Organisée simultanément du 22 au 26 octobre 2009 au Grand Palais, au jardin des Tuileries et dans la cour carrée du Musée du Louvre, la 36e FIAC a pour ambition première de conjurer la crise et de servir de rampe de lancement à une reprise du marché de l'art resté en état de léthargie depuis un an.
Les grandes pointures de l'art contemporain seront présentées au Grand Palais alors que les jeunes galeries iront se tester dans la Cour carrée du Louvre, juste à côté des jardins des Tuileries où seront exposées plusieurs installations.
122 galeries, dont près d'un quart de nouvelles venues, ouvriront le bal au Grand Palais avec l'envie évidente de sortir du marasme et de faire aussi bien, sinon mieux, que la Frieze de Londres.
On a déjà eu un aperçu de la fête proposée avec les installations des Tuileries où les visiteurs ont déjà pu apprécier les 365 cymbales de Kader Attia sur le grand bassin ou les monstres du Suisse Ugo Rondinone.
La FIAC n'aura que quatre jours pleins pour faire ses preuves et étonner des amateurs restés frileux depuis le début de la crise. Gageons qu'elle marquera le signal d'une reprise tant attendue en faisant déjà bouger les galeristes de la capitale pour les faire sortir de la déprime.
Le soir du vernissage, la foule a pu découvrir que cette édition était organisée sous le signe des valeurs sûres et de la sagesse. Ainsi, dix des exposants considérés comme faisant partie du club des grands marchands de la planète ont présenté quelques chefs d'œuvres de l'art moderne signés Bacon, Lichtenstein, Léger,, Mondrian, Picasso, Picabia, Soulages ou Calder histoire de créer un musée éphémère pendant quatre jours. Autant dire que le détour a valu la peine malgré le fait que cet éblouissement aura fait de l'ombre aux autres artistes contemporains exposés sous la monumentale verrière du Grand Palais.
Les visiteurs auront pu apprécier les créations d'artistes en pointe comme Sigalit Landau, Rosemarie Trockel, Antoni Muntadas, Buren, Douglas Gordon ou les étonnants magiciens de la photo en trompe l'œil Dias et Riedweg.
Signe des temps, la provocation a été rangée au placard par la plupart des exposants qui se sont montrés chaudement désireux de réaliser des affaires, certains allant jusqu'à accorder d'emblée des rabais de plus de 20% sur les prix affichés.
Quant aux déçus de la FIAC, ceux-ci n'auront eu qu'à se déplacer 200 mètres plus loin pour jeter un œil sur la foire Art Elysées où ils ont eu de quoi satisfaire leurs appétits sur les stands des galeries Leïla Mordoch, Drouart et Brimaud qui présentaient des œuvres dignes de figurer au Grand Palais.