Les Dan, une des 12 tribus d'Israël seraient les descendants de mercenaires originaires d'Egée et de Syrie recrutés par les gouverneurs égyptiens de la région de Canaan pour y maintenir l'ordre, selon de récentes découvertes archéologiques.
D'après l'Ancien Testament, après la conquête de la région par les Israélites, celle-ci fut divisée entre ces ces tribus, à l'exception de celle de Dan qui se rendit au nord pour conquérir et détruire la cité de Laish, appelée aussi Leshem, avant de la reconstruire et de le rebaptiser du nom de leurs ancêtres (Livre des Juges 18-1-29- Josué 19:47)
La cité de Tel el-Qadi érigée près du flanc surd du Mont Hermon, sur le plateau du Golan, avait été auparavant identifiée comme le site biblique de Dan et de récentes fouilles qui ont été menées ont permis de découvrir des vestiges des 12e et 11e siècles avant notre ère relevant des influences égéennes.
Les historiens avaient longuement débattu sur l'origine des Dan en se demandant s'ils étaient reliés au royaume mystérieux de Danuna, mentionné dans des écrits trouvés en Turquie, aux Denyens, un peuple venu de la mer, d'après d'anciennes sources égyptiennes, ou aux Danaoi appartenant à une tribu grecque.
Or les découvertes faites à Tel el-Qadi (appelée aujourd'hui Tel Dan) dont la position constituait un noeud stratégique sur la route entre Tyr et Damas et où les premiers vestiges datent de 7000 ans ont semblé démontré une relation avec les Grecs. Des textes égyptiens et mésopotamiens vieux de 4000 ans la mentionnaient par ailleurs alors que le site fut occupé jusqu'à la fin de la période romaine.
Vers 2000 ans avant J.-C., la cité alors appelée Laish était devenue puissante après la construction de remparts en établissant des relations commerciales avec Sidon et Tyr au nord, l'Egypte au sud, Chypres et les îles grecques à l'ouest.
Les liens entre Laish et les Egéens furent particulièrement étroits dès le 14e siècle avant notre ère comme l'atteste une tombe similaire à celles qui ont été trouvées à Enkomi (Chypres) et à Ugarit, sur la côte nord de la Syrie. Les archéologues y ont d'ailleurs récupéré des coupes en céramique identiques à celles déterrées dans la région d'Argolid en Grèce.
A cette époque, les Egyptiens avaient poussé leurs conquêtes vers le nord en faisant de la région de Canaan une province et les Dan, appelés aussi Danites, n'auraient donc pas été au départ les membres d'une tribu d'Israël mais des individus originaires d'Egée, de Syrie ou même d'Egypte.
Les archéologues ont trouvé à Laish un bâtiment rectangulaire comprenant une petite chambre qui aurait été réservée à un culte pratiqué en Egée puisque des structures similaires ont été repérées à Enkomi et Kition, à Chypres, sur l'île de Milos, en Grèce et sur le site philistin de Tel Qasile à Tel Aviv.
La présence dans ce petit sanctuaire de fragments de bols d'offrande et d'un modèle avec la tête d'un oiseau similaire à celui trouvé à Tel Qasile a semblé démontrer que les Philistins avaient occupé Laish et qu'ils seraient peut-être d'origine égéenne pour estimer que les Denyens, appelé les gens de la mer, étaient ceux-là même qui avaient brièvement envahi l'Egypte comme on l'a constaté sur un relief de la tombe de Ramses III datant de 1175 avant J.-C.
Des objets en bronze, des fours et divers instruments ont également été trouvés à Laish alors que l'existence du fameux royaume de Danuna est attestée sur une tablette écrite au 8e siècle avant notre ère découverte dans le sud de la Turquie ainsi que sur une lettre provenant des archives d'El-Amarna qui avait été écrite au pharaon Amenhotep IV par le roi de Tyr qui lui aussi se référait à ce royaume.
