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Le journal d'un fou d'art

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XXIIème Chapitre
Un émule d'Arsène Lupin s'invite à la Biennale
01 Septembre 2004
Cet article se compose de 3 pages.
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Le 21 septembre 2004, des coiffes amazoniennes en plumes ont été retirées d'une vente à Drouot en vertu de l'application de l'arrêté du 15 mai 1986 protégeant sur le territoire français les oiseaux- et notamment les perroquets- du département de Guyane, un texte renforçant sans limite de temps les mesures prises par la Convention de Washington visant à la protection des espèces en voie de disparition.

L'application de ce décret a été quelque peu ubuesque dans la mesure où les oiseaux dont les plumes servirent à réaliser ces coiffes n'étaient plus protégeables vu que les Indiens les avaient zigouillés depuis bien longtemps.

Vendredi 1er octobre 2004, les exposants de la Biennale des Antiquaires ont fait leurs comptes. Certains ont sauvé les meubles, d'autres ont été loin d'être satisfaits alors que la maison Chopard a enregistré une perte de quelque 11 millions d'euros suite au vol audacieux sur son stand de deux magnifiques diamants bruts, une somme que les assurances rechigneront peut-être à rembourser en mettant en cause le faible dispositif de sécurité mis en place pour protéger ces gemmes.

A la foire de Chatou, les affaires ont été vraiment molles et nombre de marchands ont peiné à faire leurs frais tandis que les marchés de Vanves et de Saint-Ouen ont tourné au ralenti. En province, la situation a été pire au point que les brocanteurs ont cru que le mois d'août n'était pas fini.

Lundi 4 octobre 2004, un chasseur de trésor anglais muni d'un détecteur de métaux a trouvé dans le sud de l'Angleterre un penny en or datant de 794 qu'il a confié à une salle de ventes après s'être vu dire que sa trouvaille valait au bas mot 200 000 euros. Les Anglais n'ont aucune loi leur interdisant de fouiller ainsi leur sol. En France, l'utilisation d'un détecteur est considérée comme un délit passible d'une forte amende, ce qui n'empêche pas certains petits malins de sillonner le pays avec ces poêles à frire et de revendre leur trouvailles en toute illégalité. Et on parle de l'Europe ...

Jeudi 7 octobre 2004, grande foire aux antiquités à Saint-Ouen. Malgré la présence de 1000 exposants venus de province, de Belgique et d'Allemagne, les chineurs n'ont pas trouvé de trésors pas plus que les dizaines de gendarmes et de policiers en civil venus inspecter les lieux. Scène comique : s'étant vu demander par un pandore de présenter son livre de police, un brocanteur belge a eu toutes les peines du monde à expliquer à ce dernier qu'un tel registre n'existait pas dans son pays. Prié ensuite de montrer sa carte d'identité, le marchand a été tout étonné d'apprendre qu'elle n'était pas conforme. « Evidemment, elle n'a rien à voir avec une pièce d'identité française puisqu'il s'agit d'une carte belge », a répondu le marchand un brin excédé.

L'Europe reste plus que jamais à faire, surtout dans le domaine du marché de l'art où les lois différent selon les pays et jusqu'à présent, les Français n'ont pas été gâtés en la matière.

En dehors de bronzailles, de bibelots sans intérêts, de copies, de panars, de nanars et de la drouille en veux-tu en voilà, il n'y avait vraiment rien d'excitant à voir. Alors qu'on espérait un miracle ou du moins le signe d'une reprise, cette manifestation n'a débouché que sur une grande désillusion.

Le même jour, lors d'un voyage officiel au Vietnam, le président Jacques Chirac a plaidé pour le respect des diversités culturelles tout en accusant les Etats-Unis de vouloir généraliser une « sous-culture » dans le monde.

Ses propos n'ont pas manqué de scandaliser l'ambassadeur des Etats-Unis à Paris qui les a qualifiés de « lamentables ». Le chef de l'Etat a eu certes raison de vouloir défendre la spécificité culturelle de la France ou celle de tout autre pays pour mettre un frein à l'américanisation de la planète mais d'un autre côté, il a eu vraiment tort d'employer le terme de « sous-culture » au sujet des Etats-Unis. On peut à la limite critiquer l'attitude de Washington de vouloir imposer à d'autres pays sa manière de voir et de vivre mais il convient d'admirer les Américains quant à leur volonté de se cultiver.

Déjà, les Etats européens, et la France en tête, se laissent damer le pion par les Etats-Unis en ne consacrant suffisamment pas d'argent pour promouvoir chacun leur culture, ce qui fait que le fossé se creuse au profit de ces derniers. Jacques Chirac aura beau faire rouler les tambours, rien n'y fera tant que le reste du monde ne consentira pas à faire suffisamment d'efforts pour contrebalancer l'hégémonie américaine. Les choses iront enfin dans le bon sens le jour où les musées français enregistreront autant de visiteurs autochtones qu'étrangers et aussi lorsque le budget du ministère de la culture sera conséquent pour défendre et exporter la culture française. A qui la faute si les plus grands collectionneurs de la planète sont en majorité des Américains ?

Vendredi 8 octobre 2004, les chineurs ont pour la plupart préféré s'abstenir de venir aux puces où seulement quelques courageux ont arpenté des allées désespérément désertes. Errant l'âme en peine, l'un d'eux surnommé « Le Stressé » s'est exclamé que le marché de l'art risquait de ne pas se relever de la crise.

« Cela fait des mois que je ne suis pas parvenu à faire un bon coup, ce qui signifie que la bonne came fait défaut », a-t-il ajouté avant de me raconter avoir loupé le coup de sa vie en 1996 à Drouot.

« Le jour de la visite, j'avais repéré dans une salle un dessin d'homme nu sur papier bleu qui avait été considéré par les experts comme étant une œuvre de l'école française du XVIIIe siècle. Tu parles ! J'avais tout de suite pigé qu'il s'agissait en fait d'un dessin qui pouvait être attribué à Annibale Carrache. Le jour de la vente, j'ai attendu plus de deux heures avant qu'il ne passe entre une série de casseroles. Estimé 1500 à 2000 francs, il est vite monté à 15 000 puis 20 000 et j'avais beau lever le doigt, il y avait une enchère au téléphone pour me contrer. Bref, j'ai renoncé lorsque la barre des 100 000 francs a été atteinte pour apprendre ensuite qu'il avait été revendu au Getty Museum pour 3,2 millions de francs », a signalé « Le Stressé » avec une pointe de regret dans la voix.

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