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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 54/1346
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    IVème Chapitre
    MIEUX VAUT LIOTARD QUE JAMAIS…
    01 Décembre 2000
    Cet article se compose de 2 pages.
    1 2
    Le Lillois, tellement casse-pied avec les marchands du marché aux Puces, qui trouve toujours trop cher ce qu'on lui propose, jette son doigt en l'air avec frénésie pour passer à cent mille. A partir de là, il s'inquiète et tourne un regard désemparé vers le fond de la salle. Il me fixe alors subitement d'un œil torve et comme je suis placé à côté de celui qui est engagé dans ce duel d'enchères, il doit probablement penser que je suis son tourmenteur du moment.

    Le Lillois s'obstine encore à cent dix mille, puis à cent vingt mille mais là, il dodeline de la tête, devient cramoisi et paraît essoufflé. Il tente un dernier baroud à cent vingt et un mille en faisant une grimace de dépit mais mon voisin surenchérit de mille francs et emporte finalement le morceau.

    Morale de l'histoire : l'expert ne s'est pas mouillé pour ce lot tandis que le commissaire-priseur a pris les gens pour des idiots en démarrant les enchères à 1500 francs car des amateurs venus à la visite de la veille avaient dû certainement donner à l'étude des ordres supérieurs à dix mille francs.

    Alors, pourquoi cette technique contestable qui consiste à faire commencer les enchères à des prix aussi ridicules ? Tout simplement pour maintenir l'illusion que le lot concerné pourrait être adjugé pour une somme modeste, ce qui pousse un maximum de gens à venir à la salle le jour de la vente. Résultat : on perd plus d'une heure à attendre le passage du lot qu'on désire acheter et quand on s'aperçoit que l'enchère finale est près de cent fois supérieure à l'estimation, on peste d'avoir été un gogo et souvent, pour ne pas avoir l'impression d'avoir perdu son temps, on cherche à acquérir un autre lot afin de ne pas repartir les mains vides.

    Ce genre d'histoire est devenu une habitude à Drouot. La veille, une nature morte a été vendue pour 600 000 FF alors que les enchères n'avaient démarré qu'à 3000. Ainsi, cette volonté de ne pas prendre de risques est souvent volontaire de la part des études et à ce jeu-là, les commissaires-priseurs français sont des rois…

    Cela leur permet de prétendre que c'est la salle qui fait les prix mais ils oublient parfois que ce sont les vendeurs qui sont soumis à une terrible loi du hasard en voyant leurs lots estimés pour rien avant une vacation. Concernant la miniature de Liotard, le cédant pourra toujours croire avoir eu une belle surprise au bout du compte.

    Mais si cette miniature n'avait été vendue que pour 5 000 FF en l'absence d'amateurs susceptibles de se douter qu'il s'agissait d'une œuvre authentique de l'artiste genevois, le vendeur aurait été salement lésé.

    Conclusion : il est nettement préférable pour un vendeur que son objet bénéficie d'une forte estimation qui protégera ses intérêts car même si celui-ci n'atteint pas son prix de réserve, il sera au moins fixé au sujet de sa véritable valeur.

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