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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 372/1346
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    XXème Chapitre
    Vinci rime avec loto
    01 Décembre 2003
    Vinci rime avec loto, pas avec son contemporain Lorenzo Lotto, mais plutôt avec le pactole distribué par la Française des Jeux. Tout chineur fou rêve bien entendu de mettre la main sur une œuvre perdue du grand maître italien mais personne à ce jour n'y est parvenu sauf peut-être trois amis qui en octobre 1998 entrèrent dans un dépôt-vente de Laroque, un petit village de l'Hérault après avoir fait chou blanc dans une foire à la brocante.

    Et là, au milieu d'un fatras de bricoles, ils découvrirent en farfouillant un tableau représentant la Vierge allaitant l'Enfant Jésus devant le petit Saint Jean, une œuvre poussiéreuse semblant bien ancienne et l'enlevèrent pour la modique somme de 1 500 F.

    Intrigués par ce tableau, les trois compères commencèrent alors à faire des comparaisons avec des œuvres de la Renaissance italienne et finirent par se persuader qu'ils avaient peut-être déniché une œuvre perdue du grand Léonard de Vinci. Ils décidèrent donc d'écrire à plusieurs musées et une première analyse effectuée au centre national d'évaluation de photo-protection à Clermont-Ferrand permit de déterminer que le tableau avait été peint à la tempera, une composition à base d'oeuf utilisée par les artistes du XVe siècle.

    Poursuivant leurs recherches, ils se firent indiquer que l'œuvre pouvait dater d'avant 1483, année durant laquelle Vinci fut réputé avoir peint sa célèbre « Vierge aux Rochers » puis une société de production se montra intéressée à produire un film sur leur petite aventure et se proposa de les aider financièrement, ce qui leur permit alors de rencontrer des spécialistes dont les avis furent précieux.

    Il pouvait assurément s'agir d'une œuvre de Vinci et l'expert Carlo Pedretti qui fait autorité sur le peintre en Italie leur déclara que celle-ci pouvait du moins être de la main de Giampetrino, un de ses élèves, sinon du maître lui-même.

    Les découvreurs du tableau firent ensuite appel au laboratoire de Gilles Perrault pour effectuer une analyse pigmentaire et picturale et apprirent qu'un examen aux rayons X avaient révélé une bouche invisible à l'œil nu nantie d'un sourire énigmatique rappelant celui de la mythique Joconde.

    Pour l'instant, l'œuvre est jugée comme ayant été peinte dans l'atelier de Vinci entre 1482 et 1510. Il reste désormais d'autres recherches à faire pour avoir l'intime conviction qu'elle a bien été réalisée par ce génie que fut Léonard de Vinci et là, son prix deviendrait alors phénoménal puisqu'on en est venu à évoquer une somme avoisinant les 65 millions d'euros.

    Cette découverte pourrait bien être la plus extraordinaire jamais enregistrée dans l'histoire de la chine mais on se doute bien que les spécialistes ne se lanceront pas tête baissée pour émettre un avis indiscutable. Toutefois, même s'il devait être seulement considéré comme étant seulement d'un élève de Vinci, ce tableau vaudrait déjà près d'un million d'euros à coup sûr. Cela prouve encore une fois qu'il y a encore de belles trouvailles qui attendent les chineurs résolus et surtout chanceux.

    Il n'en reste pas moins que les experts font plus que jamais preuve d'une extrême prudence lorsqu'il s'agit de délivrer des opinions d'autant plus que lorsqu'une œuvre est trouvée dans une brocante ou un marché aux puces, ils ont la fâcheuse habitude de la considérer comme suspecte et si sa provenance ne peut être déterminée, il sera difficile de convaincre un expert de son authenticité.

    L'intérêt d'un chineur qui a découvert une pièce qui pourrait en fait être un chef d'œuvre est de la vendre au meilleur prix et celui de l'acheteur est d'avoir l'assurance de son authenticité. Si celle-ci devait être plus tard considérée comme fausse, ce serait la responsabilité de l'expert qui serait engagée. Comme il y a de plus en plus d'affaires jugées par les tribunaux, les experts se montrent donc bien plus prudents sans compter le fait qu' ils ne touchent qu'une misère au niveau de leurs honoraires par rapport à la valeur qu'atteindra une œuvre une fois qu'ils auront apposé leur signature sur un certificat d'authenticité.

    Des quantités d'œuvres perdues au fil du temps attendent d'être redécouvertes par ces fous d'art qui sillonnent les foires à la brocante la passion vissée au ventre. Après le Van Gogh trouvé aux puces de Montreuil, après la découverte de ce qui pourrait être une peinture de Vinci, d'autres chineurs finiront par sortir des oubliettes des œuvres admirables. La chasse au trésor n'est donc pas près de finir.

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