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LE MARCHE DE L'ART EN PHASE D'ESSOUFLEMENT par Adrian Darmon
07 Avril 2013
Catégorie : Marché
Cet article se compose de 2 pages.
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A présent, le marché de l'art s'est retrouvé de plus en plus contrôlé par les grandes maisons de vente et quelque 300 milliardaires, essentiellement chinois, russes, indiens, sud-américains et moyen-orientaux qui s'offrent les œuvres les plus recherchées à coups de millions de dollars.

En Chine, plus de 350 musées privés ont été créés en moins d'une décennie et autant dans l'ensemble des pays émergents les plus prospères, dont le Qatar devenu l'un des plus actifs concernant les gros achats d'art et les constructions de musées qui fleurissent sur son petit territoire.

On a ainsi assisté à un incroyable déplacement du marché en l'espace d'une dizaine d'années au profit de pays souvent considérés comme très en retard au plan culturel et dont l'ambition affichée est de développer une nouvelle industrie porteuse de visées politiques évidentes.

Le Qatar n'a connu aucun frein à sa frénésie d'achats, bien au-delà de l'art orientaliste, pour se constituer des collections d'œuvres phares de l'art occidental avec des moyens nettement supérieurs à ceux des oligarques russes ou des milliardaires chinois qui ont d'abord rapatrié chez eux des pièces dispersées pour les uns à l'issue de la Révolution de 1917 et pour les autres lors de la guerre de l'Opium au 19e siècle ou la révolution des Gardes rouges à l'époque de Mao Tsé Toung.

L'argent du gaz et du pétrole d'un côté, de la corruption de l'autre, a bouleversé le paysage du marché de l'art investi par des collectionneurs souvent ignares dont la seule motivation est d'étaler leur fortune et d'asseoir leur position sociale, à l'image de Budi Tek, surnommé le roi du poulet en Indonésie, qui s'est mis à acheter à profusion des toiles d'artistes chinois dont la cote a explosé en moins de cinq ans avant de s'intéresser à des créateurs occidentaux comme Adel Abdessemed, Maurizio Cattelan ou Anselm Kieffer, ou encore des milliardaires chinoises Xang Yang, Liu Lian ou Dai Zhikang, du Russe Roman Abramovitch et de sa compagne Dasha Zukova, de l'Ukrainienne Luba Michailova, de Cheikha Mayassa, la fille de l'émir du Qatar Al Thani, du Coréen Ahaé, du magnat brésilien Bernardo Paz, de la hong kongaise Pearl Lam, du Libanais Tony Salamé ou de Cheikha Hoor, la fille de l'émir de Sharjah, ou du Mexicain Carlos Slim, le Mexicain considéré comme l'homme le plus riche de la planète.

Il ne reste plus que quelques milliardaires américains et une poignée en Europe pour contrer timidement l'appétit sans bornes de ces nouveaux collectionneurs qui permettent au marché de l'art de résister à la crise à travers leurs achats alors que le nombre des galeries se réduit sans cesse pour ne laisser la place qu'à celles qui ont encore les moyens de proposer des œuvres exceptionnelles mais en finissant par devenir un club fermé, celui-ci a perdu sa véritable raison d'être.

Il y a vingt ans, le marché vivait essentiellement grâce au volume des ventes d'oeuvres abordables (entre 500 et 50 000 euros) pour nombre de collectionneurs, ce qui n'est plus le cas à présent étant donné qu'il repose désormais sur les achats de quelques 300 milliardaires misant avant tout sur des oeuvres estimées à plus d'un million de dollars et qui ne forment après tout qu'une aristocratie de parvenus. Le fait est suffisamment inquiétant pour être signalé car les véritables amoureux de l'art sont devenus carrément hors-jeu sans même avoir l'espoir de se faire plaisir une fois que la crise économique mondiale aura pu être surmontée.



Adrian Darmon



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