ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page Le journal d'un fou d'art :
Rechercher dans le site :

Citation
On se doit d'avouer à sa mie qu'il n'y a rien derrière une croûte...

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 145/1346
    Retour Retour
    Xème Chapitre
    INCORRIGIBLE
    01 Août 2001
    Cet article se compose de 2 pages.
    1 2
    Samedi 11 août 2001, les chineurs qui sont restés à Paris n'ont vraiment guère d'opportunités pour partir à la chasse au trésor. Il ne reste que quelques foires minables et les marchés de Vanves et de Saint-Ouen à hanter en cette période de l'année et les trouvailles ne peuvent être que très rares.

    Certains peuvent cependant avoir la main heureuse comme J.R qui a acheté pour une bouchée de pain un pastel représentant des fleurs signé Monet. Cet insatiable avaleur de kilomètres est intimement persuadé d'avoir fait un coup mais je lui donne une chance sur mille pour parvenir à faire authentifier sa découverte vu que Claude Monet a produit peu de natures mortes et que l'expert en charge du catalogue raisonné de son œuvre n'est autre que Daniel Wildenstein lequel n'est guère enclin à délivrer facilement des certificats d'authentification.

    L'ennui avec J.R est que celui-ci est sans cesse convaincu d'avoir mis la main sur des œuvres authentiques même lorsqu'elles sont à des kilomètres de ressembler à celles produites par le maître à qui il pense avoir affaire. Il faut ainsi se mettre à chaque fois en quatre pour lui prouver qu'il est complètement à côté de la plaque.

    N'empêche, il faut reconnaître que parfois il est dans le vrai. Connaissant cet énergumène depuis plus d'une quinzaine d'années, j'ai constaté qu'il avait visé dans le mille une fois sur trente et qu'il a eu à son crédit plus d'une vingtaine de découvertes depuis 1985. Cela représente grosso-modo un score de près de 7 millions de francs puisque parmi celles-ci il y a eu un dessin de Toulouse-Lautrec, une aquarelle Gauguin, une huile d'Emile Bernard, une toile de Marquet et quelques œuvres de peintres cotés sans oublier celles qu'il a gardées en réserve, dont ce petit autoportrait de Van Gogh qui pourrait s'avérer authentique au bout du compte.

    C'est la journée des natures mortes puisque «Dédé de Montreuil» a déniché au marché de Vanves une superbe œuvre d'un artiste nabi dont il a eu le tort de se défaire immédiatement en faveur de «Dodo La Marmotte» qui jubile maintenant à l'idée d'avoir un Vuillard ou un Bonnard en sa possession. Ce dernier n'a d'ailleurs pas manqué de m'appeler pour m'annoncer tout excité qu'il avait acquis un chef d'œuvre.

    «Après m'avoir vendu cette toile, Dédé s'est ravisé et a tenté de me payer le double de ce que j'avais donné pour la récupérer», me dit-il en ajoutant que cette huile est proprement époustouflante, ce qui reste à voir…

    Décidément, «Dédé» ne changera pas. Dès qu'il fait une découverte, il semble complètement saisi de panique et s'en débarrasse au profit du premier venu comme si elle allait lui exploser à la figure.

    Toutes les belles trouvailles qu'il a faites lui ont échappé sans exception et la liste devient exagérément longue au point que je me demande s'il n'y a pas un mythe propre à «Dédé» qui ne serait ni plus ni moins qu'un genre de Prométhée moderne, faiseur de découvertes ayant arraché à l'anonymat des œuvres considérées à jamais perdues et qui serait condamné à ne pas en profiter. Quel Héraclès viendra le délivrer?

    De nombreux chefs d'œuvre lui ont ainsi échappé comme ce tableau du Douanier Rousseau ou cet autre de Monet représentant des peupliers sans oublier d'autres pièces importantes vendues pour trois fois rien à d'autres chineurs qui ne manquent pas de s'activer comme des vautours autour de lui.

    Rien ne dit cependant qu'il a commis une énorme bourde en cédant sa dernière trouvaille à «Dodo La Marmotte» qui de son côté a le don d'accumuler des centaines de tableaux qui sont des merveilles à ses yeux alors qu'elles ne valent généralement pas tripette.

    Chez lui, le ratio d'une chance d'authentification se limite à un modeste pourcentage de un pour trois cents. Un rapide calcul permet de situer son gain à pratiquement zéro puisque si on considère qu'il a payé 3000 FF en moyenne pour chacune des œuvres sans intérêt qu'il a entssées chez lui, il faudrait qu'il parvienne à revendre à plus d'un million de francs une trouvaille enfin authentifiée. Finalement, il se situe là au niveau d'un joueur du loto qui achète d'un coup des centaines de milliers de billets pour espérer gagner le gros lot.

    Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
    Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon