Sylvia Roth,la veuve du grand collectionneur et marchand d'art Daniel Wildenstein disparu en octobre 2001, est décédée à Paris des suites d'un cancer le 13 novembre 2011 à l'âge de 76 ans.
Ayant bataillé en justice contre Guy et Alec, les fils de Daniel Wildenstein nés d'un premier mariage qui l'avaient forcée à renoncer à son héritage au prétexte que celui-ci n'avait laissé que des dettes, Sylvia Wildenstein n'avait jamais renoncé à obtenir gain de cause en affirmant que la fortune mise par son mari à l'abri de trusts établis à l'étranger s'élevait en fait à plus de 5 milliards d'euros.
M° Dumont-Beghi, son avocate, a précisé que les actions engagées en justice par sa cliente, allaient se poursuivre malgré son décès.
Dernièrement, Sylvia Roth avait obtenu du parquet de Paris l'ouverture d'une enquête préliminaire à la suite d'une plainte contre X pour corruption active et passive et trafic d'influence concernant notamment des faits présumés de corruption visant Guy Wildenstein, accusé par celle-ci d'avoir omis de déclarer au fisc une partie de sa fortune placée dans des paradis fiscaux.
Plus d'un millier de toiles de maîtres, notamment des œuvres de Rembrandt, Fragonard, Monet, Bonnard ou Picasso figureraient en fait dans la succession de Daniel Wildenstein évaluée après son décès à seulement 42 millions.
Bien que condamnée en juin 2010 par la cour d'Appel de Paris à verser aux héritiers Wildenstein 175 000 euros de dommages et intérêts pour procédure abusive, Sylvia Roth s'était toujours démenée à obtenir gain de cause en allant jusqu'à adresser plusieurs courriers au ministère du Budget pour dénoncer une évasion fiscale de la part de Guy Wildenstein, le fils survivant de Daniel Wildenstein.