A Grasse et à Paris fin novembre 2003, la gendarmerie a démantelé un gang d'aigrefins accusés d'avoir abusé de la confiance de personnes âgées qui leur confiaient des œuvres d'art et des bijoux afin de les vendre et qui n'ont pas été payées en retour. Le préjudice a été évalué à deux millions d'euros et quatre des 18 personnes interpellées qui tenaient des commerces d'antiquités dans le Midi et à Paris ont été écrouées. Surtout intéressé par les bijoux plus faciles à écouler que des tableaux, le chef du gang s'était notamment forgé plusieurs identités pour mieux brouiller les pistes.
Lors des perquisitions, les gendarmes ont saisi près de 350 tableaux, de nombreux faux, des bronzes et des bijoux ainsi que des espèces. Les escrocs se permettaient en outre de produire de faux certificats pour certaines œuvres et de faux poinçons pour des bronzes.
Voilà encore une affaire qui fera du tort aux antiquaires soupçonnés trop souvent de mettre la main à des trafics d'œuvres d'art. Il suffit de quelques brebis galeuses pour ruiner la réputation d'une profession qui se débat actuellement dans les pires difficultés en raison d'une crise économique dont on ne voit pas encore la fin.