Jeudi 29 novembre 2007, les Douanes françaises ont annoncé avoir interpellé des pilleurs qui s'étaient emparés de trésors dans des épaves en Méditerranée. Plus de 900 pièces datant d'entre l'époque gallo-romaine et le 18e siècle ont été saisies ainsi que 237 000 euros provenant du négoce de pièces d'argent dans la région du Languedoc-Roussillon, ce qui a motivé la mise en examen de cinq personnes dont la passion pour la plongée ne se limitait pas à une balade au fond de la mer.
Les chasseurs de trésors interpellés ont notamment avoué avoir revendu pour 540 kilos de pièces d'argent espagnoles pillées dans les soutes du « Jeanne Elisabeth », un navire suédois qui avait coulé au large de Palavas-les-Flots en 1755.
Les pilleurs ont également écumé des épaves dans l'embouchure du Rhône et dans les eaux espagnoles en s'emparant notamment d'amphores, d'objets ou de canons tout en détruisant au passage de nombreux sites archéologiques. Il convient de noter que ces arrestations sont survenues au moment même où l'UNESCO a lancé un cri d'alarme en signalant que plus de 3 millions d'épaves dispersées dans les mers étaient menacées par des plongeurs sans scrupules.
Ainsi, plus de 2000 objets provenant de fouilles sous-marines illégales ont été saisis en France depuis le début de l'année 2007 alors que pas moins de 20 000 épaves gisent sous la mer dans les eaux territoriales du pays, de quoi attiser les convoitises de nombreux prédateurs dont la devise devrait être :« tu pilles, tu plonges et en prison tu n'es plus qu'une épave ».
Autre pays concerné : l'Espagne qui a soupçonné que la découverte par la société américaine Odyssey d'un fabuleux trésor d'une valeur de 500 millions de dollars dans l'Atlantique avait eu lieu dans ses eaux territoriales et non en dehors. Cette société spécialisée dans l'exploration sous-marine avait été chargée par la Grande-Bretagne de retrouver l'épave du HMS Sussex qui avait coulé en 1694 en Méditerranée. Toutefois, le butin ramené à la surface aurait été composé de pièces de monnaie à l'effigie du roi Charles III ce qui a laissé supposer que le navire découvert par Odyssey était en fait espagnol et nullement anglais.
Vendredi 30 novembre 2007, grisaille au marché aux Puces de Saint-Ouen, tant au niveau du temps qu'à celui de la marchandise déballée au petit matin dans les stands. Pas de quoi ragaillardir les chineurs alors que l'Hôtel Drouot a continué à faire le plein. C'est là-bas que nombre d'affaires ont été réalisées, cependant au prix fort. Misère, misère, comme chantait le regretté Coluche.
Samedi 1er décembre 2007, matinée humide au marché de Vanves où, discutant avec « Le Professeur », un marchand s'est amusé à narrer une de ses récentes visites chez une vieille dame qui désirait se défaire de choses et d'autres lui appartenant. Avisant un bronze signé de Volti, il s'est avancé à lui faire une offre mais celle-ci s'est écriée qu'il n'était pas question de le vendre. « Et pourquoi donc ? », a-t-il demandé. « Parce qu'il contient les cendres de mon mari ! », lui a-t-elle répondu.
L'anecdote a fait rire « Le Professeur » qui a indiqué que s'il se faisait incinérer après sa mort, il aimerait bien que ses cendres soient logées dans un sablier que ses héritiers auraient à retourner toutes les heures histoire d'honorer son souvenir. Cette idée a paru bien diabolique mais aussi quelque peu incertaine car si jamais le sablier se brisait un jour en tombant malencontreusement au sol, les cendres de ce cher "Professeur" finiraient peut-être à la poubelle.
Un peu plus loin, « Michael le puits de science » s'est délesté de plusieurs billets pour acheter une huile sur panneau du 17e siècle de l'école de David Téniers représentant des paysans jouant aux cartes dans un intérieur d'auberge. Un bel achat qui a eu pour lui tout d'une éclaircie en cette morne matinée.
Dimanche 2 décembre 2007, rafales de pluie et vent violent sur Paris. Résultat: la mini-tempête a été un désastre pour les marchands à Vanves et à Saint-Ouen où rares ont été les amateurs à s'aventurer.