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Un dingue des foires à la brocante se fait souvent du cinéma. Normal, dira-t-on puisque c'est un chinéphile...
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Le journal d'un fou d'art
Chapitre :
27 titres
XLVIIIème Chapitre
DES OEUVRES DE REYNOLDS PARTENT EN FUMEE
09 Octobre 2016 |
Cet article se compose de 2 pages.
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Vendredi 7 octobre, un incendie a ravagé le manoir de Cosgrove Hall, près de Milton Keynes dans le Northamptonshire (Angleterre) et détruit plusieurs oeuvres d'art, dont des portraits peints par Sir Joshua Reynolds. Le portrait de Mary Anne Biggin, une ancienne propriétaire du manoir bâti au début du 18e siècle, ainsi que de deux de ses frères sont partis en fumée lors de cet incendie qui n'a laissé debout que les murs du bâtiment. Considéré comme un des plus grands portraitistes de son temps, Sir Joshua Reynolds fut le fondateur et le premier président de la Royal Academy de Londres. Pour sa part, le manoir de Cosgrove Hall était resté une propriété privée. UN JUGE PUGNACE AU PROCES WILDENSTEIN Accusés de fraude fiscale dans l'affaire de la succession du marchand d'art Daniel Wildenstein décédé en 2001, son fils Guy et ses co-accusés ont été mis sur la sellette durant la seconde semaine de leur procès devant la Cour d'appel de Paris lorsqu'un représentant du trust de la Banque Royale du Canada basé aux Bahamas a révélé que l'un des trusts off-shore de la famille servait à vendre des oeuvres d'art en toute discrétion. Appelé à la barre des témoins, Brian Taylor a ainsi indiqué que le trust Delta, dépositaire de 2000 tableaux évalués à plus d'un milliard de dollars, avait servi à redistribuer 300 millions de dollars depuis la mort de Daniel et que la société de la banque canadienne qui se chargeait de l'administrer avait décidé de ne plus respecter son obligation de confidentialité après avoir découvert que la famille Wildenstein avait sorti des Etats-Unis des oeuvres valant 250 millions sans en avertir les autorités fiscales américaines, ce qui lui avait permis d'éviter de payer un impôt successoral de 136 millions de dollars en 2014. Ayant ajouté que la famille s'était servi de ce trust pour vendre des tableaux, ce dernier s'est vu demander par le juge pourquoi celui-ci effectuait de telles opérations au lieu d'en acheter pour alors répondre que le rôle de l'administrateur n'était pas d'accroître la valeur de la collection familiale mais de redistribuer des fonds aux Wildenstein afin de maintenir leur train de vie. Ainsi, Alec Junior, le neveu de Guy, perçut en 2013 quatre millions de dollars de la vente de plusieurs oeuvres de Pierre Bonnard qui servirent à régler ses frais d'avocats tandis que Guy Wildenstein s'octroya des commissions de 25% sur chaque tableau vendu par sa galerie ainsi que 12,5% sur chaque oeuvre passée aux enchères sans que l'administrateur du trust ne puisse s'y opposer. Réputé posséder directement des tableaux de la collection Wildenstein en échange du maintien de parts de trusts connexes,Delta cessa en 2013 ses versements en faveur des membres de la famille en conservant 1900 tableaux évalués à 875 millions de dollars, soit à peine plus de 46 000 dollars l'unité, ce qui semble bien peu en regard de la valeur de certaines toiles valant à elles seules plus d'un million de dollars. Guy Wildenstein a continué à affirmer devant le tribunal qu'il n'avait pas connaissance de l'utilisation de trusts mise au point par son père et qu'il avait réagi en tant qu'Américain après avoir appris leur existence pour croire qu'il faisait face à une situation normale en maintenant qu'il avait simplement suivi les avis des avocats et des conseillers financiers de sa famille lorsqu'il s'était abstenu de déclarer ces trusts aux autorités fiscales françaises. Lors d'une perquisition chez le notaire Robert Panhard, les enquêteurs du fisc avaient notamment trouvé des notes internes sur le risque de ne pas déclarer ces trusts sans pouvoir déterminer si elles avaient été transmises à Guy Wildenstein. Le juge Olivier Geron, s'est montré pugnace envers les huit prévenus au cours des débats en les invitant à s'expliquer clairement au lieu de pousser des cris d'orfraie lorsque les dires des témoins appelés à la barre nécessitaient des réponses précises. PRISON FERME RECLAMEE A L'ENCONTRE DE GUY WILDENSTEIN Jeudi 13 octobre 2016, le parquet national financier a sévèrement condamné les agissements de Guy Wildenstein, accusé d'avoir dissimulé au fisc un patrimoine de plusieurs milliards de dollars, en réclamant quatre ans de prison dont deux avec sursis et 250 millions d'euros d'amende à son encontre.
