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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 58/1346
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    IVème Chapitre
    DROUOT AU PLUS HAUT
    01 Décembre 2000
    Cet article se compose de 2 pages.
    1 2
    Ensuite, on a pris conscience que le réservoir des œuvres d'art s'était diablement tari et que les bonnes pièces étaient devenues alors plus difficiles à trouver, ce qui a fait que les prix ont grimpé dans tous les domaines et que l'on se rabat maintenant sur l'art contemporain où les enchères sont de plus en plus conséquentes.

    Voilà pourquoi les amateurs sont aujourd'hui comme des affamés mais à tout prendre, il vaut mieux acheter chez des brocanteurs, dans des foires et dans les marchés aux puces qu'à Drouot où l'on assiste à de véritables bagarres d'enchères propres à susciter des crises de nerfs.

    Il n'en reste pas moins qu'il est devenu plus difficile de trouver de bonnes choses aux Puces de Saint-Ouen depuis que les marchands ont fini par comprendre que leurs confrères venaient avant tout le vendredi matin pour les égorger.

    Ce samedi 30 décembre, un marchand de Paul Bert me révèle ainsi qu'il met désormais en salle de vente tout ce qu'il trouve de «bandant» dans des adresses.

    «Les acheteurs du vendredi sont là pour faire un coup. Après avoir appris qu'une verseuse japonaise que j'avais vendue pour trois fois rien au déballage a fait trente briques en vente, j'ai décidé de ne plus amener de marchandise exceptionnelle aux Puces», me dit-il d'un air entendu.

    Le marchand ajoute qu'un jour il a déballé un pare-feu de Brandt pour lequel on ne lui avait offert que 20 000 FF alors qu'en l'ayant mis en vente, il atteignit 150 000 FF. Une autre fois, ce fut une table Art Déco qu'il faillit vendre pour des prunes avant de se décider à la passer à Drouot où elle fut adjugée pour 200 000 FF.

    «Tiens, un jour, j'ai amené un meuble strasbourgeois du XVIIIe et ces clowns sont venus s'agglutiner autour pour finalement me le dénigrer. Pendant qu'ils discutaillaient en trouvant que telle ou telle pièce semblait rapportée, un marchand belge est venu me trouver pour me demander ce que j'en voulais. Je lui ai répondu : 80 000 et il m'en a offert 65 000. J'ai accepté et dit aux autres que le meuble était vendu. Eh bien, tu ne le croiras pas, ceux-ci ont couru derrière le Belge pour lui racheter ce meuble !», me dit-il en rigolant.

    «Une autre fois, j'ai amené un meuble-vitrine du XVIIIe siècle qu'un marchand de Serpette a voulu voir au fond de ma camionnette. Il s'est montré intéressé mais en lui annonçant que j'en désirais 10 000 FF, il s'est mis à me dire qu'il pensait que ce meuble était bidouillé. Je lui ai alors répondu qu'il n 'était pas question de baisser le prix, bidouillé ou pas. Le lendemain, en téléphonant à ma femme, je me suis appuyé sur le meuble et j'ai remarqué alors qu'il portait au dos une grosse estampille. J'ai brutalement interrompu ma conversation pour l'examiner de plus près. Il s'agissait de celle de Bircklé, un grand ébéniste du XVIIIe ; ce qui signifiait que ce meuble était finalement nature… La semaine d'après, un marchand m'a offert 35 000 FF pour ce meuble que j'ai donc revendu en faisant un bénéfice inespéré. Je te le répète, ceux qui prennent les stands d'assaut le vendredi matin sont tous des vautours et je ne suis pas le seul ici à avoir décidé de mettre le meilleur de ma marchandise dans les salles de vente», me souligne-t-il d'un air plus que satisfait.

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