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Le journal d'un fou d'art

Chapitre :
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XLVIIIème Chapitre
L'ALLEMAGNE REVOIT SA COPIE A PROPOS DES OEUVRES SPOLIEES PAR LES NAZIS
16 Novembre 2016
Cet article se compose de 2 pages.
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Après avoir essuyé de nombreuses critiques, le gouvernement allemand a effectué des changements au sein de la commission Limbach chargée des problèmes de restitutions d'oeuvres spoliées par les nazis entre 1933 et 1945 en nommant trois nouveaux membres, dont deux d'origine juive.

Raphael Gross, directeur de l'Institut Simon Dubnow d'histoire juive de Leipzig, Gary Smith, l'ancien directeur de l'American Academy de Berlin et Marion Eckart-Höfer, l'ancienne présidente du tribunal administratif de RFA, ont ainsi rejoint la commission afin de mieux équilibrer sa politique de restitution en faveur d'héritiers de collectionneurs spoliés.

La commission s'occupera également des restitutions concernant des oeuvres provenant de collections privées et étendra sa période de prescription à 10 ans tout en appliquant plus de transparence dans ses opérations mais des points importants restent à éclaircir

Formée en 2003 par le gouvernement allemand selon les principes de Washington adoptés en 1998, la Commission Limbach n'a pas été épargnée par les critiques après n'avoir restitué que 13 oeuvres en 13 ans alors que la Commission du même type mise en place aux Pays-Bas est parvenue à en rendre 140 depuis 2002.


LE FAMEUX  CARNET RETROUVE DE VAN GOGH POSE PROBLEME

Présentés dans un livre édité par les Editions du Seuil, les 65 dessins du carnet soi-disant retrouvé de Van Gogh n'ont pas été considérés comme authentiques par les spécialistes du Musée d'Amsterdam qui les avaient examinés en 2008 et 2012.

Se déclarant heureux de tout nouveau travail pouvant être correctement attribué à Van Gogh, ceux-ci ont estimé qu'ils ne pouvaient pas être de la main de Van Gogh mais une imitation et ce, pour diverses raisons qui tiennent tant au style, qu'à l'encre utilisée, la technique ou la topographie de scènes représentées.

L'étude paru dans l'ouvrage qui vient d'être publié suggère que les 65 feuilles datent d'une période allant du printemps de 1888 au printemps de 1890. Mais curieusement, celles-ci ne reflètent nullement le développement de Van Gogh en tant que dessinateur à cette époque, ont déclaré les spécialistes en trouvant . cela  très surprenant, car il était en constante évolution à ce moment.

 

Dans ce carnet il n'y a pas de différence de style entre les dessins d'Arles et ceux de Saint-Rémy. De plus, contrairement aux peintures, le style est monotone, maladroit et sans esprit. Le raffinement caractéristique de l'artiste - qui inclut sa capacité à dessiner rapidement sans sacrifier à la précision, son profond sens du clair-obscur et la façon habile dont il a intégré la gamme énorme de techniques en un tout convaincant - n'est pas évident ici alors que les dessins ont été exécutés avec une encre sépia-gomme laque qui n'a jamais été trouvé dans les travaux des années 1888-1890 durant lesquelles Van Gogh dessinait en noir et occasionnellement en pourpre, une encre qui s'est fortement décolorée au fil du temps, devenant brune.

 

Les spécialistes du musée ont remarqué dans l'étude que le carnet titré "Brouillard" a subi une décoloration. mais dans ce cas, il devrait être resté longtemps ouvert sauf qu'il est réputé être resté toujours fermé tandis que pour le papier, sa couleur bleu verdâtre, sensément produite il y a environ 200 ans, aurait dû également se décolorer.

 

Considérant que l'auteur des dessins a dû  délibérément chercher des effets brunâtres à travers une combinaison avec l'iconographie choisie - scènes d'Arles et de Saint-Rémy - ils ont conclu que celui-ci aurait été inspiré par les dessins de Van Gogh dans leur état postérieur, décoloré sans savoir que leur couleur d'origine était noire.

 

Ceux-ci ont également observé qu'un certain nombre de scènes de l'album contiennent des erreurs topographiques frappantes, alors qu'il n'en existe pas dans l'œuvre de Van Gogh. Par exemple, la personne qui a dessiné l'aile des hommes de l'asile de Saint-Rémy l'a représentée par deux fois comme se terminant abruptement, comme s'il s'agissait d'un bâtiment autonome alors qu'en réalité, l'aile était reliée au bâtiment principal.

