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MORT DE ZAO WOU KI Par Adrian Darmon
10 Avril 2013
Catégorie : Disparition

L'artiste d'origine chinoise Zao Wou Ki, dont les œuvres font l'objet d'une vive bataille judiciaire entre son fils et sa dernière épouse,est mort le 9 avril 2013 à l'âge de 93 ans des suites de la maladie d'Alzheimer.

Zao Wou-ki s'est éteint en Suisse, où Françoise Marquet, son épouse, l'avait déplacé à Dully, au bord du lac Léman, l'an dernier, ce qui a provoqué un conflit juridique au sujet du sort de ses œuvres dont certaines dépassent allègrement la barre du million de dollars dans les ventes aux enchères.

Zhao Jia-ling, le fils de Zao Wou-ki d'un premier mariage, aujourd'hui âgé de 66 ans, a accusé sa belle-mère d'avoir forcé son père à déménager en Suisse dans le but d'accaparer l'oeuvre du peintre, alors que, selon lui, son père souhaitait terminer ses jours dans sa maison de Montparnasse.

Le mois dernier, la cour d'appel de Paris a notamment désigné deux tutrices pour gérer les affaires du peintre, une décision que l'épouse de l'artiste a tenté d'invalider en Suisse.

Né le 1er février 1920 ou le 13 février 1921 à Pékin et naturalisé français en 1964, Zao Wou Ki était venu en 1948 France où il avait été rattaché à la nouvelle Ecole de Paris puis au mouvement de l'abstraction lyrique.

Il avait peint des portraits et des paysages à ses débuts puis des huiles sur toiles sous l'influence de Paul Klee avant de se diriger vers l'abstraction lyrique à la fin des années 1950 pour devenir très apprécié en Occident puis en Chine à partir du milieu des années 1980.

Grand Officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre national du Mérite, officier des Arts et des Lettres, Zao Wou Ki a été considéré comme un artiste majeur de l'art contemporain.

Né au sein d'une famille aisée dont l'origine remonte à la dynastie Song (Xe-XIIe siècle) il était l'aîné de 7 enfants et avait vécu son enfance et son adolescence à Nantung (Nantong), au nord de Shangaï en marquant très tôt son intérêt pour la peinture après avoir été impressionné par les œuvres du grand calligraphe du XIe siècle Mi Fu.

Encouragé à emprunter la voie artistique par son père qui était banquier, Zao montra de grandes dispositions pour le dessin dès l'âge de dix ans en accordant une grande importance à la calligraphie. A 14 ans, il fréquenta l'école des beaux-arts de Hangzhou et étudia durant six an en travaillant d'après des plâtres et des modèles.

À la suite de l'occupation de la Chine par les Japonais, l'école des beaux-arts de Hangzhou déménagea en 1938 pour s'installer à Chongqing (ou Tchoung-King) tandis que Zao Wou Ki éprouva l'envie de s'initier à d'autres formes d'art. Nommé assistant dans son école en 1941, le peintre, alors très influencé par Picasso et Matisse, présenta sa première exposition dans cette ville avant d'y organiser l'année suivante une exposition en compagnie d'œuvres de Lin Feng Mian, Guan Liang, Li Zhong Sheng et Ding Yanyong.

De retour en 1946 à Hangzhou où son école s'était réinstallée, Zao quitta la Chine l'année suivante avec sa femme Lan Lan qu'il avait épousée à l'âge de 17 ans après une exposition personnelle à Shanghaï pour débarquer à Marseille en février 1948.

Arrivé à Paris le 1er avril 1948, Zao Wou-Ki s'installa dans le quartier du Montparnasse, dans un petit atelier rue du Moulin-Vert  voisin de celui d'Alberto Giacometti  Prenant des cours de français à l'Alliance française, il fréquenta l'académie de la Grande Chaumière et se lia d'amitié avec les artistes Norman Bluhm, Jean-Paul Riopelle, Nicolas de Staël, Sam Francis, Pierre Soulages, Hans Hartung et Maria Elena da Silva.

En 1949, Zao remporta le premier prix d'un concours de dessin dont le jury était composé de Marcel Gromaire et André Lhote et participa à sa première exposition parisienne à la galerie Greuze.L'année suivante, il reçut la visite du galeriste Pierre Loeb qui le prit sous contrat jusqu'en 1957.

Devenu l'ami du peintre Henri Michaux, Zao Wou-Ki participa au Salon de mai où il exposa jusqu'en 1978 et présenta ses premières lithographies à la galerie La Hune avant de rencontrer Paul Klee en 1951 en Suisse.

Vivement intéressé par la démarche de Klee, Zao interpréta alors la nature en peignant des œuvres très colorées en y mettant des signes puis il se mit à produire des marines. Exposant régulièrement à partir de 1952, il devint internationalement reconnu tout en développant son style en rendant sa peinture indéchiffrable qui dérouta d'abord les collectionneurs.

En novembre 1954, Zao eut droit à une rétrospective de son œuvre gravée au Museum of Fine Arts de Cincinatti avant de devenir une figure majeure de l'abstraction lyrique tout en marquant une prédilection pour la musique qu'il traduisit dans sa peinture.

Ayant rompu avec sa première épouse en 1957, Zao voyagea intensément durant deux ans en allant notamment à New York où il rencontra Franz Kline, Hans Hoffmann, William Baziotes ou Adolph Gottlieb sans manquer de visiter de nombreux musées américains. Puis il se rendit au Japon et à Hong Kong où il rencontra Chan May Kan qui allait devenir sa seconde épouse.

Ayant signé un contrat avec le marchand américain Samuel Kootz en 1957, Zao exposa ses œuvres dans la galerie de ce dernier à New York jusqu'en 1967 ainsi qu'à la Galerie de France. Installé dans un atelier rue Jonquoy, il fit la connaissance en 1962 d'André Malraux lequel facilita sa naturalisation deux ans plus tard.

Confronté subitement à la maladie de son épouse, il se réfugia dans le travail en produisant des encres de Chine à profusion puis, après la mort de cette dernière en mars 1972, il se rendit en Chine où il rencontra des artistes du socio-réalisme en vigueur dans ce pays où il revint trois ans plus tard pour voir sa mère malade alors que son père s'était suicidé durant la Révolution culturelle.

Ayant rencontré en 1971 Françoise Marquet qui publia un ouvrage sur ses estampes et devint sa 3e épouse en 1975, Zao put enfin exposer ses œuvres au Musée national de Pékin après avoir été longtemps considéré comme un peintre déviant dans ce pays.

Ayant eu droit en 1981 à une importante rétrospective aux Galeries nationales du Grand Palais à Paris, Zao se mit à peindre des compositions monumentales à partir de 1983, notamment pour l'Hôtel des collines parfumées réalisé par l'architecte I.M Pei à 30 km de Pékin, ainsi qu'une imposante mosaïque de 2 x 10 m pour le lycée Honoré de Balzac à Mitry.

Célèbre dans le monde entier, Zao continua à travailler et à exposer sans relâche en voyant sa cote sans cesse monter dans les ventes aux enchères.

Il eut un fils, Jia-Ling Zhao, de sa première union et une fille, Sin May, avant d'être atteint de la maladie d'Alzheimer et de finir ses jours en Suisse où Françoise Marquet a créé à Genève une fondation portant son nom afin de promouvoir son œuvre, une initiative contestée par Jia qui a accusé sa belle-mère d'avoir tenté de faire main basse sur un énorme patrimoine.

 

 

 

 

 

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