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Avec le nouveau gouvernement du Président Sarkozy, Noël ne sera peut-être plus célébré le 25 décembre mais le jour de la Saint Nicolas..
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Biographies
Artcult vous propose une sélection de biographies de grands maîtres. Sélection par Adrian Darmon.
ANTONIO DE LA GANDARA
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A la mort d'Antonio de la Gandara (16 décembre 1861-30 juin 1917), William Ritter le décrivit comme un maître réfléchi, profond et silencieux, doué d'un grand charme personnel, plus distant qu'Helleu, dépourvu de tout snobisme à la Jacques Emile Blanche, d'un autre raffinement que Lavery, dénué de la brutalité de Sargent, inventeur de lignes rares à la Boldini, souvent aussi parfait que Whistler dans l'ambiance et la pudeur de la couleur. Celui qui prêta son atelier à James McNeil Whistler, en 1892, échappa aux critiques acerbes de l'Américain qui, après une visite au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en juin 1891, écrivit : "(…) le Garçon de Sargent, que l'on croyait un chef-d'œuvre, est horrible ! Boldini expose des croûtes. Quant à Gandarini (La Gandara), mon imitateur, je crois évidemment déceler chez lui quelque talent." . Un rare honneur pour un jeune homme de 29 ans… Gandara, né au 75 rue Taitbout à Paris (9ème) d'un père sujet espagnol qui émigra du Mexique et d'une mère française née en Angleterre, fut élève de Gérôme, de Cabanel, et de Boutard à l'Ecole Nationale et Spéciale des Beaux-Arts de Paris où il fut admis en 1878. Il exposa un Saint Sébastien percé de Flèches au Salon des Champs-Elysées en 1883, puis présenta chaque année à partir de 1891 de nombreuses œuvres aux Salons de la Société des Beaux-Arts. Médaille d'argent de l'Exposition Universelle de Paris en 1900, médaille d'Or à Munich la même année, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de l'Ordre Royal d'Isabelle la Catholique, ce peintre de grand talent exposa notamment en France, en Autriche, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Belgique. Il brillait par la finesse des traits, par une utilisation intelligente des couleurs, et par une technique prodigieuse et ses succès ne manquèrent pas de faire quelques jaloux parmi ses confrères. L'artiste dessina ou peignit son époque : portraits d' Anna de Noailles, Sarah Bernhardt, Leconte de Lisle, Verlaine, Robert de Montesquiou, Rodolphe Salis, Princesse de Chimay, Jean Lorrain, Prince de Polignac, Grande Duchesse de Mecklembourg, Madame Gautreau, Madame Burke-Roche, Ida Rubinstein, Polaire, Liane de Pougy, Lina Cavalieri, Eva-Christiane de Hermaines, Whistler, Comtesse de Montebello, … mais aussi de nombreuses vues de Paris, quelques natures mortes, et quelques œuvres symbolistes (Don Quichotte). Gandara servit de modèle à Marcel Proust dans Jean Santeuil. Jean Lorrain s'inspira de La Petite Fille en Jaune et de La Dame en Vert, pour écrire Sonyeuse. Gandara mourut discrètement d'une crise cardiaque dans son atelier au 22 rue Monsieur-le-Prince. Il avait 55 ans et la guerre occupait toute la presse. Il repose aujourd'hui au cimetière du Père Lachaise à Paris. Patrick Van de Velde
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A la mort d'Antonio de la Gandara (16 décembre 1861-30 juin 1917), William Ritter le décrivit comme un maître réfléchi, profond et silencieux, doué d'un grand charme personnel, plus distant qu'Helleu, dépourvu de tout snobisme à la Jacques Emile Blanche, d'un autre raffinement que Lavery, dénué de la brutalité de Sargent, inventeur de lignes rares à la Boldini, souvent aussi parfait que Whistler dans l'ambiance et la pudeur de la couleur. Celui qui prêta son atelier à James McNeil Whistler, en 1892, échappa aux critiques acerbes de l'Américain qui, après une visite au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en juin 1891, écrivit : "(…) le Garçon de Sargent, que l'on croyait un chef-d'œuvre, est horrible ! Boldini expose des croûtes. Quant à Gandarini (La Gandara), mon imitateur, je crois évidemment déceler chez lui quelque talent." . Un rare honneur pour un jeune homme de 29 ans… Gandara, né au 75 rue Taitbout à Paris (9ème) d'un père sujet espagnol qui émigra du Mexique et d'une mère française née en Angleterre, fut élève de Gérôme, de Cabanel, et de Boutard à l'Ecole Nationale et Spéciale des Beaux-Arts de Paris où il fut admis en 1878. Il exposa un Saint Sébastien percé de Flèches au Salon des Champs-Elysées en 1883, puis présenta chaque année à partir de 1891 de nombreuses œuvres aux Salons de la Société des Beaux-Arts. Médaille d'argent de l'Exposition Universelle de Paris en 1900, médaille d'Or à Munich la même année, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de l'Ordre Royal d'Isabelle la Catholique, ce peintre de grand talent exposa notamment en France, en Autriche, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Belgique. Il brillait par la finesse des traits, par une utilisation intelligente des couleurs, et par une technique prodigieuse et ses succès ne manquèrent pas de faire quelques jaloux parmi ses confrères. L'artiste dessina ou peignit son époque : portraits d' Anna de Noailles, Sarah Bernhardt, Leconte de Lisle, Verlaine, Robert de Montesquiou, Rodolphe Salis, Princesse de Chimay, Jean Lorrain, Prince de Polignac, Grande Duchesse de Mecklembourg, Madame Gautreau, Madame Burke-Roche, Ida Rubinstein, Polaire, Liane de Pougy, Lina Cavalieri, Eva-Christiane de Hermaines, Whistler, Comtesse de Montebello, … mais aussi de nombreuses vues de Paris, quelques natures mortes, et quelques œuvres symbolistes (Don Quichotte). Gandara servit de modèle à Marcel Proust dans Jean Santeuil. Jean Lorrain s'inspira de La Petite Fille en Jaune et de La Dame en Vert, pour écrire Sonyeuse. Gandara mourut discrètement d'une crise cardiaque dans son atelier au 22 rue Monsieur-le-Prince. Il avait 55 ans et la guerre occupait toute la presse. Il repose aujourd'hui au cimetière du Père Lachaise à Paris. Patrick Van de Velde
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