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LES ARTISTES FRANCAIS QUASIMENT ABSENTS DE LA SCENE INTERNATIONALE par Adrian Darmon
29 Octobre 2011 Catégorie : News
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Certains exposants auront été satisfaits de leur participation à la FIAC 2011, d'autres un peu moins alors que la présence sur les stands du Grand Palais d'artistes contemporains français est restée limitée, à l'instar de leur très faible rayonnement dans le monde.
Certes, les sculpteurs Damien Cabanes et Guillaume Leblon ainsi que le vidéaste Samuel Rousseau ont été nommés pour le prix Marcel Duchamp cette année alors qu'on beaucoup parlé ces derniers temps de Pierre Ardouvin, Laurent Grasso, Valérie Favre, Aurélien Porte, Marc Desgrandchamps, Phillipe Cognet, Djamel Tatah, François Rouan ou Emilie Pitoiset pour ne citer que ceux-là sauf qu'il ne faut pas oublier que seule une poignée d'artistes français a figuré (loin) dans le classement du magazine britannique « Art Review » des 500 personnalités les plus influentes du monde l'art pour 2011. Une misère...
En fait rien n'a changé pour les artistes français sur la scène internationale car en dépit de la hausse de la cote de Soulages ou de celle de Martial Raysse dans les ventes publiques, rares ont été ceux qui ont pu s'imposer en dehors de l'Hexagone.
Au niveau des vents publiques, selon le rapport d'Artprice sur les tendances du marché de l'art pour 2011, seuls sept artistes français ont été classés parmi les 500 artistes nés après 1945 les mieux vendus dans le monde, Robert Combas, classé 145e avec 777 431 euros de tableaux adjugés, Pierre et Gilles, 167e, Jules de Balincourt, 180e, Richard Orlinsky, 249e, Brainwash, 387e, Philippe Pasqua, 417e et Richard Texier, 421e position), un constat plutôt affligeant pour les artistes contemporains de l'Hexagone.
Pourtant, la création est loin de fonctionner au ralenti en France sauf que malgré l'aide qui leur est apportée par les pouvoirs publics, les talents ne parviennent pas à émerger alors que les artistes britanniques ou allemands n'ont pas trop de fifficultés à se faire connaître à l'étranger.
En 2001, la part des artistes français exposés à l'étranger était inférieure à 4% contre 35% pour les Américains, 27% pour les Allemands et 6,3% pour les Britanniques. Dix ans plus tard, ce pourcentage n'a pas varié par rapport aux Américains et aux Allemands (31%) et les Britanniques (11%).
Malgré l'aide apportée à la création contemporaine française par les pouvoirs publics, les artistes de l'Hexagone demeurent marginaux sur la scène internationale tandis que ceux qui y sont présents ont déjà atteint une certaine stature, ce qui signifie que les jeunes pousses sont négligées. En conséquence de quoi, les pouvoirs publics se devraient d'examiner la situation à la loupe pour pouvoir changer la donne, ce qu'ils se sont abstenus de faire jusqu'à présent.
Autre problème, les institutions de l'Etat qui soutiennent des artistes en leur achetant des œuvres se basent sur les choix de leurs directeurs qui ne sont pas forcément les meilleurs décideurs, ce qui laisse la place à un favoritisme malséant. En outre, la France compte trop peu de collectionneurs pour appuyer la création et donner leur chance à de jeunes artistes.
Il convient donc de réviser la politique artistique des pouvoirs publics pour que la création française puisse s'exporter à l'étranger, ce que la FIAC a enfin commencé de faire, toutefois à un niveau encore modeste pour l'instant car les galeries françaises ont toujours du mal à intéresser les institutions à leurs efforts.
Finalement, ce sont les galeries qui font le plus pour faire connaître les artistes à l'étranger, comme Emmanuel Perrotin pour Xavier Veilhan, Yvon Lambert pour Vincent Ganivet ou Kamel Mennour pour plusieurs de ses poulains mais le nombre de galeristes disposant d'importants moyens financiers pour aider les artistes reste limité. En fait, l'idéal serait de voir les pouvoirs publics travailler de concert avec une trentaine de galeries triées sur le volet pour opérer des choix esthétiques enfin pertinents afin de permettre l'éclosion de nouveaux talents sur la scène internationale, ce qui paraît malheureusement incongru vu que les musées et les institutions ont toujours fait en sorte de considérer l'art pour l'art sans vouloir se soucier du marché qu'ils ont en sainte horreur.
