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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 51/1346
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    XXIIIème Chapitre
    Dérapages
    01 Avril 2005
    Cet article se compose de 4 pages.
    1 2 3 4
    Autre dérapage, cette fois au détriment du patrimoine, la vente aux enchères le 14 mai 2005 dans le Maryland des archives personnelles du peintre Renoir, notamment ses certificats de naissance et de mariage, des lettres écrites à sa femme, à des amis ou des marchands, ses notes concernant ses oeuvres et ses ventes, ses albums de photographies, sa Légion d'honneur, ses lunettes, des dessins et plus de 50 plaques lithographiques originales, en tout quelque 135 lots estimés au total à environ 350 000 dollars.

    Fondée en 1994, la petite maison de vente Hantman, située à Rockville dans la banlieue de Washington, s'est donc retrouvée sous les feux de l'actualité du marché grâce à ces archives qui appartenaient à Paul Renoir, un des trois petits-fils du maître de l'Impressionnisme. Fils de Claude dit "Coco", le plus jeune enfant du peintre, Paul Renoir était parti vivre aux Etats-Unis à la fin des années 1990 à la suite de problèmes avec le fisc.

    Ayant subitement eu à faire face à une levée de boucliers de la part de plusieurs défenseurs du patrimoine français, la directrice de Hantman's a expliqué que Paul Renoir, mort au début de l'année 2005, avait confié cette collection à la vente en 2004 et qu'elle avait quand même pris la peine d'alerter des musées de l'Hexagone pour les inciter à l'acheter.

    L'affaire a fait grand bruit à Paris alors que selon le journal "Le Figaro", le Quai d'Orsay aurait souhaité garder le secret afin de ne pas faire trop monter les enchères durant la vente pour permettre ainsi au Musée d'Orsay de jouer sa carte. Le ram-dam fait autour de cette vacation aura désormais attiré tous les amateurs de souvenirs qui n'auront pas résisté à l'envie de s'offrir les reliques de Renoir et surtout ces plaques lithographiques dont quelques petits malins pourraient se servir pour diffuser des retirages illictes sur le marché.

    Samedi 14 mai 2005, un dénommé Nicolas Flamel, peintre de son état, s'est offert le luxe de mettre en vente une de ses œuvres sur le site E-Bay pour la somme incroyable de 210 000 euros. Mort en 1418, le célèbre Nicolas Flamel, juré à l'Université de Paris, était réputé pouvoir transmuer le plomb en or. Le petit farceur qui s'est affublé de son nom a ainsi pensé pouvoir faire de même avec sa croûte.

    A ce tarif là, aucun gogo n'aura mordu à l'hameçon mais en attendant, ce Nicolas Flamel bis mais de pacotille se sera offert une belle tranche de pub tout en ayant pris le risque de recevoir une demande d'explication de la part des agents du fisc qui surfent de plus en plus sur E-Bay pour traquer ceux qui font du commerce en chambre.

    Vu son style de peinture, mélange de tout et rien, on doute que le sieur Flamel fera des flammes dans le milieu de l'art, surtout sans l'aide d'un galeriste faiseur de miracles. N'est pas Warhol ou Koons qui veut car tout artiste qui désire atteindre la célébrité se doit avant tout de travailler à fond les techniques de la persuasion.

    Menant sa tribu de collaborateurs au doigt et à la baguette tel le gourou d'une secte, Warhol avait su admirablement y faire pour séduire Leo Castelli et l'hypnotiser au point que ce pape de l'art contemporain se retrouva transformé comme un toutou cédant à ses caprices de star.

    Certes, Andy avait des idées géniales et un art consommé pour les appliquer et les transformer en œuvres mythiques. Mais pour ce faire, il avait d'abord débroussaillé le terrain pour devenir incontournable en régnant sur le New York branché.

    A Paris, il aurait fallu être un Edern Hallier de l'art pour remuer les choses et peut-être qu'Yves Klein serait parvenu à atteindre la stature de Warhol s'il n'était pas mort trop tôt. En tout cas, Klein était un as de la communication et un roi du happening qui savait étonner les foules en allant jusqu'à faire se rouler sur des toiles des filles nues couvertes de peinture fraîche. Jusqu'à présent, aucun artiste français ayant le don d'aller dans la démesure n'a été apte lui succéder. Too bad. Paris s'est avachi en devenant has-been, Saint-Germain-des-Prés a encore plus vieilli que Denise René tout en perdant de son âme et les musées de la capitale attirent plus les étrangers que les autochtones. Résultat: la France est de plus en plus à la traîne dans le domaine de l'art contemporain.

    Vendredi 20 mai 2005, les brocanteurs du marché aux Puces de Saint-Ouen ont continué à manger leur pain noir comme leurs aînés après la crise pétrolière de 1973. Toujours pas d'acheteurs américains dans les parages et surtout pas de marchandise valable dans les stands.

    L'air un peu perdu, le galeriste Charles Bailly a erré en vain dans les allées de Paul-Bert et de Serpette à la recherche d'une toile intéressante à ramener avant de dire d'un ton désolé que la crise durait un peu trop longtemps à son goût.

    Dans l'après-midi, un grand antiquaire m'a appelé pour me révéler que nombre de ses confrères avaient de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. "Hier à New York, un grand marchand n'a pas réussi à se décloquer de ses nanars. C'est triste et grotesque d'en arriver là. Quant à moi, je suis presque au bord du gouffre mais j'essaie de m'accrocher tout en évitant le ridicule", a-t-il ajouté.

    La petite guerre qui oppose certains grands marchands à l'heur de faire rire sous cape certains grands collectionneurs qui parfois ne se privent pas de les appeler pour les titiller et mettre ainsi de l'huile sur le feu. Ca donne ensuite de ma matière pour alimenter les causeries dans les grands dîners où il doit y avoir pas mal d'escargots au menu car Dieu sait si ça bave fort parmi les convives...

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