En signe de protestation contre plusieurs reports du prêt d'un trésor de la Perse antique par le British Museum,
le Musée national de Téhéran aannoncé
le 7 février 2010 son intention de rompre ses relations avec l'institution britannique.
L'Organisation iranienne du patrimoine culturel et du tourisme a en
outre décidé de porter plainte auprès de l'UNESCO contre le musée londonien
dont les responsables se sont montrés surpris par cette réaction en affirmant
qu'ils avaient agi en toute bonne foi tout en veillant à préserver de bonnes
relations avec l'Iran.
Le
British Museum a pour sa part indiqué dans un communiqué qu'il avait confirmé au
Musée iranien son intention de prêter un cylindre en argile inscrit en écriture
cunéiforme connu sous le nom du Cylindre de Cyrus durant la deuxième
quinzaine de juillet 2010.
Considéré
par de nombreux historiens comme la plus ancienne déclaration des droits de
l'Homme au monde, ce cylindre acquis par le British Museum après sa découverte
en 1879 comporte une déclaration du roi perse Cyrus II écrite après sa conquête
de Babylone en 539 avant J-C.
Le cylindre
devait en fait être prêté à Téhéran en septembre 2009, mais les conservateurs
du British Museum ont annoncé que son envoi serait retardé dans l'attente d'une
comparaison avec deux nouvelles tablettes datant de la même période découvertes récemment.
Bref, ces retards ont provoqué la colère des responsables iraniens qui ont estimé
que l'attitude du British Museum était dictée par des motivations politiques et
qu'en conséquence, il n'y aurait plus de visites d'équipes d'archéologues
britanniques en cas de rupture avec le musée.
Cette affaire intervient alors que les relations entre la
Grande-Bretagne et l'Iran se sont dégradées à propos de la décision du régime de
Téhéran de poursuivre son programme nucléaire et de sa réaction envers
les mouvements d'opposition iraniens.