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L'amateur d'art n'a en fait rien d'un amateur (AD)
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Le journal d'un fou d'art
Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.
XXVIIème Chapitre
LES RUSSES ONT PARFOIS DES ATTITUDES TRANCHANTES...
28 Novembre 2007 |
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Mercredi 28 novembre 2007, petit tour à Drouot où le redoutable "Dragon du Monténégro" s'est amusé à faire grimper les enchères sur un tableau du peintre russe Georges Lapchine avant d'abandonner la partie au moment où son petit jeu risquait de lui coûter cher.Les enchères ont démarré mollement pour atteindre 4000 euros et là, le Monténégrin a décidé de brusquer les choses en annonçant une mise de 10 000 euros, ce qui a eu pour effet de reveiller des acheteurs russes avec qui il a bataillé avant de fermer son clapet une fois que le tableau a atteint 23 000 euros. "J'ai savouré cet instant en voyant que ce Russe allait payer plein pot pour ce tableau", a-t-il déclaré l'air hilare tout en admettant qu'il se serait senti ridicule s'il avait bourré les enchères à son détriment. Parlant de Russes, la maison de vente allemande Hampel a compris sa douleur d'avoir eu affaire à un acheteur moscovite mécontent d'avoir payé plus d'un million d'euros pour un tableau d'Ilya Machkov. Ayant été averti que le tableau était un faux, ce dernier est revenu accompagné de deux armoires à glace pour se le faire rembourser. Le responsable de Hampel lui ayant demandé s'il avait une attestation d'expert pour prouver ses dires, le Russe s'est alors écrié: "C'est moi l'expert!" et de sortir un couteau pour lui dire qu'il allait le couper en morceaux s'il n'était pas remboursé illico-presto. On ne badine pas avec ce genre de bonhomme. Cette histoire fera probablement rire jaune un antiquaire du marché Biron à St Ouen qui avait vendu il y a quelques mois plusieurs pièces à un Russe en apparence débonnaire et qui avait eu plus tard la mauvaise surprise de le voir revenir lui réclamer le remboursement de ses achats parce qu'il s'était fait fourguer des faux qu'il entendait cependant conserver pour le punir de s'être moqué de lui. Inutile de dire que le marchand n'a pas osé envoyer balader son interlocuteur qui pour la peine s'était fait accompagner par des colosses aux mines patibulaires. Parlant encore de Russes, il y aurait en ce moment pas mal de faux signés d'Ivan Puni (Pougny), un artiste devenu recherché, des oeuvres sur papier ou sur toile accompagnées néanmoins de certificats d'un expert spécialiste de l'artiste. Basé en Suisse, celui-ci qui est âgé de 95 ans et apparemment vulnérable en raison de son grand âge, se serait laissé forcer la main par des Russes qui lui auraient adjoint deux jeunes femmes pour l'aider dans son travail d'expertise. Donc, acheter maintenant des Puni pourrait s'avérer plutôt punitif. Enfin, c'est ce qu'a pensé un expert parisien spécialiste de plusieurs peintres russes. Quelle salade! Enfin, dernière histoire en date, un acheteur russe au physique de déménageur n'a pas vraiment aimer se faire fourguer un tableau faux lors d'une visite dans une boutique de la Rive Gauche. Revenu dare-dare à Paris pour avoir une explication avec le marchand qui avait osé le prendre pour un gogo, il a fait un beau scandale à ce dernier avant de lui tendre le tableau en question et de lui intimer l'ordre de le bouffer. vrai de vrai...
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Mercredi 28 novembre 2007, petit tour à Drouot où le redoutable "Dragon du Monténégro" s'est amusé à faire grimper les enchères sur un tableau du peintre russe Georges Lapchine avant d'abandonner la partie au moment où son petit jeu risquait de lui coûter cher.Les enchères ont démarré mollement pour atteindre 4000 euros et là, le Monténégrin a décidé de brusquer les choses en annonçant une mise de 10 000 euros, ce qui a eu pour effet de reveiller des acheteurs russes avec qui il a bataillé avant de fermer son clapet une fois que le tableau a atteint 23 000 euros. "J'ai savouré cet instant en voyant que ce Russe allait payer plein pot pour ce tableau", a-t-il déclaré l'air hilare tout en admettant qu'il se serait senti ridicule s'il avait bourré les enchères à son détriment. Parlant de Russes, la maison de vente allemande Hampel a compris sa douleur d'avoir eu affaire à un acheteur moscovite mécontent d'avoir payé plus d'un million d'euros pour un tableau d'Ilya Machkov. Ayant été averti que le tableau était un faux, ce dernier est revenu accompagné de deux armoires à glace pour se le faire rembourser. Le responsable de Hampel lui ayant demandé s'il avait une attestation d'expert pour prouver ses dires, le Russe s'est alors écrié: "C'est moi l'expert!" et de sortir un couteau pour lui dire qu'il allait le couper en morceaux s'il n'était pas remboursé illico-presto. On ne badine pas avec ce genre de bonhomme. Cette histoire fera probablement rire jaune un antiquaire du marché Biron à St Ouen qui avait vendu il y a quelques mois plusieurs pièces à un Russe en apparence débonnaire et qui avait eu plus tard la mauvaise surprise de le voir revenir lui réclamer le remboursement de ses achats parce qu'il s'était fait fourguer des faux qu'il entendait cependant conserver pour le punir de s'être moqué de lui. Inutile de dire que le marchand n'a pas osé envoyer balader son interlocuteur qui pour la peine s'était fait accompagner par des colosses aux mines patibulaires. Parlant encore de Russes, il y aurait en ce moment pas mal de faux signés d'Ivan Puni (Pougny), un artiste devenu recherché, des oeuvres sur papier ou sur toile accompagnées néanmoins de certificats d'un expert spécialiste de l'artiste. Basé en Suisse, celui-ci qui est âgé de 95 ans et apparemment vulnérable en raison de son grand âge, se serait laissé forcer la main par des Russes qui lui auraient adjoint deux jeunes femmes pour l'aider dans son travail d'expertise. Donc, acheter maintenant des Puni pourrait s'avérer plutôt punitif. Enfin, c'est ce qu'a pensé un expert parisien spécialiste de plusieurs peintres russes. Quelle salade! Enfin, dernière histoire en date, un acheteur russe au physique de déménageur n'a pas vraiment aimer se faire fourguer un tableau faux lors d'une visite dans une boutique de la Rive Gauche. Revenu dare-dare à Paris pour avoir une explication avec le marchand qui avait osé le prendre pour un gogo, il a fait un beau scandale à ce dernier avant de lui tendre le tableau en question et de lui intimer l'ordre de le bouffer. vrai de vrai...
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