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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 513/1346
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    XXVIème Chapitre
    DAMIEN HIRST SE MET A CRÂNER
    03 Août 2007

    Vendredi 27 juillet 2007, plus rien de valable à chiner à Saint-Ouen, où dépités de voir le dollar chuter sans arrêt, nombre de marchands ont fini par partir en vacances en craignant de s'offrir une rentrée difficile. Il convient d'avouer que la faiblesse de la monnaie américaine a frappé de plein fouet les antiquaires d'outre-Atlantique pour qui les bonnes affaires sont devenues presque impossibles à réaliser en France.

     

    S'il y aura au moins quelqu'un qui se fichera probablement de la baisse du dollar ce sera vraisemblablement l'artiste anglais Damien Hirst qui a créé une œuvre intitulée « For the Love of Gold » sous la forme d'un crâne agrémenté de 8600 petits diamants qui a été proposée à la vente pour 100 millions de dollars, un prix qui ferait de lui l'artiste vivant le plus cher de la planète. Il ne faudrait surtout pas croire que Hirst aurait tendance à rêver puisque cinq acheteurs se sont déjà manifestés pour cette pièce unique. On ne prête qu'aux riches.

     

    Justement, il y a 9,5 millions de millionnaires à travers le monde dont le patrimoine global s'élève à 37 200 milliards de dollars, soit une moyenne de 3,9 millions de dollars par individu nanti alors que la France compte à elle seule 389 000 millionnaires en dollars.

     

    Mais le plus important est peut-être de savoir qu'il y a 10 000 jets privés à 150 millions de dollars l'unité rien qu'aux Etats-Unis, ce qui signifie que parmi les 9,5 millions de privilégiés de la planète il y a des plus riches que riches dans ce pays, en Russie, en Chine, en Inde, dans les Emirats arabes et en Europe lesquels ne savent plus quoi faire de leur argent. Ce sont ceux-là qui boostent le marché de l'art à travers des achats de pièces exceptionnelles qui atteignent des prix de plus en plus élevés. Voilà pourquoi le crâne pavé de diamants de Hirst finira au prix demandé dans la collection d'un millionnaire "Hirstérique" , ce qui ne manquera pas de  faire crâner l'artiste.


                                                        IMPAYABLE J.R


    Lundi 30 juillet 2007, le temps des vacances a été comme chaque année un calvaire pour l'impayable "J.R", forcé de trouver sa pitance pour survivre jusqu'à la rentrée. Voilà pourquoi le bougre a tenu absolument à me rencontrer pour me présenter un portrait de femme, peint selon lui par Claude Monet.


    Bien qu'ayant déjà subi la cruelle désillusion de se voir refuser par le Comité Wildenstein un paysage de meules du même artiste, "J.R" a semblé plutôt culotté de vouloir me montrer sa nouvelle trouvaille mais je n'ai pas pu résister à l'idée de la découvrir, sachant par avance qu'il me soumettrait une vulgaire croûte.


    La ponctualité n'étant pas son fort, celui-ci s'est pointé avec une bonne heure de retard à notre rendez-vous en s'excusant platement d'avoir été pris par ailleurs, probablement dans un café pour y ingurgiter quelques Kirs.


    Pressé par le temps, je lui ai demandé de sortir sa découverte pour éclater de rire dans la seconde qui a suivi en découvrant un portrait de grosse dondon peint sur carton.


    "Ca, un Monet ? Mais vous délirez !", lui ai-je répondu tout en grimaçant à la vue de cette horreur.


    Et voilà que l'indécrottable "J.R" s'est lancé dans une invraisemblable explication pour me prouver que je n'y connaissais rien et que j'avais besoin de réviser mes gammes au sujet de Monet, ce qui m'a fait sourire ironiquement en pensant que le genre de discours qu'il employait avait néanmoins eu plus d'une fois de l'effet auprès de certains ignares.


    Retournant le carton, j'ai constaté qu'il portait au dos un numéro et celui de la salle 13 de l'Hôtel Drouot, ce qui signifiait qu'il était passé dans une vente courante en n'étant adjugé que pour quelques dizaines d'euros.


    Rictus de "J.R" qui a trouvé dans la foulée le moyen de me dire que cela ne signifiait rien  avant d'essayer de me convaincre qu'il y avait en bas à gauche une sorte de monogramme.


    - Un monogramme ? Où ça ?


    "Là... Vous ne voyez pas ?", a -t-il répondu un tantinet énervé.


    - Une touche de pinceau, je ne décèle rien de plus. En attendant, ce tableau ne vaut rien. et même qu'il est déMonétisé...


    Ecoeuré par ma réponse, "J.R" s'est mis alors à souffler comme un phoque proche de l'asphyxie alors que je lui ai indiqué sans ambage que je n'avais plus le temps d'écouter ses balivernes.


    Il est reparti sonné comme un boxeur en se doutant probablement que ce mois d'août allait être pour lui un calvaire à surmonter du fait que les gogos à trouver ont quitté Paris pour se dorer la pilule au soleil et que les foires à la brocante ont migré en province. Dur, dur de vivre comme un SDF de la chine en été...


    Vendredi 3 août 2007, enfin des nouvelles de "Gégé le Belge" qui a passé des journées éprouvantes à être cuisiné par le FBI qui voulait savoir s'il n'avait pas été au courant des activités illicites d'un de ses clients lequel lui avait acheté en 2004 des tableaux qui avaient servi à des nantissements pour des prêts.


    Bien entendu, le client avait surévalué les oeuvres achetées à "Gégé" pour obtenir des prêts confortables qu'il a ensuite omis de rembourser. Voilà comment le courtier installé dans la région de Los Angeles a vu la foudre lui tomber dessus avant d'être reconnu "clean" par les agents du FBI. Chaude semaine.

     


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