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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 521/1346
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    XXVIème Chapitre
    DES COUPS A LA PELLE
    02 Novembre 2007
    Vendredi 2 novembre 2007, le pont de la Toussaint a mis le marché aux Puces de Saint-Ouen en veilleuse. Après s'être lamenté d'être venu pour ne battre que le pavé, un marchand a trouvé un motif de consolation en indiquant qu'il y avait heureusement pas mal de découvertes à faire pour peu qu'on avait le courage de courir les foires à la brocante et les boutiques de ses confrères.

    C'est ainsi qu'un brocanteur a réalisé deux gros coups durant ces dernières semaines, le premier en allant faire une adresse pour repartir avec une centaine de masques et objets africains collectés vers 1900 et le second, en étant invité à débarrasser une maison dans le cadre d'une succession devant être menée dare-dare où il a trouvé une armure complète de samouraï avec son casque et une magnifique série de sabres japonais. Le brocanteur n'en est pas revenu de faire une telle razzia, la plus belle de sa carrière.

    Nicolas Sarkozy, lui, est de tous les coups avec en prime de l'ambition à revendre mais vouloir ne veut pas toujours dire pouvoir. Il a ainsi souhaité augmenter les moyens financiers mis à la disposition du ministère de la Culture mais Christine Albanel, locataire des lieux, a admis qu'il manquait 100 millions d'euros à son budget pour l'entretien des Monuments historiques.

    Pour l'instant, elle n'a pu disposer que de 304 millions d'euros pour ce volet alors que le Président de la République a souhaité une enveloppe de plus de 400 millions pour entretenir le patrimoine du pays.

    Trouver l'argent qui manque est devenu un casse-tête et Christine Albanel a passé ces dernières semaines à se creuser les méninges pour tenter de dégager de nouvelles recettes avant d'émettre l'idée de prendre un pourcentage sur les jeux comme le Loto, une solution bien plus facile que celle qui consiste à gagner la grosse cagnotte de l'Euromillion.

    Pour sa part, Christophe Eschlimann, qui dirige le groupement des entreprises de restauration des Monuments historiques, a proposé de lever une taxe de 13 centimes sur les nuits d'hôtel qui serait payée en grande partie par les touristes venus admirer les merveilles de l'Hexagone, ce qui permettrait de récolter 170 millions par an. En attendant, faute de nouveaux crédits, de nombreux chantiers vont être interrompus, ce qui signifie qu'il y aura cette fois beaucoup moins de coups de pelle pour embellir le patrimoine.

    Au lieu de tourner en rond et de laisser s'abimer des monuments à travers l'usure du temps et de la pollution, le gouvernement pourrait rapidement trouver une solution en s'avisant de prélever un pourcentage sur les mirifiques profits des sociétés pétrolières qui bénéficient de la hausse du prix du baril de pétrole tout en ayant une part de responsabilité dans l'aggravation des émissions de gaz nocifs dans l'atmosphère vu que ceux-ci ne sont pas étrangers à la dégradation de nombreux bâtiments classés. A titre d'exemple, la notion de pollueur-payeur existe déjà dans le secteur maritime et comme le principe d'une éco-taxe sur les véhicules les plus polluants a été adoptée, il serait alors logique de taxer également les groupes pétroliers pour mieux faire carburer le budget du ministère de la Culture. Après avoir quitté Versailles et la Galerie des glaces pour prendre ses fonctions, Christine Albanel devrait donc se mettre à lire le journal d'un fou d'art pour se dégeler et  y puiser quelques bonnes idées.

    Dans la journée, un curé a comparu devant le tribunal Tarascon pour avoir effacé en 2006 une fresque peinte par l'artiste Jacques Chalom Des Cordes dans la chapelle romane du village de Saint- Etienne-du-Grès parce qu'il la trouvait terriblement dérangeante voire offensante.


    Chargé par l'adjoint au maire de ce village de réaliser cette fresque, l'artiste avait suivi son inspiration en s'éloignant largement des canons imposés autrefois par l'Eglise pour la décoration des lieux de culte puisqu'il représenta les quatre évangélistes sous la forme d'animaux, dont un taureau bien membré et un ange présenté sous les traits d'une jeune fille nue.


    Autant dire que le père Michel Cicculo et d'autres paroissiens ne trouvèrent pas la fresque à leur goût et que ce cher curé, s'estimant seul maître des lieux tout en se basant probablement sur la loi de 1905 qui n'autorise pas les maires à disposer à leur guise des églises, décida dans la nuit du 26 février 2006 d'effacer la fresque comme pour recouvrir un tag sur un mur, ainsi que l'a dit son avocat devant le tribunal.


    N'ayant pas apprécié ce geste massacreur et considérant qu'il s'agissait là d'une atteinte à la liberté d'expression, Jacques Des Cordes a poursuivi le curé en justice en lui réclamant 50 000 euros de dommages et intérêts pour dégradation de bien appartenant à autrui en arguant que la chapelle est la propriété de la mairie, ce qui signifierait que le Savonarole du coin n'en est que locataire quoique s'agissant d'une chapelle romane, comme le rappelle un lecteur soucieux d'équité, il aurait été peut-être bon de solliciter l'avis des Monuments historiques quant à juger de l'opportunité de la décorer. Bon prince, l'artiste a indiqué que les dommages et intérêts qu'il a réclamés seraient reversés à une œuvre caritative s'il gagnait son procès.


    On pourrait par ailleurs se demander si l'attitude rigide du prêtre n'aurait pas été motivée par le fait d'avoir eu affaire à un artiste prénommé Chalom, une hypothèse sulfureuse qui n'a cependant pas été débattue par le tribunal.

     


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