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Un faussaire ne verse que dans la contre-vérité en donnant à ses créations des faux airs d'authenticité...
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Biographies
Artcult vous propose une sélection de biographies de grands maîtres. Sélection par Adrian Darmon.
ANTOINE WATTEAU
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Cet article se compose de 3 pages.
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LE GRAND MAÎTRE D'UN NOUVEAU GENRE
Jean Antoine Watteau fut avant tout le peintre d'un nouveau genre au début du XVIIIe siècle, celui des fêtes galantes qui charmèrent ses contemporains et influencèrent tant d'artistes au Siècle des Lumières.
La boudeuse, 1718
Tout comme Raphaël, Le Caravage, Géricault, Van Gogh ou Toulouse-Lautrec, Watteau eut une courte vie durant laquelle il travailla sans relâche en produisant plus de 700 tableaux.
Fils d'un maître couvreur et charpentier, il naquit le 10 octobre 1684 à Valenciennes et montra très jeune des dispositions étonnantes pour le dessin en prenant plaisir à aller sur les places publiques représenter des saltimbanques sur ses carnets de croquis.
Watteau fut mis en apprentissage vers 1695 chez un peintre de Valenciennes auprès duquel il apprit les rudiments de son métier. Il eut vraisemblablement comme parent Julien Watteau, un peintre de scènes historiques né dans la même ville en 1672.
Vers 1702, Antoine Watteau rencontra un peintre du nom de Métayer qui était spécialisé dans les décors de théâtre. Ce dernier l'emmena à Paris pour y travailler à la décoration de l'Opéra mais n'y resta pas longtemps. Resté seul dans la capitale, Watteau dut se résoudre à offrir ses services à un entrepreneur de peinture de commerce établi sur le Pont de Notre-Dame lequel vendait des portraits de saints et des scènes de dévotion peints à la chaîne par ses employés.
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LE GRAND MAÎTRE D'UN NOUVEAU GENRE
Jean Antoine Watteau fut avant tout le peintre d'un nouveau genre au début du XVIIIe siècle, celui des fêtes galantes qui charmèrent ses contemporains et influencèrent tant d'artistes au Siècle des Lumières.
La boudeuse, 1718
Tout comme Raphaël, Le Caravage, Géricault, Van Gogh ou Toulouse-Lautrec, Watteau eut une courte vie durant laquelle il travailla sans relâche en produisant plus de 700 tableaux.
Fils d'un maître couvreur et charpentier, il naquit le 10 octobre 1684 à Valenciennes et montra très jeune des dispositions étonnantes pour le dessin en prenant plaisir à aller sur les places publiques représenter des saltimbanques sur ses carnets de croquis.
Watteau fut mis en apprentissage vers 1695 chez un peintre de Valenciennes auprès duquel il apprit les rudiments de son métier. Il eut vraisemblablement comme parent Julien Watteau, un peintre de scènes historiques né dans la même ville en 1672.
Vers 1702, Antoine Watteau rencontra un peintre du nom de Métayer qui était spécialisé dans les décors de théâtre. Ce dernier l'emmena à Paris pour y travailler à la décoration de l'Opéra mais n'y resta pas longtemps. Resté seul dans la capitale, Watteau dut se résoudre à offrir ses services à un entrepreneur de peinture de commerce établi sur le Pont de Notre-Dame lequel vendait des portraits de saints et des scènes de dévotion peints à la chaîne par ses employés.
Comédiens français, 1712
Watteau fut le peintre préféré de son employeur car il pouvait peindre rapidement et de mémoire les Saint Nicolas. Mais son maigre salaire n'était pas suffisant pour le faire vivre.
Vers 1704, Watteau fit la connaissance d'un artiste nommé Gilot, un peintre de scènes de la comédie italienne, qui l'invita à travailler avec lui et l'amena à s'intéresser au nouveau genre des scènes de théâtre traditionnelles. Watteau surpassa vite son nouveau maître après avoir profité de son enseignement. Ils se fâchèrent un jour pour une raison restée obscure mais quoiqu'il en fut, Antoine resta encore longtemps influencé par Gillot.
Il produisit ainsi des «arlequinades», des scènes satiriques et burlesques. Avant cette brouille, Watteau avait eu l'occasion chez Gillot de rencontrer des personnages influents comme l'artiste Claude Audran chez qui il alla travailler et dont il devint le peintre préféré.
Watteau peignit des figures dans les arabesques et les ornements décoratifs qu'Audran exécuta souvent en camaïeu sur fond blanc et or.
Audran confia à Watteau la décoration du château de la Muette où il peignit trente figures tartares et chinoises. Le jeune artiste prit ainsi goût à la peinture de décoration tandis qu'il se mit en même temps à copier les tableaux de Rubens accrochés au Palais du Luxembourg dont Audran était le conservateur.
Jeune femme assise à terre
Les oeuvres de Rubens exercèrent une profonde influence sur la suite de la carrière de Watteau qui, en 1709, prit part au concours de l'Académie Royale en présentant David accordant le pardon de Nobal à Abigail qui lui apporte des vivres. Il n'obtint cependant que le second prix alors qu'il commençait à travailler pour Audran.
Il s'était mis à peindre des sujets militaires et montra à Audran un tableau mais ce dernier tenta de le dissuader de se consacrer à ce genre. Ce tableau, intitulé Retour de Campagne, avait néanmoins tout d'un chef d'œuvre puisque Watteau le vendit fort bien. Il en fit un autre,Halte d'Armée, probablement Le Camp Volant du musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, qui lui fut payé encore plus cher.
La proposition embarrassante, 1716
Watteau était retourné un temps à Valenciennes où il produisit de nombreuses scènes militaires alors que la ville était menacée par les Impériaux. Il peignit également quelques tableaux pour la société valenciennoise ainsi qu'un paravent sur lequel on découvrit sa signature deux siècles plus tard.
Il ne resta pas longtemps dans sa ville natale et retourna à Paris, accompagné par Jean-Baptiste Pater, un jeune Valenciennois, avec l'intention d'aller se perfectionner en Italie.
Revenu dans la capitale, il s'attira les faveurs de deux collectionneurs, le comte de Caylus et M. de Julienne et s'installa à son compte en 1709.
Il rencontra également l'amateur Crozat qui lui fit découvrir ses admirables collections, notamment ses quelque 20 000 dessins des plus illustres maîtres.
Watteau copia ainsi de nombreux dessins de la collection Crozat et s'en inspira pour produire de superbes séries de croquis. Il peignit également les Quatre Saisons d'après les dessins de La Fosse pour la salle à manger de Crozat et produisit dans la foulée une réplique de ce tableau pour M. de Julienne.
Jeune homme assis
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