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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 54/1346
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    IVème Chapitre
    MIEUX VAUT LIOTARD QUE JAMAIS…
    01 Décembre 2000
    Cet article se compose de 2 pages.
    1 2
    Mardi 19 décembre, je fais un crochet par Drouot pour visiter les expositions organisées pour les ventes du lendemain. Salle 1, je repère dans une vitrine une miniature sur ivoire représentant un jeune homme en perruque, plutôt insolée avec un verre de protection terriblement sale. Elle est sertie au milieu d'une marie-louise dans un cadre en bois du XVIII e siècle et comporte un cartouche sur lequel est inscrit : «Henry Benedict Stuart peint par J.E Liotard 1738».

    J'écarquille les yeux et sursaute. Serait-ce bien une œuvre de Liotard ? Je me penche alors sur la vitrine plate, y colle mon nez et examine longuement la miniature, à peine visible sous ce verre dégueulasse. A n'en pas douter, il s'agit bien d'un travail de la main du célèbre artiste suisse au style réaliste si séduisant, exécuté certainement à Rome durant son séjour en Italie entre 1736 et 1738. Il avait rencontré à Florence Sir William Ponsonby, un Lord anglais qu'il accompagna ensuite en Turquie et avait peint dans la Ville Eternelle le portrait de ce jeune Stuart (1725-1807) qui devint plus tard cardinal d'York.

    Voilà qui est diablement excitant d'autant que le catalogue de l'étude Briest ne mentionne qu'une timide estimation entre 2000 et 3000 FF pour cette miniature, l'expert s'étant apparemment abstenu de l'attribuer fermement à Liotard. Là, ça vaut vraiment le coup d'assister à la vente, bien que je me doute qu'un petit malin aura probablement constaté qu'il n'y a aucune commune mesure entre l'estimation et le prix qu'elle atteindra.

    Rentré chez moi, je me rue sur mes bouquins de miniatures et découvre que Liotard a effectivement peint le portrait de Henry Stuart en 1738. Il est donc fort possible que cette miniature soit celle mentionnée dans le Schidlof, le dictionnaire des miniaturistes considéré comme la bible des collectionneurs.

    Je prends alors la décision d'aller assister à la vente histoire de voir si cette miniature en état très moyen fera moins de dix mille francs, auquel cas je me l'offrirais comme cadeau de Noël.

    Mercredi 20 décembre. Je suis à Drouot pour le lot N° 290, la fameuse miniature qui serait de Liotard. La salle est comble et je repère instantanément un collectionneur lillois, qui a toujours l'habitude de minauder et de marchander lorsqu'il s'agit d'acheter au marché aux Puces, ainsi que le copain de l'expert de Christie's qui envoie d'habitude des «sous-marins» acheter des miniatures pour son compte. Ils attendent patiemment le passage de ce lot et mon espoir d'emporter le morceau est d'ores et déjà enterré car c'est bien pour celui-ci qu'ils sont venus et certainement pas pour les autres miniatures qui ne présentent aucun intérêt.

    M° Briest démarre les enchères à 1500 FF, une misère si on considère qu'une bonne miniature de Liotard vaut tous les jours plus de 250 000 FF. Les doigts se lèvent immédiatement et au bout de trente secondes on en est déjà à dix mille. C'est le collectionneur lillois et un courtier parisien placé au fond de la salle qui mènent la danse, où plutôt qui tirent des salves répétées d'enchères puisqu'on parvient rapidement à cinquante mille puis à quatre vingt mille francs.

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