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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 51/1346
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    XXIIIème Chapitre
    Dérapages
    01 Avril 2005
    Cet article se compose de 4 pages.
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    Depuis le début du premier semestre de 2005, le milieu de l'art a paru de plus en plus mal en point après s'être offert une impressionnante série de dérapages qui ont fait les choux gras de la presse.

    Venu visiter le Palais Grassi de Venise qu'il a acquis pour y loger une partie de sa belle collection d'art contemporain, François Pinault n'a pas loupé l'occasion de fustiger les lenteurs de l'administration qui l'ont fait renoncer à son mirifique projet de fondation sur l'île Seguin.

    Au même moment, un mandat d'arrêt a été lancé à l'encontre de Charles Debbasch, ancien doyen de la faculté de droit d'Aix-en-Provence, condamné par la cour d'appel de cette ville à deux ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour le « pillage systématique » de l'œuvre du peintre Victor Vasarely qui l'avait chargé en 1981 de diriger une fondation portant son nom.

    Conseiller du gouvernement togolais, Debbasch, 67 ans, n'a pas désiré quitter Lomé pour se retrouver dans le lit peu douillet d'une cellule et a décidé de se pourvoir en cassation en dénonçant au passage un déni de justice.

    A Nanterre, le Conseil Général des Hauts de Seine a souhaité mettre un terme au projet de création de la Fondation Hamon après avoir refusé depuis plusieurs mois de payer un loyer annuel de 120 000 euros pour l'entretien des 192 œuvres qu'elle devait abriter.

    Le collectionneur et entrepreneur Jean Hamon avait décidé en 2001 de faire don de ces œuvres en échange de la création de la fondation sur l'île Saint-Germain à Issy les Moulineaux.

    Suite aux actions menée par des associations de protection de l'environnement, l'affaire a atterri en justice et conduit les enquêteurs à soupçonner des malversations financières suite à la dilapidation de quelque six millions d'euros, ce qui a valu à Jean Hamon d'être mis en examen tout comme l'ancien directeur des services du département des Hauts de Seine, Bernard Bled, et un haut fonctionnaire du Conseil Général.

    A Paris, on a appris que l'antiquaire Jacques Perrin avait été mis en examen le 25 avril 2005 pour faux et usage de faux dans l'affaire du secrétaire de son confrère Camille Burgi lequel avait été obligé de retirer ce meuble présenté sur son stand au Pavillon des Antiquaires du jardin des Tuileries en mars 2001 lorsque la commission d'expertise de ce salon présidée par l'antiquaire Jean-Marie Rossi l'avait jugé douteux.

    Camille Burgi avait constaté avec stupéfaction que la signature de Jean-Marie Rossi figurait sur le document l'avisant du retrait de ce meuble alors que ce dernier avait exposé ce même secrétaire dans sa propre galerie quelques années auparavant en ne tarissant pas d'éloges sur sa qualité et son authenticité.

    Jean-Marie Rossi ayant juré ses grands dieux qu'il n'avait jamais signé ce document, Camille Burgi avait alors porté plainte contre X. Très remonté, celui-ci a indiqué que le retrait de son meuble l'avait discrédité et causé un énorme préjudice au point de voir son chiffre d'affaires chuter dramatiquement au cours de ces quatre dernières années.

    L'affaire a été renvoyée devant le tribunal correctionnel à l'issue d'une enquête qui a démontré que Jacques Perrin avait imité la signature de Jean-Marie Rossi sur le document incriminé.

    L'avocat de Camille Burgi, M° Denis Giraud, a déclaré au Journal des Arts, que la décision du juge instruisant cette affaire était un premier coup porté « aux procédés occultes » de certains grands antiquaires qui ne se gênaient pas d'utiliser des moyens illégaux pour faire barrage à des concurrents.

    Ayant commencé comme brocanteur aux Puces de Montreuil, Camille Burgi avait gravi un à un les échelons de sa profession pour devenir un des antiquaires les plus estimés de la capitale. N'ayant cependant pas sa langue dans sa poche, ce jeune loup aux dents longues avait fini par susciter la jalousie de certains grands professionnels sans se gêner de faire savoir qu'il oserait les défier en cas de coup bas. Désormais, l'heure des règlements de comptes a sonné et risque de faire désordre dans les hautes sphères du marché.

    Rien ne dit cependant que Burgi gagnera son procès s'il était démontré que Jean-Marie Rossi avait délégué ses pouvoirs à d'autres membres de la commission d'expertise et laissé ainsi Jacques Perrin signer à sa place l'avis de retrait de ce meuble. Ce dernier devra toutefois expliquer pourquoi il avait cru bon d'imiter la signature de son confrère comme au temps de Louis XIV lorsque le secrétaire du roi signait moult ordres ou lettres en paraphant "Louis" au nom du monarque.

    A Londres, la maison de vente Bonhams a annoncé qu'elle allait vendre trois œuvres abstraites d'un peintre pas comme les autres surnommé « Congo ». Estimées à 1 200 euros chacune, celles-ci avaient été exposées dans la capitale anglaise en 1957 par l'anthropologue Desmond Morris. Au fait, « Congo » n'a rien été d'autre qu'un chimpanzé surnommé à son époque « Le Cézanne du monde des singes ».

    « Congo » aurait peut-être fait une grande carrière si un galeriste avait bien voulu le promouvoir sauf qu'une telle entreprise semblait plus ardue que de vendre des bananes à des gogos. Un singe ? Pourquoi pas un éléphant ? Là au moins il y avait de quoi se complaire plus facilement dans la tromperie.

    Par contre, un gorille aurait bien mieux fait l'affaire.Assurément, il y en a quelques uns de par la planète capables de devenir des artistes reconnus, avant tout ceux qui sont chargés de protéger des stars du cinéma, des casinos, des ministres et des politiciens en vue pour peu qu'ils désirent s'adonner à la peinture à leurs heures perdues.

    Il convient néanmoins de rappeler qu'au début des années 1900, le peintre René Girieud et Roland Dorgeles firent exposer au Salon des Indépendants un tableau titré "Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique" peint par un certain Boronali (anagramme d'Aliboron). En réalité, cette œuvre abstraite et révolutionnaire pour l'époque, avait été réalisée par un âne dont la queue enduite de peinture avait servi de pinceau.

    On n'a cependant guère besoin de singe ou d'âne pour se moquer du monde lorsqu'on voit certaines œuvres contemporaines débiles réalisées par des artistes beaucoup moins intéressants que le dénommé Boronali atteindre des prix démentiels dans des ventes publiques. Histoire de reprendre les Marx Brothers on nage en plein « Monkey Business »

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