L'orchestre philharmonique de Vienne a accepté de restituer aux cinq héritiers indirects d'un collectionneur juif une toile peinte en 1883 par Paul Signac titrée "Port en Bessin" qui avait été saisie à ce dernier par les nazis avant la Seconde Guerre Mondiale.
Cette oeuvre avait été offerte en 1940 à l'orchestre de la capitale autrichienne par Roman Loos, le chef de la police secrète nazie en France occupée, en échange d'une série de concerts mais ce ne fut qu'en 2013 que Clemens Hellsberg, son directeur, s'avisa de demander à l'historienne d'art Sophie Lillie de faire une recherche sur sa provenance.
Cette dernière a pu ainsi retrouver cinq héritiers de Marcel Koch, le propriétaire de ce tableau mort sans enfant en 1999, lesquels ont décidé de vendre aux enchères à Paris ce tableau estimé à 500 000 euros.
UN KLIMT VOLE IL Y A 20 ANS EN PASSE D'ËTRE RETROUVE
Le vol audacieux d'un tableau de Gustav Klimt commis il y a une vingtaine d'années à Piacenza (Italie) serait en passe d'être résolu, selon la BBC.
Ce portrait de femme avait disparu de la collection de la Galerie Ricci-Oddi le 22 février 1997 tandis que son cadre avait été retrouvé sur le toit de cette institution.
A l'époque, ce tableau titré "The Lady" venait d'être étudié par Claudia Maga, une étudiante en histoire de l'art âgée alors de 18 ans, qui avait déterminé que le sujet montré en train de poser son regard au-dessus de son épaule avait été peint dans la même posture que celle du portrait d'une jeune femme peint par Klimt qui avait disparu depuis 1912.
L'étudiante avait eu alors l'idée de superposer les photos de ces deux oeuvres pour découvrir ensuite à l'aide d'une analyse aux rayons X que le premier tableau était caché sous celui du second et qu'il s'agissait de la représentation d'une jeune femme décédée que l'artiste avait aimée pour la recouvrir ensuite de ce dernier.
La galerie de Piacenza avait décidé d'organiser une exposition autour de cette découverte en stockant le tableau dans un lieu près de l'Hôtel de Ville dans l'attente de le présenter à l'issue de travaux de rénovation effectués dans son bâtiment.
Le voleur avait donc profité de l'occasion pour dérober le tableau tandis que la police crut le retrouver en interceptant en avril 1997 un paquet qui contenait une pâle copie de celui-ci. Désormais, suite à une enquête menée récemment, la police a pu finalement obtenir les aveux du voleur qui a révélé qu'il s'en était emparé grâce à la complicité d'un employé de la galerie en le remplaçant par une copie dans son lieu de stockage sans que personne ne s'en aperçoive sur le coup mais, craignant que la supercherie serait découverte au moment de l'ouverture de l'exposition, il était revenu voler le faux à la galerie après avoir vendu le vrai contre de l'argent et de la cocaïne. De son côté, la police serait sur la trace d'un collectionneur européen qui le détiendrait.
DECOUVERTE SENSATIONNELLE D'UN DESSIN DE LEONARD DE VINCI
Un docteur français à la retraite a eu la surprise de sa vie en présentant à la maison de vente Tajan une série de dessins collectionnés précédemment par son père pour apprendre que l'un d'eux était de la main même de Léonard de Vinci (1452-1519).
Venu en mars dernier voir Thaddée Prate, le directement du département des tableaux anciens chez Tajan, le brave homme lui a soumis 14 dessins non signés, dont l'un d'eux à la plume et encre brune représentait Saint Sébastien attaché à un arbre avec au dos des annotations à caractère scientifique et des croquis sur des effets d'ombre et de lumière d'une bougie.
Constatant que ce dessin était plutôt l'oeuvre d'un gaucher alors qu'il portait la mention "Michel-Ange" sur la marie-louise qui l'entourait, Prate s'était rapproché du spécialiste Patrick de Bayser pour avoir son avis, ce qui avait conduit ce dernier à faire appel à l'expertise de Carmen C. Bambach, la conservatrice du département des dessins et estampes du Metropolitan Museum de New York connue pour faire référence sur les dessins italiens.
En voyant l'oeuvre, celle-ci a eu un choc en ne mettant pas plus d'une minute pour déterminer qu'elle était de la main de Vinci même tant il était empreint de spontanéité et de force en sachant par ailleurs que l'artiste avait évoqué dans son "Codex Atlanticus" la réalisation de 8 dessins sur Le thème de Saint-Sébastien, dont deux, conservés aux musées de Hambourg et de Bayonne, ont seulement été identifiés jusqu'à ce jour.
D'après Carmen C. Bambach, cette esquisse, qui daterait des années 1482-1485 lorsque Vinci était venu travailler à Milan pour peindre notamment "La Vierge au Rocher" aujourd'hui au Louvre, est de plus la plus aboutie des trois et vaudrait au bas mot 15 millions d'euros alors que l'Etat pourrait être incité à la classer « trésor national » en ayant trente mois à sa disposition pour faire une offre afin qu'il puisse être acquis au profit d'un musée français.
Mesurant environ 19 x 13 cm, ce dessin présenté par ce docteur resté anonyme avait été acquis par son père installé dans le centre de la France sans qu'il sache à qui celui-ci l'avait acheté. Le mystère plane donc sur sa provenance tandis que son propriétaire a indiqué qu'il était plus qu'heureux de cette découverte mais qu'à son âge il avait d'autres intérêts que l'argent.
Les oeuvres de Vinci apparaissant sur le marché sont excessivement rares. En 1994, Bill Gates, le fondateur de Microsoft avait acheté pour 30,8 millions de dollars le "Codex Hammer", un carnet de l'artiste comprenant 300 dessins et notes scientifiques alors qu'en 2013, le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev avait acquis pour 127,5 millions de dollars une peinture titrée "Salvator Mundi" (vers 1499) qui avait été auparavant dénichéepar son découv reur pour seulement 10 000 dollars dans une vente de succession aux Etats-Unis.
A noter qu'en 2001, une étude de Vinci d'un cheval et de son cavalier à la mine de plomb avait été adjugée pour 11,5 millions de dollars par Christie's à New York.