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L'ART CONTEMPORAIN : AUSSI DIFFICILE A EXPLIQUER QUE L'INFINI Par Adrian Darmon
12 Septembre 2013
Catégorie : Marché
Cet article se compose de 4 pages.
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On a de cette manière assisté à la création d'une nouvelle aristocratie du monde de l'art dénuée de noblesse s'agissant des goûts mais dont les membres de cette élite sont pourvus de moyens quasiment illimités pour imposer leurs choix sans se soucier du ridicule.

L'acte du Duchamp de décréter que tout était art fut plutôt marqué par la dérision histoire de prouver qu'on pouvait tout se permettre au plan artistique sans qu'on puisse imaginer à l'orée de la Première Guerre Mondiale les bouleversements qu'occasionneraient sa proposition laquelle à travers Piero Manzoni et sa boîte de merde transformée en objet d'art a trouvé un début d'accomplissement avant d'être conjuguée de différentes façons par Warhol, Cattelan, Koons et d'autres pour aboutir à une sorte de non-art où la provocation, l'obscène et l'inexplicable ont fait leur lit.

Les riches de la planète ont surtout pour souci de gagner sans cesse plus d'argent, ce qui fait que rares sont ceux qui ont du temps pour parfaire leurs connaissance en art. Pour acheter, ceux-ci font appel à des conseillers qui orientent leurs choix selon des critères spécifiques, à savoir que les artistes sur lesquels ils vont miser soient des valeurs reconues.

Peu importe qu'un artiste soit doté d'un réel talent, ce qui compte surtout c'est sa cote. Damien Hirst qui a produit à profusion des œuvres prétendument artistiques l'a bien compris en allant même jusqu'à assurer sa promotion personnellement lors d'une vente aux enchères organisée au lendemain de la crise financière de 2008 pour engranger des millions de dollars à son profit avant de subir une sérieuse une sérieuse décote durant ces cinq dernières années.

Créer des ronds de couleurs réalisés par des assistants, présenter dans un cube de plexiglas une tête de bœuf attaquée par une myriade de mouches, elles-mêmes exécutées par un piège électrique, montrer une vache disséquée dans le formol ou des rayons de médicaments bien rangés, voilà en bonne partie le propos plutôt discutable de Hirst qui a été encensé par des conservateurs de musées, les maisons de ventes et des critiques qui parviennent sans mal à faire gober son étrange message à un public extasié constitué de bobos qui se prennent pour des amateurs d'art avertis.

On ne compte plus les artistes qui font du n'importe quoi pour noyer des foires comme Art Basel , la Frieze ou la FIAC d'œuvres incompréhensibles trouvant souvent des acquéreurs et qui aurait fait dire aux critiques d'hier que le monde marche sur la tête.

Pour vendre des créations semblant à première vue n'avoir ni tête ni queue, des galeristes futés ont trouvé une recette basée sur des explications alambiquées tendant à faire croire aux nouveaux amateurs que les artistes qu'ils représentent sont des génies devant lesquels il faudrait aller jusqu'à se prosterner devant eux pour avoir le privilège de posséder une de leurs œuvres. Déjà, à la fin des années 1950, Dali avait bien saisi que pour épater le monde et faire cracher les amateurs au bassinet, il fallait débiter des élucubrations incroyables que personne n'oserait mettre en doute au risque de passer pour un ignare.

« Je prétends que la gare de Perpignan est le centre le monde et tous applaudissent. Je leur parle de paranoïa-critique et tous crient au génie. Je leur raconte les plus grosses conneries et ils en redemandent. Je prétends être le plus grand artiste du XXe siècle et ils le croient », m'avait-il dit un jour de mai 1963 à la terrasse des « Deux Magots » à Saint-Germain-des-Prés.

Dali fut ainsi le premier artiste à assurer sa promotion à travers la dérision en se moquant ouvertement des gens avec un appétit vorace pour l'argent au point d'aller choisir l'anagramme de son nom « Avidadollars » pour assouvir son penchant. Plus près de nous, Maurizio Cattelan a osé traiter ses fans d'imbéciles en les considérant comme des moutons lorsqu'il les invita à visiter près de Naples son installation « HOLLYWOOD » placée sur un énorme monticule de terre et de détritus.

L'art contemporain serait-il donc exclusivement destiné à des crétins ? On serait tenté de le croire vu le nombre d'œuvres détonantes proposées dans les grands salons mais d'autres diront que celles-ci recèlent vraiment une sublime aura invisible pour ceux qui ne sont pas des initiés.

Il est vrai que le conceptuel n'a aucune limite, qu'une toile blanche signée par un artiste en vogue et vendue 250 000 euros n'a rien à voir avec celle qu'on trouve chez Sennelier ou tout autre fabricant pour 80 euros, qu'une mouche géante signée Tom Friedman peut faire exploser les enchères chez Christie's pour ravir un amateur à plus de 100 000 euros, que trois tubes de néon exposés à la FIAC peuvent électriser des amateurs à plus de 50 000 euros, qu'un tas de charbon et trois seaux posés à terre ont de quoi faire chavirer le cœur d'un bobo, qu'un énorme tableau réalisé avec de l'urine par Warhol peut faire pisser de joie un riche collectionneur, qu'une statue gonflable de Jeff Koons peut en rendre un autre plus qu'extatique et que des pierres savamment posées au sol ont de quoi réveiller l'âme d'un petit Poucet pour un admirateur du genre.

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