 

Par ailleurs, le dessin du pont-levis à Arles, connu sous le nom de Pont de Langlois montre la maison du manœuvrier, mais du mauvais côté du canal. Bref, les «erreurs» de ce genre sont nombreuses au point qu'il semble que l'auteur du carnet- de même que l'auteur de son étude - n'ait pas été très familier avec les lieux en question pour alors commettre des bévues en interprétant des œuvres autographes.

 

La provenance elle aussi soulève également de nombreuses questions, le propriétaire ayant déclaré  que le Brouillard provenait des Ginoux à Arles - amis de Van Gogh, qui possédaient le Café de la Gare, où il était un habitué et qu'il a utilisé comme hôtel pour un temps en 1888. Mais ce fait historique ne constitue pas à lui seul une preuve d'authenticité d'autant plus que les Ginoux ne possédaient pas un seul dessin de Van Gogh en 1896, selon leurs archives d'ailleurs citées dans l'étude.

 

Il est d'autre part avancé que le Brouillard a été perdu dans le café pour refaire surface dans l'ancienne maison de Van Gogh à Arles, la fameuse Maison Jaune, en 1944, soit près de 50 ans plus tard tandis qu' il aurait encore fallu plus de 60 ans avant qu'on se demande s'il pourrait être lié en quelque manière à Van Gogh, une hypothèse considérée comme hautement improbable par les spécialistes du Musée d'Amsterdam, à moins qu'un examen plus approfondi de ce carnet ne prouve le contraire.


Au fac-similé publié ce jeudi 17 novembre s' est ajouté en complément, un autre, celui d'un petit carnet, lacunaire, dit «du Café de la Gare», présenté comme ayant appartenu aux Ginoux. Il s'agit d'une sorte de main courante de l'établissement dont il ne subsisterait que 26 pages contenant des notes quotidiennes, dont l'une fait prétendument référence au Brouillard.

 

Comme les dessins du carnet ne sont pas pour le musée l'œuvre de Van Gogh, il y a également des doutes quant à l'authenticité de ce document dont l'existence n'est connue que depuis 2012 lorsque le propriétaire des dessins lui a envoyé par ordinateur des photos de quatre de ces 26 pages dont deux sont étrangement manquantes dans le fac-simile publié.

 

Celles-ci  contiennent une note datée du 19 juin 1890 comprenant une mention relative à Van Gogh. Or, pareille mention ,formulée exactement dans les mêmes termes, a été trouvée dans une note datée du 10 juin 1890, ce qui a laissé les spécialistes plus que dubitatifs.

 

En conclusion,  ce carnet du Café de la Gare n'est pas authentique alors qu'un passage daté du 20 mai 1890 mentionne que le docteur Rey - qui avait soigné Van Gogh à l'hôpital d'Arles pour son oreille coupée - aurait, au nom de l'artiste, livré un album de dessins aux Ginoux après avoir rendu visite à son patient à l'asile de Saint-Rémy. Toutefois, rien ne prouve que les deux hommes soient restés alors en contact, nonobstant le fait que Rey ne vivait probablement pas à Arles à ce moment vu que son emploi à l'hôpital avait pris fin en 1889 et qu'il avait à défendre sa thèse de doctorat à Montpellier en juin 1890.

 

La correspondance entre Van Gogh et les Ginoux en mai et juin ne contient par ailleurs aucune mention d'une visite de Rey ni de la remise d'un livre de dessins ou encore  ni de mot de remerciement et encore moins de détails sur ce cadeau remarquable qui somme toute ne semble pas avoir existé.


Cofondateur de l'Hôtel des ventes de Monte-Carlo et expert en art, Franck Baille qui a été à l'initiative de l'enquête sur ce carnet a expliqué comment ces dessins ont pu demeurer ignorés du public pendant plus de cent vingt-six ans en disant que c'était au cours d'une partie de chasse qu'un de ses amis lui avait parlé d'un de ses cousins possédant des dessins de Van Gogh.

 

Après avoir pris rendez-vous, Baille avait tout de suite senti qu'il se trouvait face à d'authentiques dessins pour lesquels une étude approfondie devait être faite, d'où la publication de ce livre, alors que l'interlocuteur qu'il avait rencontré  n'était pas le propriétaire mais quelqu'un de sa famille qui avait malheureusement commencé à vendre vingt d'entre eux et qu'il avait fallu récupérer la totalité lors de négociations à l'amiable pour le compte de la propriétaire, qui est aujourd'hui une dame âgée.


Pour Benoît Landais, un chercheur qui connaît Van Gogh sur le bout des doigts, les dessins de ce carnet sont des faux à "hurler" sans compter que parmi ceux-ci figure un portrait ressemblant étrangement à celui du docteur Gachet que l'artiste ne connaissait pas encore.

