ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page News :
Rechercher dans le site :

Citation
On finit par être un triple sot en laissant trop traîner les choses en longueur (AD)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

News

Catégorie :
506 titres
Page précédente 357/506
Retour
LA SAGA DES WILDENSTEIN : DE QUOI RENDRE JALOUX LES SCENARISTES DE DALLAS ET DYNASTY Par Adrian Darmon
17 Février 2011
Catégorie : News
Cet article se compose de 4 pages.
1 2 3 4

Daniel Wildenstein et ses fils avaient poursuivi Feliciano en justice mais en juin 1999, le tribunal civil de Paris avait débouté ces derniers en estimant que Georges Wildenstein avait entretenu des relations directes et indirectes avec les autorités allemandes pendant l'Occupation.

Ayant salement nui à la réputation des Wildenstein, ce jugement fut un véritable coup de massue sur la tête de Daniel qui tenta jusqu'à sa mort de défendre la mémoire de son père dont Roger Dequoy, son bras-droit, avait repris les activités de sa galerie durant toute la durée de la guerre en bénéficiant de la protection du marchand Karl Haberstock, proche conseiller de Hitler.

N'empêche, le tribunal avait signalé dans son jugement que Georges Wildenstein, bien que victime des spoliations de l'occupant, avait bien donné un mandat à Dequoy lui accordant les pleins pouvoirs pour s'occuper de sa collection et vendre n'importe quoi aux Allemands et même faire le nécessaire pour les aider à découvrir d'importantes collections et œuvres d'art en France susceptibles de les intéresser.

Daniel avait pour sa part admis que son père avait rencontré Haberstock en compagnie de Dequoy à Aix-en-Provence à la fin de 1940 mais avait démenti formellement la signature d'un quelconque accord. Il n'en restait pas moins que Georges Wildenstein avait reconnu après la guerre que le marchand allemand lui avait permis de sauver de nombreux tableaux de sa collection et qu'il rendit hommage au rôle de Dequoy, « son agent de confiance » durant l'Occupation.

Daniel Wildenstein, qui pendant près de 35 ans avait été considéré comme intouchable, fut terriblement miné par ce jugement confirmé en appel en 2000 lequel entachait l'honneur de la famille en laissant peser le soupçon que son père avait mené double jeu durant l'Occupation.

Auparavant, tout avait été pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ses affaires étaient florissantes et ses relations avec son épouse Sylvia paraissaient harmonieuses, ce qui n'était apparemment pas le cas au sujet des rapports qu'elle entretenait avec ses beaux-fils Alec et Guy.

En attendant, Daniel oublia fâcheusement de favoriser un peu mieux  son épouse Sylvia en préparant son testament après avoir pris des dispositions pour protéger son immense collection d'œuvres d'art si bien que quelques jours après sa mort, elle fut désagréablement surprise d'apprendre que la fortune de son mari ne s'élevait qu'à 43 millions d'euros et que le mieux pour elle était de renoncer à sa part d'héritage vu que celui-ci était complètement ruiné.

Se montrant magnanimes à leur façon, les héritiers Wildenstein proposèrent à leur belle-mère la jouissance d'un appartement de 500 mètres carrés ayant vue sur le Bois de Boulogne et une pension annuelle de 400 000 euros. Encore secouée par la disparition de Daniel, Sylvia accepta leur offre avant de se réveiller quelques mois plus tard en découvrant que le testament de son mari ne faisait mention que de quelques tableaux en sa possession alors qu'elle en avait vu des centaines dans l'hôtel particulier de la rue de la Boétie ou dans les galeries Wildenstein en Angleterre et aux Etats-Unis sans compter ceux qui étaient accrochés sur les murs de leur appartement parisien et celui de New York abondamment garni pour sa part. Et puis, qu'étaient devenus les chevaux de course, les propriétés à l'étranger et les avoirs de Daniel ?

S'estimant flouée par ses beaux-fils, Sylvia Roth décida de les poursuivre en justice  pour aller les dénoncer de dissimulation fiscale en signalant que des milliers de tableaux se retrouvaient à l'abri de trusts établis dans des paradis fiscaux. S'ensuivit une longue série de procès qui permirent à la veuve de faire valoir progressivement ses droits face à ses beaux-fils avant de se retrouver confrontée au seul Guy après la mort d'Alec en 2008.  Gravement malade, elle ne renonça pas à poursuivre son long combat judiciaire freiné par de multiples appels interjetés par la partie adverse avant de succomber d'un cancer en novembre 2010, ce qui n'empêcha pas Claude Dumont-Beghi, son avocate, d'annoncer que l'action de sa cliente ne serait pas éteinte pour autant.

Après des années de tergiversations, la justice s'est mise en branle à l'automne de 2010 avec des perquisitions chez l'avocat de Guy Wildenstein et dans le sacro-saint hôtel particulier familial du 57 rue de la Boétie où les enquêteurs de l'Office Central de la lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont repartis en janvier 2011 avec une trentaine d'œuvres suspectes, notamment une toile de Berthe Morisot qui avait disparu de la succession Rouart dont l'inventaire avait été réalisé par Daniel Wildenstein, sur délégation de son fils Guy, désigné comme exécuteur testamentaire en même temps qu'Olivier Daulte, le fils de François Daulte, historien d'art.

Après le décès de ce dernier, vingt-quatre toiles disparues de la succession Rouart avaient été retrouvées en 1993 dans un coffre de la famille Daulte en Suisse où elles avaient été envoyées illégalement de France. A cette époque, Daniel Wildenstein avait répondu benoîtement que tout le monde pouvait se tromper  en ajoutant, selon l'hebdomadaire "Paris-Match", que cela était même arrivé à la Reine d'Angleterre qui gardait, dans son grenier du château de Balmoral des œuvres appartenant à l'Etat soviétique...

Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon