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43,18 MILLIONS D'EUROS: NOUVEAU RECORD POUR MODIGLIANI
15 Juin 2010
Catégorie : Marché

Une Tête de caryatide en pierre calcaire sculptée par l'artiste italien Amedeo Modigliani a été adjugée au sextuple de son estimation pour atteindre le prix record de 43,18 millions d'euros lors d'une vente organisée par Christie's le 14 juin 2010 à Paris.


Le prix de cette sculpture de 65 cm provenant la collection de l'homme d'affaires Gaston Lévy (1893-1977), fondateur de la chaîne de magasins Monoprix, a également constitué un nouveau record de vente pour une pièce vendue en France en devançant largement Les Coucous, un tableau de Matisse adjugé à près de 36 millions d'euros lors de la vente Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, organisée à Paris par Christie's en février 2009.

 

Exposée au Salon d'automne de 1912, cette sculpture avait été taillée directement dans la pierre deux ans plus tôt par Modigliani qui travaillait alors sous l'influence du sculpteur roumain Constantin Brancusi qu'il avait rencontré à Paris en 1909.

 

Typique du style de Modigliani avec sa face ovale, ses yeux en amande, son long nez étroit, sa petite bouche en cul de poule et son cou allongé, cette œuvre restait une des rares en mains privées puisque 17 des 27 sculptures connues de l'artiste se trouvent dans les plus grands musées de la planète.

Venu à Paris en 1906, Modigliani, descendant d'une famille de marchands juifs de Livourne, s'était consacré entre 1909 et 1914 à la sculpture qu'il avait ensuite définitivement abandonnée au profit de la peinture. Il avait ainsi notamment réalisé la fameuse série des caryatides appelées les Déesses de beauté, figures de femmes inspirées de la statuaire antique.

La rencontre de Modigliani avec Brancusi fut déterminante. S'inspirant d'emblée de l'idéal de beauté de l'artiste roumain, il avait comme lui taillé la pierre. Toutefois différente des sculptures antiquisantes qu'il avait produites, cette tête en pierre calcaire a eu un côté maniériste annonçant le style typique des portraits féminins qu'il peignit à partir de 1914.

Mort à 36 ans et entré dans la légende dans l'histoire de l'art en tant que peintre maudit comme Van Gogh, Modigliani mena une vie douloureuse et pathétique. Tuberculeux dès son enfance puis devenu alcoolique en subissant l'influence néfaste de Maurice Utrillo qu'il avait rencontré à Montmartre, le peintre italien s'enfonça dans la déchéance en entraînant dans la mort sa compagne Jeanne Hébuterne qui, enceinte de huit mois, se suicida en se jetant du 5e étage de son domicile le lendemain de sa disparition.

Son succès fut donc posthume lorsque des amateurs commencèrent à s'intéresser avec passion à ses œuvres bien que la critique restât sévère à son encontre en le considérant somme toute comme secondaire pour aller le cataloguer simplement parmi les peintres de l'Ecole de Paris qui furent ensuite raillés par la presse xénophobe dans les années précédant la Seconde Guerre Mondiale.

En fait, comme Van Gogh, son illustre prédécesseur, Modigliani fut à l'instar de son coreligionnaire Chaïm Soutine à contre-courant des modes de son époque, une sorte d'électron libre attaché à réinventer la beauté féminine en exhalant une sentimentalité rare confinant au passionnel.

Débarqué à Montmartre à l'âge de 22 ans après avoir fréquenté la Scuola di Nudo Libero de Florence, cet artiste au physique de beau ténébreux ne s'était pas intéressé aux mouvements avant-gardistes comme le Fauvisme ou le Cubisme qui avaient commencé à éclore à partir de 1905 et ce, bien qu'il  eût notamment fréquenté Picasso. Plus attiré par les néo-impressionnistes ou Toulouse-Lautrec, il avait plutôt travaillé en solitaire en préférant la compagnie de Soutine et d'Utrillo ou d'êtres asociaux portés comme lui sur l'alcool.

Ayant quitté Montmartre en 1909 pour s'installer Cité Falguière à Montparnasse, Modigliani avait néanmoins eu le bonheur de faire connaissance avec Brancusi, ce qui l'avait conduit à s'intéresser plus à la sculpture qu'à la peinture pour produire alors d'étranges statues inspirées de l'antique et de l'art africain, notamment l'art baoulé de Côte d'Ivoire qui l'avait conduit à créer des figures féminines aux longs cous, aux yeux oblongues, aux nez allongés et fins et aux bouches étroites qui allaient à partir de 1914 devenir sa marque de fabrique en peinture.

Occupé à sculpter entre 1910 et 1913 et vivant alors une liaison tumultueuse avec la poétesse anglaise Beatrice Hastings, Modigliani n'avait produit qu'une dizaine de toiles durant cette période avant de rencontrer Paul Guillaume lequel l'avait incité à revenir à la peinture. Néanmoins, il n'avait pas réussi à atteindre le succès tant espéré après une exposition organisée par Berthe Weil qui avait fait scandale au point que la police était intervenue pour faire retirer de la vitrine de la galerie de cette dernière des toiles jugées choquantes.

Lassé des nombreux scandales causés par Beatrice Hastings, Modigliani s'était ensuite mis en ménage avec Jeanne Hébuterne, une douce jeune femme qui lui avait permis de connaître une existence enfin un peu plus tranquille sauf que la maladie, la drogue et l'alcool l'avaient prématurément usé pour le conduire à une mort inéluctable.

Les responsables de Christie's se doutaient bien que l'estimation haute donnée pour cette œuvre serait pulvérisée sans toutefois imaginer que l'enchère finale serait aussi tonitruante.
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