Un des membres les plus fameux de la tribu de Dan fut Samson, un archétype du héros grec Hercule, alors que celle-ci ,réputée posséder des navires, avait été considérée par les scribes du livre des Juges comme un peuple différent des autres tribus d'Israël. Les archéologues sont ainsi pratiquement persuadés que les Dan étaient des mercenaires recrutés par les Egyptiens après leur conquête du pays de Canaan au 15e siècle avant J.-C. quoique, un siècle plus tard, ceux-ci avaient connu une période d'instabilité pour négliger la région et la laisser sous le contrôle des Hittites.
AU 13e siècle avant J.-C, inquiets des mouvements des Hittites, les Egyptiens avaient établi dans la région des forts et des enclaves qu'on a découverts sur les sites de Tel Afek, Deir al-Balah, Tel Sharia ou Tel Lachisch alors qu'à Tel Dan, des ustensiles égyptiens ont prouvé leur présence en ce lieu.
Les avants-postes de l'empire égyptien n'étaient pas tous occupés par les hommes de son armée mais aussi par des mercenaires d'Egée, de Chypre, de Turquie, de Libye, de Nubie et d'autres régions qui avaient fait allégeance au pharaon, lequel en échange de terres à la fin de leur service cherchait à préserver la pax egypta.
La découverte de différentes traces de cultures à Laish prouve ce fait, nonobstant le fait qu'outre les mercenaires au service de l'Egypte figuraient des marchands qui à la longue avaient épousé des femmes de la région pour se mêler aux Israélites avant de constituer la tribu de Dan.
MORTELLE RANDONNEE
Depuis des semaines, les chineurs n'ont fait que des mortelles randonnées sans rien trouver au marché aux puces de Saint-Ouen où nombre de marchands n'ont plus enregistré de recettes à cause d'une crise devenue fatigante à la longue.
Il n'y a rien à expliquer sinon que les vieux collectionneurs ont disparu, que les classes moyennes peinent à joindre les deux bouts et que la nouvelle génération a changé de goûts en délaissant les oeuvres d'art anciennes pour se reporter vers le Design et le Street Art qui ont le vent en poupe. Par ailleurs, les touristes américains hésitent désormais à venir à Paris par peur d'attentats terroristes et il ne reste plus qu'une poignée de clients des nouveaux mondes, des Canadiens ou des Australiens, qui restent encore susceptibles de s'intéresser aux antiquités alors que certains marchands se sont vu demander par des quidams à l'esprit mal tourné de leur rembourser des choses vendues il y a plusieurs mois au prétexte qu'elles ne les plaisaient plus.
Rencontre au marché Biron avec un commissaire-priseur qui a dû cesser son activité après avoir subi une escroquerie de 2 millions d'euros de la part d'un client malhonnête et un braquage dans son étude commis par trois petits malfrats casqués âgés de 14 à 18 ans partis en emportant lot de bijoux pour un total de plus de 350 000 euros, dont un diamant d'une valeur de 50 000, revendu 500 euros à un receleur africain vite revenu dans son pays, en laissant derrière eux un sac qui avait permis de les confondre pour être condamnés à des peines d'emprisonnement allant de 2 à 6 ans. Pas de chance pour notre homme qui a toutefois pris ses déboires avec philosophie.
SOTHEBY'S DECIDE DE RECOURIR AUX PROCEDES SCIENTIFIQUES POUR SE PREMUNIR CONTRE LES FAUX
Après avoir acquis l'an dernier la société Art Agency Partners pour montrer sa volonté de transparence sur le marché, Sotheby's s'est offert les services d'Orion Analytical, la compagnie qui a permis de détecter les faux tableaux expressionnistes abstraits vendus par la galerie Knoedler de New York et révéler récemment qu'un portrait par Frans Hals vendu en privé était également un plagiat.
Sotheby's se dotera donc d'un département scientifique pour analyser des oeuvres prêtant à discussion dans des laboratoires installés à Londres et à New York afin d'éviter tout problème éventuel à l'issue d'une vente.