La procureure Monica d'Onofrio a par ailleurs requis des peines comprises entre deux ans d'emprisonnement avec sursis et trois ans, dont deux avec sursis, contre deux avocats et un notaire, ainsi que des amendes allant de 37.500 euros à 1 million d'euros pour les prévenus de ce procès retentissant mais n'a réclamé que six mois de prison avec sursis pour Alec Junior Wildenstein, le jeune héritier de la dynastie des marchands d'art en estimant qu'il était bien moins impliqué que son oncle Guy.
Rappelant que la famille Wildenstein disposait de «tirelires» au Bahamas et à Guernesey dans lesquelles elle enregistrait ses biens notamment auprès de la Northern Trust Fiduciary Services et de la Royal Bank of Canada Trust Company qui étaient ensuite chargées de gérer les trusts lui appartenant, cette dernière a réclamé contre chacune de ces sociétés l'amende maximum de 187 500 euros pour complicité de fraude fiscale.
Monica d'Onofrio a déclaré que la famille avait mis au point la fraude fiscale la plus longue et la plus sophistiquée depuis des décennies en France en bénéficiant du concours de plusieurs protagonistes disséminés de par le monde pour mettre en place des procédés que les citoyens de ce monde ne supportaient plus.
Après la mort en 2001 de Daniel, le patriarche des Wildenstein, puis celle de son fils aîné Alec, en 2008, la famille aurait dissimulé la plus grande partie de sa fortune constituée d'immeubles de prestige et de tableaux de maîtres en la plaçant dans des trusts établis dans des paradis fiscaux pour se voir désormais réclamer un redressement fiscal de plus de 500 millions d'euros.
Ne manquant pas de souligner que Daniel et Alec, très malades, avaient fini leurs jours à Paris, où ils avaient leur résidence fiscale, et où les hôpitaux étaient payés par les impôts des citoyens, Monica d'Onofrio a sévèrement tancé Guy Wildenstein en disant:«Cette fortune apatride, elle est déclarée où? Nulle part. Vous pensez que c'est une niche fiscale mondiale? C'est une honte».
Ce dernier a persisté à affirmer pendant le procès qu'il n'avait qu'une faible connaissance des montages mis en place par son père et son frère pour justifier le recours à des trusts en se réclamant de sa culture anglo-saxonne, ce à quoi la procureure a répondu qu'on n'héritait pas d'un délit ou d'un défaut de citoyenneté.
BANKSY IDENTIFIE PAR DES CRIMINOLOGUES ? Des criminologues de l'Université Queen Mary de Londres ont utilisé une technique de profilage géographique pour tenter d'identifier le mystérieux artiste des rues qui depuis des années se cache derrière le nom de Banksy. Le profilage géographique sert notamment aux criminologues à localiser des délinquants récidivistes dans des secteurs donnés. Ainsi, en faisant une corrélation entre dix personnes soupçonnées d'être Banksy et140 oeuvres murales situées à Londres et à Bristol qui lui sont attribuées, les spécialistes ont pu déterminer avec une certitude de 75% qu'il s'agirait d'un certain Robin Cunningham demeurant dans cette seconde ville.