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Certains exposants auront été satisfaits de leur participation à la FIAC 2011, d'autres un peu moins alors que la présence sur les stands du Grand Palais d'artistes contemporains français est restée limitée, à l'instar de leur très faible rayonnement dans le monde.
Certes, les sculpteurs Damien Cabanes et Guillaume Leblon ainsi que le vidéaste Samuel Rousseau ont été nommés pour le prix Marcel Duchamp cette année alors qu'on beaucoup parlé ces derniers temps de Pierre Ardouvin, Laurent Grasso, Valérie Favre, Aurélien Porte, Marc Desgrandchamps, Phillipe Cognet, Djamel Tatah, François Rouan ou Emilie Pitoiset pour ne citer que ceux-là sauf qu'il ne faut pas oublier que seule une poignée d'artistes français a figuré (loin) dans le classement du magazine britannique « Art Review » des 500 personnalités les plus influentes du monde l'art pour 2011. Une misère...
En fait rien n'a changé pour les artistes français sur la scène internationale car en dépit de la hausse de la cote de Soulages ou de celle de Martial Raysse dans les ventes publiques, rares ont été ceux qui ont pu s'imposer en dehors de l'Hexagone.
Au niveau des vents publiques, selon le rapport d'Artprice sur les tendances du marché de l'art pour 2011, seuls sept artistes français ont été classés parmi les 500 artistes nés après 1945 les mieux vendus dans le monde, Robert Combas, classé 145e avec 777 431 euros de tableaux adjugés, Pierre et Gilles, 167e, Jules de Balincourt, 180e, Richard Orlinsky, 249e, Brainwash, 387e, Philippe Pasqua, 417e et Richard Texier, 421e position), un constat plutôt affligeant pour les artistes contemporains de l'Hexagone.
Pourtant, la création est loin de fonctionner au ralenti en France sauf que malgré l'aide qui leur est apportée par les pouvoirs publics, les talents ne parviennent pas à émerger alors que les artistes britanniques ou allemands n'ont pas trop de fifficultés à se faire connaître à l'étranger.
En 2001, la part des artistes français exposés à l'étranger était inférieure à 4% contre 35% pour les Américains, 27% pour les Allemands et 6,3% pour les Britanniques. Dix ans plus tard, ce pourcentage n'a pas varié par rapport aux Américains et aux Allemands (31%) et les Britanniques (11%).
Malgré l'aide apportée à la création contemporaine française par les pouvoirs publics, les artistes de l'Hexagone demeurent marginaux sur la scène internationale tandis que ceux qui y sont présents ont déjà atteint une certaine stature, ce qui signifie que les jeunes pousses sont négligées. En conséquence de quoi, les pouvoirs publics se devraient d'examiner la situation à la loupe pour pouvoir changer la donne, ce qu'ils se sont abstenus de faire jusqu'à présent.
Autre problème, les institutions de l'Etat qui soutiennent des artistes en leur achetant des œuvres se basent sur les choix de leurs directeurs qui ne sont pas forcément les meilleurs décideurs, ce qui laisse la place à un favoritisme malséant. En outre, la France compte trop peu de collectionneurs pour appuyer la création et donner leur chance à de jeunes artistes.
Il convient donc de réviser la politique artistique des pouvoirs publics pour que la création française puisse s'exporter à l'étranger, ce que la FIAC a enfin commencé de faire, toutefois à un niveau encore modeste pour l'instant car les galeries françaises ont toujours du mal à intéresser les institutions à leurs efforts.
Finalement, ce sont les galeries qui font le plus pour faire connaître les artistes à l'étranger, comme Emmanuel Perrotin pour Xavier Veilhan, Yvon Lambert pour Vincent Ganivet ou Kamel Mennour pour plusieurs de ses poulains mais le nombre de galeristes disposant d'importants moyens financiers pour aider les artistes reste limité. En fait, l'idéal serait de voir les pouvoirs publics travailler de concert avec une trentaine de galeries triées sur le volet pour opérer des choix esthétiques enfin pertinents afin de permettre l'éclosion de nouveaux talents sur la scène internationale, ce qui paraît malheureusement incongru vu que les musées et les institutions ont toujours fait en sorte de considérer l'art pour l'art sans vouloir se soucier du marché qu'ils ont en sainte horreur.
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