"On peut être surpris de voir que les experts aussi supposément aguerris que Bogomila Welsh et Ronald Pickvance, qui font valoir leurs faits d'armes et leur ancienneté et leur palmarès en recherche sur van Gogh, totalisant plus de cent ans d'étude spécialisée à eux deux, se fassent prendre par des choses aussi faibles, mais, manifestement, leur enthousiasme ne vient pas des oeuvres elles-mêmes, mais de leur croyance, ils se sont auto-persuadés.Ils cherchent des oeuvres disparues et on leur en propose une brouette. Ils ont envie de croire, ils croient, ils ne  voient plus . Tous les experts se sont fait prendre à ce jeu. Les grandes falsifications Wacker, Van Meegeren, De Hory, Beltracci, on toujours bénéficié de la crédulité de leurs dupes", a indiqué Landais en ajoutant qu'aucun des dessins n'aurait probablement eu leur faveur s'il avait été présenté isolément, mais, cette fois, ils ont, pour s'appuyer, quelque chose à quoi croient les historiens d'art qu'ils sont, des papiers signalant le carnet en 1890. 

"Si ces papiers sont authentiques, ils croient que les dessins sont vrais mais cela ne suffit malheureusement pas à faire des van Gogh", a souligné Landais en s'interrogeant sur le comportement plutôt agressif des spécialistes du Musée Van Gogh qui semblent avoir trahi leur engagement de confidentialité signé dans le contrat qu'ils imposent aux propriétaires d'oeuvres.

"La mission d'un musée est-elle de s'occuper des oeuvres qui ne lui appartiennent pas ? Peuvent-ils exiger, comme l'a fait van Tilborgh, que les autres autorités du secteur publient leurs recherches alors qu'eux-mêmes ne tiennent aucun compte et dissimulent systématiquement les thèses adverses ? N'enfreignent-ils alors  pas la charte de déontologie de l'International Council of Museum ICOM (dont un ancien Directeur a présidé un meeting)  qui interdit aux conservateurs de faire des expertises et qu'en est-il de l'Etat néerlandais dont la règle cardinale est de ne pas légiférer en art, a le droit de s'occuper, à travers d'une officine qu'il finance, 8 millions par an pour la recherche tt de même, des affaires du monde entier ? ", s'est-il demandé en estimant que la provenance de ce carnet est bidonnée et en rappelant qu'en 1932  de La Faille avait vendu 92 faux, dont de nombreux Van Gogh pour dire que cette histoire ne tient pas debout sans compter que les dessins sont nuls à pleurer.

NOUVEAUX PROBLEMES POUR LES WILDENSTEIN

Un milliardaire américain d'origine ukrainienne a poursuivi devant le tribunal de Manhattan David Wildenstein, un des membres de la célèbre dynastie de marchands d'art, pour s'être dédit de sa promesse de lui vendre pour près de 70 millions de dollars une résidence situé dans la 64e rue Est à New York.

Installé à Londres et considéré comme la 3e fortune du Royaume-Uni, Len Blavatnik, propriétaire entre autres firmes de Warner Music, a reproché à David Wildenstein de ne pas avoir tenu sa parole en le menant en bateau au sujet de cette transaction finalement avortée.

Intéressé par l'acquisition de cette résidence jouxtant son immeuble avec des plafonds hauts de plus de 6 mètres et un salon situé au 3e étage composé d'éléments du 18e siècle provenant de la demeure d'un prince à Paris pour en faire des bureaux, Blavatnik,59 ans,.a informé le tribunal que David Wildenstein avait confirmé par téléphone le 6 octobre dernier qu'il lui accordait la préférence pour l'acquérir sur une période allant jusqu'au mois de mars 2017 en se disant autorisé de négocier pour le compte la société 1964 Realty LLC, propriétaire de la résidence en charge des affaires de la famille Wildenstein.

S'étant énormément dépensé pour finaliser cette transaction, Blavatnik a indiqué avoir manqué au passage l'opportunité d'acquérir une chaîne de 11 hôtels pour plus de 180 millions de dollars ainsi qu'une dizaine de maisons de repos évaluées à 400 millions avant d'apprendre le 13 octobre que son interlocuteur n'était pas le seul décisionnaire et qu'il devait en référer au comité d'administration de 1964 Realty LLC pour obtenir son aval. En conséquence de quoi, il lui a réclamé un dédommagement de 10 millions de dollars pour l'avoir traité par dessus la jambe ainsi qu'une décision du tribunal ordonnant la vente de la résidence à son profit.

Devenu milliardaire à la force du poignet à son arrivée aux Etats-Unis avant de créer la firme Access Industries, Blavatnik a fait fortune dans le domaine des ressources naturelles de la Russie à travers sa société pétrolière TNK-BP en rachetant en 2011 Warner Music pour 2,1 milliards de dollars.


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