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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 11/1346
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    Ier Chapitre
    UN COMMISSAIRE-PRISEUR ÉPINGLÉ
    01 Mai 2000
    Cet article se compose de 3 pages.
    1 2 3
    Binoche, amateur d'art du genre provocateur, avait fait parler de lui en vendant pour 50 millions de dollars le célèbre tableau de Picasso «Les Noces de Pierrette» en novembre 1989 à Drouot-Montaigne et cette vente avait déjà fait couler beaucoup d'encre à l'époque.

    En effet, la rumeur avait couru que le véritable propriétaire du tableau n'était pas un collectionneur danois de ses amis, décédé depuis du sida, et que cette oeuvre
    avait été achetée directement par le commissaire-priseur à une famille suédoise pour quelque dix millions de francs. Celle-ci, mécontente après coup de cette transaction, s'était dit-on démenée pour l'annuler et finalement, une somme supplémentaire de 50 millions de francs avait dû être déboursée pour calmer cette dernière. Rumeur ou pas, le commissaire-priseur adepte des mondanités avait ignoré les mauvaises langues pour emprunter allègrement le chemin de la gloire avec cette vente mirifique.

    Autre péripétie majeure, le tableau était au départ interdit de sortie du territoire français car considéré comme trésor national et il avait fallu négocier un accord avec le ministère de la Culture pour obtenir une autorisation d'exportation, sinon l'oeuvre n'aurait pas atteint une somme faramineuse lors de cette vente. Pour transiger, il avait été ainsi convenu qu'en échange d'un bon sortie, un autre tableau de Picasso, «La Célestine», représentant une femme borgne, serait racheté à la galerie Humbert pour une somme d'environ 75 millions de francs et offert à la France.

    Auréolé du succès de la vente des «Les Noces de Pierrette», Binoche était devenu un des commissaires-priseurs parisiens parmi les plus importants en bonne position avec les études "dinosaures" Tajan et Piasa, prenant du même coup la place de Guy Loudmer, déchu après la ténébreuse affaire de la vente de la collection Bourdon.

    Maintenant, le voilà rattrapé par la justice à la suite d'une plainte de la banque Hottinger qui avait reçu 13 oeuvres en nantissement d'une valeur globale de 40 millions de francs de la part d'un collectionneur en échange d'un prêt de 9 millions. Ce dernier était devenu insolvable et devait au final 11 millions de francs à la banque qui, en bénéficiant d'un jugement ordonnant la vente de ces œuvres, les confia à Jean-Claude Binoche en vue de récupérer sa créance.

    On ne trouva que dix œuvres dans un coffre – trois autres ayant mystérieusement disparu- mais la vente de celles-ci, organisée le 18 octobre 1995, fut désastreuse puisqu'elle ne rapporta que 3,4 millions de francs, et la banque, s'estimant lésée, se décida donc à porter plainte. En réalité, seules huit œuvres furent adjugées le jour de cette vacation alors que le lot N° 30, un portrait à l'huile de M. Le Pelletier par l'atelier de Mignard ou de Hyacinthe Rigaud, resta invendu à 20 000 FF tandis que le lot N°36, ce dessin de Prud'hon, cédé le lendemain au musée de Dijon pour 170 000 FF, a valu au commissaire-priseur d'être mis en examen. Pour sa défense, celui-ci a affirmé que les conservateurs du musée avaient oralement manifesté leur intention d'acquérir cette oeuvre lors de la vente.

    Le tableau de l'atelier de Mignard aurait été finalement vendu à un certain docteur Bianco pour 20 000 FF mais un reportage du magazine «Point de Vue» de décembre 1999 consacré à la riche demeure de M. Binoche contredirait ce point puisque le tableau apparaît sur une des photographies qui l'agrémentaient.
    A la page précédente du magazine, on a reconnu également un autre lot de la vente de 1995, un dessin de Prud'hon, «La récompense accordée à l'héroïsme guerrier», qui avait été cédé pour 330 000 FF le jour de cette vacation.

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