La cour d'appel de Paris a
finalement confirmé au début du mois de janvier 2010 la relaxe des trois
antiquaires parisiens poursuivis pour avoir vendu des meubles
et objets d'art à une employée de la BNP Paribas qui en fait détournait des
fonds de la banque pour régler ses achats.
Les trois antiquaires avaient été
mis en examen pour recel d'abus de confiance ou d'escroquerie en se
voyant reprocher de ne s'être pas interrogés sur la qualité réelle de leur acheteuse,
une employéede la BNP payée 1 800
euros par mois qui faisait régler ses achats compulsifs via des factures
adressées à sa banque alors que ses supérieurs hiérarchiques s'étaient montrés
défaillants en laissant honorer de fortes sommes entre 2002 et 2005 qui finirent
par atteindre un montant faramineux de plus de 15 millions d'euros
d'œuvres d'art acquise auprès d'environ une trentaine de galeries.
Les marchands ont quant à eux accepté d'indemniser la
banque à hauteur de 50% des sommes versées en leur faveur par l'employée
indélicate, en échange de quoi ils ont pu obtenir de récupérer les objets et
meubles vendus à cette dernière, affectée selon un expert psychiatre de
troubles de la personnalité provoquant une toxicomanie d'objets.
Bonne
mère, la cour d'appel a été magnanime à l'égard de l'accusée du fait de
l'absence de contrôle de son employeur tout en se montrant un peu plus sévère
envers les antiquaires qui n'ont eu apparemment que le profit en tête sans trop se
préoccuper de savoir à qui ils avaient affaire . Ne
leur reprochant toutefois pas un manque de vigilance, elle a reconnu au passage
qu'ils ne l'avaient pas abusée sur les prix des pièces vendues pour confirmer
le jugement les relaxant et ordonnant à la prévenue de se soumettre à des soins
médicaux. De son côté la BNP aura essuyé les plâtres en en étant finalement pour environ 7 millions d'euros de
sa poche.