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Vendredi 7 octobre, un incendie a ravagé le manoir de Cosgrove Hall, près de Milton Keynes dans le Northamptonshire (Angleterre) et détruit plusieurs oeuvres d'art, dont des portraits peints par Sir Joshua Reynolds. Le portrait de Mary Anne Biggin, une ancienne propriétaire du manoir bâti au début du 18e siècle, ainsi que de deux de ses frères sont partis en fumée lors de cet incendie qui n'a laissé debout que les murs du bâtiment. Considéré comme un des plus grands portraitistes de son temps, Sir Joshua Reynolds fut le fondateur et le premier président de la Royal Academy de Londres. Pour sa part, le manoir de Cosgrove Hall était resté une propriété privée. UN JUGE PUGNACE AU PROCES WILDENSTEIN Accusés de fraude fiscale dans l'affaire de la succession du marchand d'art Daniel Wildenstein décédé en 2001, son fils Guy et ses co-accusés ont été mis sur la sellette durant la seconde semaine de leur procès devant la Cour d'appel de Paris lorsqu'un représentant du trust de la Banque Royale du Canada basé aux Bahamas a révélé que l'un des trusts off-shore de la famille servait à vendre des oeuvres d'art en toute discrétion. Appelé à la barre des témoins, Brian Taylor a ainsi indiqué que le trust Delta, dépositaire de 2000 tableaux évalués à plus d'un milliard de dollars, avait servi à redistribuer 300 millions de dollars depuis la mort de Daniel et que la société de la banque canadienne qui se chargeait de l'administrer avait décidé de ne plus respecter son obligation de confidentialité après avoir découvert que la famille Wildenstein avait sorti des Etats-Unis des oeuvres valant 250 millions sans en avertir les autorités fiscales américaines, ce qui lui avait permis d'éviter de payer un impôt successoral de 136 millions de dollars en 2014. Ayant ajouté que la famille s'était servi de ce trust pour vendre des tableaux, ce dernier s'est vu demander par le juge pourquoi celui-ci effectuait de telles opérations au lieu d'en acheter pour alors répondre que le rôle de l'administrateur n'était pas d'accroître la valeur de la collection familiale mais de redistribuer des fonds aux Wildenstein afin de maintenir leur train de vie. Ainsi, Alec Junior, le neveu de Guy, perçut en 2013 quatre millions de dollars de la vente de plusieurs oeuvres de Pierre Bonnard qui servirent à régler ses frais d'avocats tandis que Guy Wildenstein s'octroya des commissions de 25% sur chaque tableau vendu par sa galerie ainsi que 12,5% sur chaque oeuvre passée aux enchères sans que l'administrateur du trust ne puisse s'y opposer. Réputé posséder directement des tableaux de la collection Wildenstein en échange du maintien de parts de trusts connexes,Delta cessa en 2013 ses versements en faveur des membres de la famille en conservant 1900 tableaux évalués à 875 millions de dollars, soit à peine plus de 46 000 dollars l'unité, ce qui semble bien peu en regard de la valeur de certaines toiles valant à elles seules plus d'un million de dollars. Guy Wildenstein a continué à affirmer devant le tribunal qu'il n'avait pas connaissance de l'utilisation de trusts mise au point par son père et qu'il avait réagi en tant qu'Américain après avoir appris leur existence pour croire qu'il faisait face à une situation normale en maintenant qu'il avait simplement suivi les avis des avocats et des conseillers financiers de sa famille lorsqu'il s'était abstenu de déclarer ces trusts aux autorités fiscales françaises. Lors d'une perquisition chez le notaire Robert Panhard, les enquêteurs du fisc avaient notamment trouvé des notes internes sur le risque de ne pas déclarer ces trusts sans pouvoir déterminer si elles avaient été transmises à Guy Wildenstein. Le juge Olivier Geron, s'est montré pugnace envers les huit prévenus au cours des débats en les invitant à s'expliquer clairement au lieu de pousser des cris d'orfraie lorsque les dires des témoins appelés à la barre nécessitaient des réponses précises. PRISON FERME RECLAMEE A L'ENCONTRE DE GUY WILDENSTEIN Jeudi 13 octobre 2016, le parquet national financier a sévèrement condamné les agissements de Guy Wildenstein, accusé d'avoir dissimulé au fisc un patrimoine de plusieurs milliards de dollars, en réclamant quatre ans de prison dont deux avec sursis et 250 millions d'euros d'amende à son encontre.
