Nicolas Sarkozy, président de la République, la France s'y attendait au vu des sondages publiés entre le 30 avril et le 4 mai 2007. Dès à présent, il devra s'atteler à mettre d'urgence en oeuvre toute une série de réformes pour remettre le pays sur les rails de la croissance économique et de la prospérité.
Concernant les arts et la culture, il s'est engagé au début du mois d'avril 2007 à défendre la "diversité culturelle", notamment en militant au sein de l'Union européenne pour que les activités culturelles se voient reconnaître un statut dérogatoire par rapport au droit de la concurrence.
"Je demanderai à nos partenaires que la spécificité des activités culturelles soit consacrée dans les traités, de sorte que les aides publiques à la culture ne puissent faire l'objet d'aucune contestation", a-t-il indiqué.
Sa deuxième priorité sera la "valorisation du patrimoine" et la troisième l'enseignement artistique, qui doit aussi être, a-t-il dit, l'affaire des artistes.
La quatrième priorité sera de "faire entrer la culture et l'art dans les quartiers" avec la création de lieux de rencontre avec les artistes et de création, avec l'implication de "toutes les institutions culturelles" et des collectivités locales et le soutien de l'Etat.
La cinquième priorité "sera de faire se rencontrer le monde de la culture et de l'art avec celui des technologies de l'information", a déclaré Nicolas Sarkozy, pour qui "le monde virtuel qui émerge avec la révolution numérique" ouvre "un nouveau champ de création et de diffusion des oeuvres".
Il a souhaité que ces technologies "fassent émerger un nouveau modèle économique viable, qui respecte le droit des auteurs, des créateurs et des artistes."
"Moi je me battrai pour le respect des droits d'auteur", a-t-il dit. "Si je suis président de la République il n'y aura pas de licence globale" pour le téléchargement des oeuvres sur internet. "Je n'accepterai pas l'idée du vol organisé sous prétexte du jeunisme et de la société de l'information parce qu'avec ça on tuera définitivement toute forme de création."
Dont acte. Présent sur Internet depuis onze ans, artcult a eu pour ambition de diffuser la connaissance à travers le monde et de mettre en exergue l'importance de s'intéresser à l'art, un bouclier utile et essentiel contre les dangers qui nous menacent. Sans la liberté de créer, on sombre dans l'obscurantisme. Sans art, il n'y a pas de plaisir, pas de salut pour les individus confrontés à l'abrutissement et à la violence. Fasse que Nicolas Sarkozy comprenne pleinement les enjeux pour l'art et la culture dont le développement et la diffusion doivent être accélérés. Avec déjà 11000 pages en ligne, artcult s'emploie à faire leur promotion. En onze ans, le site a enregistré 20 millions de visites. C'est encourageant mais déjà à il y a encore plus à faire à son niveau.
Gageons que le gouvernement du vainqueur de cette élection saura produire l'effort nécessaire pour faire en sorte que les Français soient plus nombreux à visiter les musées du pays et à aimer l'art, un domaine qui sert à enrichir les esprits et à comprendre la nécessité de préserver et de développer un patrimoine magnifique. Il est bon de se rappeler que l'art a grandement servi à booster la gloire de la France au fil des siècles à travers ses magnifiques édifices ou les oeuvres de grands maîtres enviés par tant de pays. Il serait regrettable que le nouveau président de la République fasse passer l'art et la culture au second plan de ses préoccupations car des arts cosy ne refléteraient pas ses ambitions...
Adrian Darmon