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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 524/1346
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    XXVIème Chapitre
    LES EMULES DES TALIBANS REMETTENT LE COUVERT
    11 Novembre 2007

    Vendredi 9 novembre 2007, les chineurs ont affronté un matin frisquet à Saint-Ouen pour finalement ne rien trouver de palpitant. Même scénario le lendemain à Vanves, où la pluie s'est mise de la partie pour rendre l'atmosphère encore plus maussade.

    Rencontre avec le chineur surnommé «Le Professeur» qui s'est étonné d'apprendre qu'une composition abstraite du peintre David Lan-Bar (1912-1987), dont la cote ne dépassait pas 1500 euros en 2005, avait été créditée d'une enchère faramineuse de 37175 euros (avec les frais) lors d'une vente organisée par le groupe Aguttes huit jours plus tôt.

    Ce résultat stupéfiant a laissé notre cher homme très dubitatif au point de se demander s'il n'était pas le fruit d'une mise en scène consistant pour un quidam à mettre l'œuvre d'un peintre dans une vente tout en faisant lui-même monter les enchères afin d'établir une cote plus consistante pour celui-ci.

    Vu que durant l'année écoulée, quelques oeuvres de Lan-Bar ont bondi à de nouvelles altitudes dans certaines ventes aux enchères, il y a tout lieu de croire qu'un petit malin possédant  plusieurs dizaines de toiles de cet artiste s'est mis en tête de le propulser parmi les peintres les plus recherchés sur le marché. Ainsi Lan-Bar semble être devenu de l'or en  barre sauf qu'il faut être bien naïf pour croire à une explosion naturelle de sa cote.

    Un peu plus tard, stupeur à la lecture d'un article de « Libération » qui a révélé que des islamistes contrôlant la vallée de Swat, au nord-ouest du Pakistan, avaient dynamité par deux fois au mois de septembre un Bouddha haut de sept mètres taillé dans le roc près du village de Jehanabad, imitant en cela les talibans afghans qui dans  leur fureur iconoclaste avaient détruit à la dynamite les mythiques bouddhas géants de Bamyan en mars 2001.

    Adeptes de la charia, les  obscurantistes qui ont mis en coupe réglée cette région située au pied de la chaîne  himalayenne de l'Hindu Kush, ont ainsi décrété que le Bouddha monumental, considéré comme un chef d'œuvre de l'art gandhara mêlant les influences de la  Grèce antique et de l'Inde classique, était une insulte à Allah sans se rendre  compte, les crétins, qu'ils souillaient par la même occasion la mémoire de ceux qui avant l'émergence de l'Islam l'avaient créé avec dévotion, c'est à dire  leurs propres ancêtres…

    Encore une fois, ces individus  rétrogrades s'en sont pris sans vergogne à un trésor de l'humanité soi-disant au nom de la loi de Mahomet, qui n'a pas cessé d'être interprétée d'une manière inconcevable et débile. Assurément, le monde a de plus en plus affaire à des illuminés dotés chacun d'un  cerveau de la taille d'un pois chiche qui ne se complaisent que dans le néant en  transformant ainsi en enfer chaque endroit tombé sous leur contrôle. De toute évidence, les extrémistes d'Al-Qada et leurs partisans ne renonceront jamais à la violence pour asseoir leur domination là où ils se trouvent ce qui excluera toute forme de compromis à leur égard de la part des Etats qu'ils menacent.

             DES PILLARDS DANS LES TRANCHEES DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

    Dimanche 11 novembre 2007, commémoration de l'armistice de 1918. Du côté de Verdun et des champs de bataille de la première Guerre Mondiale mais les responsables de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ne connaissent pourtant pas la paix puisqu'ils sont engagés dans un dur combat contre ceux qui nettoient sauvagement les charniers inexplorés en dépouillant les squelettes de soldats français ou allemands de leurs reliques, notamment de leurs plaques d'identité, pour les revendre dans des foires à la brocante ou tout simplement sur le site de ventes en ligne E-Bay, qui se rend ainsi indirectement complice de leurs exactions.

    Il y a encore quelques années, il suffisait aux habitants de la région ou aux touristes de se baisser au hasard d'une promenade dans un bois ou un champ pour ramasser des reliques de ce conflit meurtrier, notamment des boutons d'uniformes, des plaques de ceinturons, des baïonnettes, des casques ou des armes rouillées. Désormais, les amateurs de souvenirs militaires s'arment de pelles et de pioches pour creuser à leur manière des tranchées où chaque squelette trouvé est dépouillé pour devenir un autre soldat inconnu sitôt que sa plaque d'identité lui est ôtée.

    Les misérables qui se sont comportés comme l'affreux Thénardier du roman éponyme de Victor Hugo, n'ont vraiment pas de quoi être fiers de tuer les morts une seconde fois en effaçant leur identité pour ensuite se faire du fric sur leurs os via la revente de leurs reliques dans des foires à la brocante ou sur E-Bay qui, dans le cadre de ce trafic honteux, devrait s'appeler E-Bayonnette, étant donné que ce site de vente sert quelque part à aiguiser les appétits sordides des pillards.

    Mercredi 13 novembre 2007, petit tour à l'Hôtel Drouot à la veille d'une grève propre à être infernale pour les usagers des transports urbains. Visite de la salle 11 pour examiner les lots d'une vente courante organisée par le groupe Tajan. Beaucoup d'oeuvres russes au menu. Plutôt douteuses pour la plupart, donc proposées sans garantie.

    Un grand dessin aux crayons de couleurs des années 1980 représentant un nu allongé sur un lit a attiré mon oeil au point de me pousser à demander son estimation au quidam de service qui m'a alors indiqué qu'il avait à répondre à une question posée par la petite dame placée à côté de lui.

    S'enquérant du prix d'un meuble noir des années 1950, cette dernière a ainsi voulu connaître moult détails au sujet de ce meuble en cherchant notamment à savoir de quel bois il était composé, si les garnitures étaient en laiton et si celui-ci pouvait être attribué avec certitude avec un ébéniste réputé. Et de continuer pour connaître sa taille, sa profondeur et j'en passe avant de s'enquérir s'il était possible de faire une photo afin de l'adresser par e-mail à un marchand américain lequel, s'il était intéressé, lui demanderait alors de l'acheter pour lui.

    Et bla bla bla et bla bla bla. Il a fallu une bonne dizaine de minutes à l'assistant du groupe Tajan pour satisfaire la curiosité de cette enquiquineuse qui n'a pas manqué de lui raconter un peu sa vie en précisant qu'elle habitait en banlieue et qu'elle ne savait pas si elle pouvait assister à la vente en raison de la grève. Pour un peu, elle aurait fini par lui dire qu'elle vivait seule, qu'elle s'ennuyait et qu'elle aurait bien aimé l'inviter à prendre le thé chez elle.

    Et pendant ce temps là, j'ai pris mon mal en patience pour obtenir un renseignement qui n'aurait pas duré 20 secondes. Au bout du compte, la chère dame n'a pas laissé d'ordre d'achat vu qu'elle devait attendre le feu vert de son correspondant américain et une fois la conversation terminée, l'assistant a eu le chic de partir à l'autre bout de la salle en oubliant de me renseigner. Drouot, c'est toujours aussi super pour perdre son temps...



     


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