La procureure Monica d'Onofrio a par ailleurs requis des peines comprises entre deux ans d'emprisonnement avec sursis et trois ans, dont deux avec sursis, contre deux avocats et un notaire, ainsi que des amendes allant de 37.500 euros à 1 million d'euros pour les prévenus de ce procès retentissant mais n'a réclamé que six mois de prison avec sursis pour Alec Junior Wildenstein, le jeune héritier de la dynastie des marchands d'art en estimant qu'il était bien moins impliqué que son oncle Guy.
Rappelant que la famille Wildenstein disposait de «tirelires» au Bahamas et à Guernesey dans lesquelles elle enregistrait ses biens notamment auprès de la Northern Trust Fiduciary Services et de la Royal Bank of Canada Trust Company qui étaient ensuite chargées de gérer les trusts lui appartenant, cette dernière a réclamé contre chacune de ces sociétés l'amende maximum de 187 500 euros pour complicité de fraude fiscale.
Monica d'Onofrio a déclaré que la famille avait mis au point la fraude fiscale la plus longue et la plus sophistiquée depuis des décennies en France en bénéficiant du concours de plusieurs protagonistes disséminés de par le monde pour mettre en place des procédés que les citoyens de ce monde ne supportaient plus.
Après la mort en 2001 de Daniel, le patriarche des Wildenstein, puis celle de son fils aîné Alec, en 2008, la famille aurait dissimulé la plus grande partie de sa fortune constituée d'immeubles de prestige et de tableaux de maîtres en la plaçant dans des trusts établis dans des paradis fiscaux pour se voir désormais réclamer un redressement fiscal de plus de 500 millions d'euros.
Ne manquant pas de souligner que Daniel et Alec, très malades, avaient fini leurs jours à Paris, où ils avaient leur résidence fiscale, et où les hôpitaux étaient payés par les impôts des citoyens, Monica d'Onofrio a sévèrement tancé Guy Wildenstein en disant:«Cette fortune apatride, elle est déclarée où? Nulle part. Vous pensez que c'est une niche fiscale mondiale? C'est une honte».
Ce dernier a persisté à affirmer pendant le procès qu'il n'avait qu'une faible connaissance des montages mis en place par son père et son frère pour justifier le recours à des trusts en se réclamant de sa culture anglo-saxonne, ce à quoi la procureure a répondu qu'on n'héritait pas d'un délit ou d'un défaut de citoyenneté.
BANKSY IDENTIFIE PAR DES CRIMINOLOGUES ? Des criminologues de l'Université Queen Mary de Londres ont utilisé une technique de profilage géographique pour tenter d'identifier le mystérieux artiste des rues qui depuis des années se cache derrière le nom de Banksy. Le profilage géographique sert notamment aux criminologues à localiser des délinquants récidivistes dans des secteurs donnés. Ainsi, en faisant une corrélation entre dix personnes soupçonnées d'être Banksy et140 oeuvres murales situées à Londres et à Bristol qui lui sont attribuées, les spécialistes ont pu déterminer avec une certitude de 75% qu'il s'agirait d'un certain Robin Cunningham demeurant dans cette seconde ville.
DES CHIENS VICTIMES DE SACRIFICES AU PEROU En fouillant le sous-sol du parc du zoo de Lima, des archéologues ont trouvé des dépouilles de chiens de même race sacrifiés il y a des centaines d'années lors de cérémonies d'inhumation de guerriers tués au combat. Avant de devenir un zoo et un jardin botanique, le parc avait été un site sacré pour au moins trois anciennes civilisations, la culture Lima (100-650), la culture Ichma (900-1470) et les Incas (1200-1500). Sacrifiés par les Ichma, ces chiens avaient été attachés par des cordes à leur cou puis égorgés ou étranglés pour être placés auprès de dépouilles de guerriers. Depuis 2001, 138 squelettes de canidés ont ainsi été retrouvés parmi 134 individus dont certains auraient pu être immolés en guise d'offrandes aux dieux.
En 1993, les archéologues avaient retrouvé dans la région de Moquegua, au sud du Pérou, une centaine de momies de chiens enterrés en compagnie d'êtres humains.
