pu être retrouvé en même temps que d'autres pièces de monnaie qui ont permis de recenser 43 rois indo-grecs ayant régné après ce dernier alors qu'on en connaissait que sept. C'est donc tout un pan de l'histoire de l'Afghanistan qui a foutu le camp dans le cadre de ce trafic.

    Les fouilles à Mir Zakah ont été heureusement arrêtées après de nombreux pompages clandestins du puits secret où il a été découvert lorsque la montagnese mit comme par miracle à dégorger d'objets et de monnaies dans des coulées d'eau et de boue. D'après un archéologue afghan, il aurait appartenu à un important temple dévalisé au IVe siècle par des pilleurs qui auraient ensuite caché leur butin à cet endroit. L'extraordinaire médaillon d'Alexandre se trouve quant à lui entre les mains d'un collectionneur américain qui a promis de le restituer à l'Afghanistan quand le calme sera définitivement revenu dans ce pays, c'est à dire probablement la semaine des quatre jeudis...

    Le même jour, on a appris que la Grèce avait emboîté le pas à l'Italie pour réclamer des pièces archéologiques provenant de fouilles et illégales et exportées sans autorisation de son territoire. Le ministre grec de la Culture a ainsi annoncé qu'une action judiciaire a été engagée contre le Getty Museum pour récupérer quatre antiquités et émis le désir de rencontrer le directeur du Metropolitan Museum de New York pour obtenir la restitution d'objets acquis dans des conditions douteuses.

    Les pillages de sites archéologiques n'ont pas cessé d'augmenter dans les pays démunis de moyens pour protéger leur patrimoine depuis que le marché de l'art s'est structuré au début des années 1980 et à cet égard, c'est probablement en Afrique qu'ils ont été les plus nombreux.

    La France a ainsi restitué au Niger près de 500 kg d'objets archéologiques saisis à la fin de 2004 lors d'un contrôle douanier à l'aéroport de Roissy. Parmi ceux-ci se trouvaient des poteries et des figurines de la culture Bura datant d'entre le IIe et le XIe siècle déterrées par des pilleurs qui ont détruit leur environnement originel.

    Vendredi 3 mars 2006, une peine de deux ans de prison avec sursis assortie d'une amende de 80 000 euros d'amende a été requise contre Michel Garel, ex-conservateur de la Bibliothèque nationale de France (BNF) pour le vol d'une bible hébraïque du XIIIe siècle.

    Ce fut au cours de leur installation dans leurs nouveaux locaux du XIIIe arrondissement en 1998 que les responsables de la BNF s'étaient aperçus que de nombreux ouvrages manquaient dans ses collections. Un inventaire réalisé jusqu'en 2004 permit ainsi de constater la disparition de 120 volumes et manuscrits, pour la plupart hébraïques.

    Deux lettres anonymes adressées en 2003 au président de la BNF désignèrent Michel Garel comme le principal suspect mais faute de preuves, il bénéficia d'un non-lieu en n'étant poursuivi que pour le vol d'une bible hébraïque du XIIIe siècle, revendue 300 000 dollars en mai 2000 chez Christie's par un collectionneur après que celui-ci eût indiqué l'avoir acquise auprès de ce dernier pour un tiers de cette somme.

    A la barre du tribunal, l'ex-conservateur s'est défendu avec véhémence en mettant les vols des livres hébraïques sur le compte d'un soi-disant gang international composé de juifs orthodoxes spécialisés dans le commerce de livres religieux, un argument qui n'a guère convaincu la présidente en regard des témoignages à son encontre, de son train de vie et de versements effectués sur un compte ouvert à l'étranger.

    Se présentant comme la victime de jalousies de la part d'anciens collègues, l'accusé aura du mal à ressortir blanchi de ce procès tant son histoire d'hommes barbus aux chapeaux ronds et aux manteaux longs occupés à piller les rayons de la BNF aura paru farfelue sinon peu orthodoxe.

    Samedi 4 mars 2003, rumeur au marché de Vanves. L'homme à cause duquel le compositeur et chineur Michel B. se serait supprimé en juin 2002 après avoir tenté en vain de récupérer des oeuvres qu'il lui avait confiées aurait conduit un autre quidam à se suicider pour les mêmes raisons au milieu du mois de février 2006. Deux morts sur la conscience, ça fait beaucoup pour cet individu sans scrupules auquel avait eu affaire un ex-marchand surnommé "Le Père Dominicain".

    "Cet ignoble personnage m'avait souvent rendu visite à ma boutique en laissant entendre qu'il me verserait des commissions en tant qu'apporteur d'affaires. Je l'avais ainsi dirigé vers plusieurs particuliers avant de le congédier vertement au bout de quelques mois après m'être rendu compte qu'il n'avait aucune parole. Un peu plus tard, Michel B. tomba sous la coupe de cette crapule qui l'escroqua et le conduisit au suicide," a déclaré l'ancien marchand.

    "On a parfois affaire à de drôles de zèbres dans le métier. Certains sont simplement des parasites mais d'autres sont autrement plus néfastes comme ce type qui prétend avoir des relations pour authentifier et vendre des oeuvres et qui abuse sans vergogne de la confiance de ceux qu'il séduit par ses beaux discours. Il serait temps de l'empêcher de nuire," a-t-il ajouté sur le ton de la colère.

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