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Le journal d'un fou d'art

Les fous d'art, ivres de savoir et de découvertes, riches ou moins nantis et sans cesse à l'affût des nouvelles relatives au marché de l'art, forment une belle légion à travers le monde. Sans eux, ce marché n'aurait donc sûrement rien de légendaire. Depuis plus d'une quinzaine d'années, Adrian Darmon a donc rassemblé à travers plus de 2200 pages de multiples anecdotes souvent croustillantes sur les chineurs, amateurs et autres acteurs de cet univers plutôt incroyable et parfois impitoyable.

  • Introduction et chapitres de 1 à 2
  • Chapitres 3 à 5
  • Chapitres 6 à 8
  • Chapitres 9 à 11
  • Chapitres 12 à 14
  • Chapitres 15 à 17
  • Chapitres 18 à 20
  • Chapitres 21 à 23
  • Chapitres 24 à 26
  • Chapitre 27 à 29
  • Chapitre 30 à 32
  • Chapitre 33 à 35
  • Chapitre 36 à 38
  • Chapitre 39 à 41
  • Chapitre 42 à 44
  • Chapitre 45 à 47
  • Chapitre 48 à 50
  • Chapitre 51 à 53
  • Chapitre 54 à 56
  • Chapitre 57 à 59
  • Chapitre 60 à 62
  • Page précédente 235/1346
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    XVème Chapitre
    Un dangereux fou d'art
    01 Mai 2002
    Cet article se compose de 3 pages.
    1 2 3
    Travaillant sporadiquement dans le secteur touristique, cet introverti à l'allure de jeune homme propet, avait déjà commis des vols à l'étalage durant son adolescence et avait eu des relations conflictuelles avec sa mère à partir du moment où son père avait demandé le divorce pour vivre avec une autre femme. Dans un climat digne des "Parents terribles" de Cocteau, le jeune homme s'était replié sur lui-même en se faisant passer par ailleurs pour le petit-fils de Robert Breitwieser.

    Passionné par l'art mais comprenant au vu sa situation qu'il ne pourrait jamais avoir les moyens de se constituer une collection de premier plan, Stéphane Breitwieser avait commencé à voler des objets dans des salles de ventes puis chez des brocanteurs pour se faire la main.

    Ayant mis au point une technique de vol somme toute assez simple, il s'était ensuite attaqué à des musées en Suisse, où il travaillait comme saisonnier dans des restaurants dans des localités proches de la frontière française.

    Souvent accompagné par Anne-Catherine Kleinklauss qui se chargeait de faire le guet dans des musées, il a commis parfois plus de soixante pillages annuellement en s'intéressant surtout à des œuvres majeures des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment des tableaux, des sculptures, de la vaisselle et des instruments de musique.

    Stéphane Breitwieser a ensuite élargi le champ de ses pillages en sévissant également en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique allant jusqu'à écumer trois à quatre musées par week-end.

    Il a souvent volé des objets et des tableaux de petite taille découpés au cutter dès que des gardiens avaient le dos tourné. Ces vols à répétition ont par ailleurs montré à quel point les systèmes d'alarme et de surveillance installés dans des musées paraissaient désuets.

    A Paris, il a commis des vols à la Salle Drouot et au Louvre des Antiquaires tandis que la liste de ses larcins à travers l'Europe s' est avérée incroyablement longue.

    Le 1er octobre 1995 à Baden-Baden, il s'est emparé du portrait de la princesse de Clèves par Lucas Cranach, en janvier 1996, il a subtilisé un violon du XVIIe siècle au musée des instruments de musique de Bâle, le 19 juillet 1996, il a dérobé avec une facilité étonnante le portrait de Madeleine de France reine d'Ecosse au Musée de Blois, aujourd'hui perdu. Le 1er août de la même année, il a volé le « Bal des Singes » de David Teniers puis le 5 août, « Le Pâtre endormi » de François Boucher, des tableaux qu'il a ensuite fait rentoiler et encadrer chez un encadreur de Mulhouse peu soupçonneux quant à leur provenance.

    Parmi les autres tableaux volés par cet amateur d'art peu ordinaire, il convient de signaler « Le Sens Caché des Fleurs » de Jan van Kessel à Tournai le 22 mars 1997, « La Fraude profite à son maître » de Pieter Brueghel à Anvers le 4 mai 1997, un paysage de Joos de Momper au musée de Menton le 19 juin 1999 et une sanguine d'Antoine Watteau représentant deux hommes et ce, en juillet de la même année au musée de Montpellier.

    C'est après avoir subtilisé un clairon du XVIIe au musée helvétique de Lucerne et y être revenu quelques jours plus tard, qu'un gardien l'a reconnu le 19 novembre 2001 et alerté la police qui l'a alors interpellé. Apprenant son arrestation et craignant un scandale qui entraînerait la perte de son emploi dans un hôpital en Suisse, sa mère a entrepris de détruire systématiquement les tableaux et dessins que son fils avait amassés chez elle et de faire disparaître dans le canal du Rhin le reste de ses rapines, quelque 110 pièces au moins qui heureusement ont pu être ensuite récupérées par la police.

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