NOUVEAU SCANDALE A VERSAILLES
Après l'embarrassante affaire des faux sièges du 18e siècle acquis pour des centaines de milliers d'euros, le Château de Versailles vient d'être frappé en moins de quatre mois par un nouveau scandale après la découverte d'un système de fausse billetterie mise au point par des employés indélicats. Trois hommes et deux femmes âgés entre 26 et 34 ans, ont été ainsi mis en examen pour avoir vendu des billets usagés ou contrefaits à des touristes qui les payaient en espèces à la caisse du Château tandis que ceux-ci n'étaient pas vérifiés au contrôle des tourniquets. C'est un de leurs collègues qui s'est aperçu de la supercherie et alerté la police qui a interpellé un de ses suspects qui était en possession à lui seul de 150 faux billets. Mis au point par un employé saisonnier embauché au Château durant les mois d'été, le stratagème a causé à Versailles un manque à gagner de 250 000 euros.
COURSE CONTRE LA MONTRE POUR LA NATIONAL GALLERY DE LONDRES
La National Gallery de Londres n'a plus que quelques jours pour réunir 30 millions de livres sterling afin de conserver sur son sol un portrait d'homme au béret rouge peint en 1530 par Jacopo Pontormo. Ce tableau avait été vendu en 2015 à un collectionneur américain mais le gouvernement britannique avait bloqué son exportation en espérant qu'il soit racheté pour rester en Grande-Bretagne. Le délai pour obtenir la somme nécessaire expire le 22 octobre mais comme l'acheteur a déjà payé le tableau en réglant les taxes afférentes, la National Gallery, qui a pu obtenir une subvention de 19 millions de livres de la part du gouvernement, ne pourra obtenir aucun dégrèvement fiscal. Acquis en 1825 par le troisième comte de Caledon, le portrait peint par Pontormo avait été prêté à la National Gallery en 2008 mais l'an dernier, les descendants de ce dernier avaient décidé de le vendre en faveur de Tomilson Hill, the vice-président du groupe Blackstone. Il faut donc trouver 11 millions de livres pour conserver en Grande-Bretagne cette oeuvre considérée comme la quintessence du portrait florentin du 16e siècle. LE
MYSTERE DES BISONS DE LA PREHISTOIRE ENFIN RESOLU Depuis
longtemps, les paléontologues ne comprenaient pas pourquoi les artistes de la
préhistoire représentaient deux types de bisons sur les parois des cavernes
mais à présent, des paléo-généticiens australiens sont parvenus à résoudre ce
mystère pour découvrir enfin qu'il existait à leur époque deux espèces
différentes, le bison des steppes apparu en Europe il y a 900 000 ans et celui
d'Europe qui émergea il y a 120 000 ans.. Le
premier spécimen ressemblait au bison d'Amérique dont il est l'ancêtre (il
était passé par l'Alaska) tandis que le second fut le fruit de croisements
entre celui-ci et un ou une aurochs pour donner naissance à un animal possédant des
cornes plus courtes et une bosse moins importante. A partir de là, il exista il
y a 120 000 ans deux espèces de bisons. CQFD. Il
a suffi de procéder à des analyses ADN à partir de fragments d'os de bisons et
d'aurochs retrouvés dans des grottes du paléolithique pour parvenir à ce
résultat et déterminer que les deux espèces occupaient en alternance des
régions en fonctions des variations climatiques, le bison d'Europe évoluant
durant les périodes glaciaires et celui des steppes durant des périodes plus
chaudes. Le vieux bison des
steppes disparut d'Europe il y a 12 000 ans tandis que celui d'Europe a pu sauvé grâce à des animaux
reproducteurs issus de parcs zoologiques présents aujourd'hui dans les
forêts de Pologne ou de Russie mais la race des aurochs s'éteignit au début du
17e siècle.
Le plus remarquable
est que les artistes de la préhistoire savaient parfaitement distinguer ces
deux espèces et ce, en fonction des changements climatiques. Il suffisait donc
d'analyser les restes de ces animaux pour le vérifier.
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