L'annonce du divorce du couple glamour formé par les stars d'Hollywood Brad Pitt et Angelina a fait couler beaucoup d'encre alors que nombre d'observateurs se sont demandés ce qu'il adviendra de leur collection d'oeuvres d'art estimée à 25 millions de dollars,ce qui n'est toutefois qu'une paille par rapport à leur fortune.
Les deux acteurs qui s'étaient mis en ménage en 2004 lors du tournage du film "M et Mme Smith" avant de se marier dix ans plus tard tandis que Pitt a acheté de nombreuses oeuvres durant sa vie de couple, notamment un Banksy acquis pour 1 million de livres sterling à la galerie Lazarides en 2007, un Neo Rauch pour 1 million de dollars à la foire Artbasel en 2009 ainsi que d'autres par Tristan Schoony Schoonraad et Dom Pattinson.
Ce dernier a également collectionné des pièces Art Déco en collaborant par ailleurs à partir de 2008 avec le fabricant Pollaro Custom qui a réalisé des meubles qu'il a dessinés. On pense toutefois qu'il gardera une grande partie des oeuvres qu'il a collectées alors que son divorce pourrait être en partie lié à sa grande soif d'acquisitions dont Angelina se serait plainte en l'invitant à claquer son argent en faveur d'oeuvres charitables au lieu de se montrer si dépensier. En attendant, le divorce du couple mythique n'a pas manqué d'inciter le Musée Tussaud de Londres à séparer d'emblée ses effigies qu'il exposait côte à côte.
UN DIVORCE QUI COÛTE CHER POUR L'ARTISTE URS FISCHER
L'épouse de l'artiste suisse Urs Fischer a entamé une procédure de de divorce auprès du tribunal de Manhattan chargé des affaires familiales en lui réclamant au passage 10 millions de dollars à titre de compensation.
Tara Subkoff, qui est actrice, réalisatrice et également créatrice de mode, a justifié sa demande en arguant de l'avarice de son mari qu'elle avait épousé en octobre 2014 tout en ajoutant qu'il n'avait pas pris la peine d'assister le mois précédent à la naissance de Grace George, leur fille.
Connu surtout comme sculpteur, Fischer est un artiste en vogue puisqu'une de ses oeuvres titrée "Lamp/bear" et datée de 2005-2006 a atteint 6,8 millions de dollars lors d'une vente organisée en 2011 par Christies à New York. Par ailleurs, 14 de ses oeuvres ont dépassé la barre du million de dollars aux enchères tandis qu'il a eu droit à des expositions personnelles au Musée d'art contemporain de Los Angeles, à la Fondation Brant, dans le Connecticut, et au Centre Pompidou à Paris.
REPRISE DU PROCES WILDENSTEIN
Le procès pour fraude fiscale intenté à l'encontre du marchand d'art Guy Wildenstein, 70 ans, de ses proches et d'autre prévenus a repris le 22 septembre 2016 après avoir failli être ajourné à nouveau à la demande de leurs avocats qui avaient estimé qu'ils ne pouvaient pas être jugés au pénal tant que leur contentieux avec le fisc ne serait pas réglé.
Le procès avait déjà été suspendu en janvier, pour soumettre au Conseil constitutionnel une question de droit susceptible d'annuler une partie des poursuites contre les Wildenstein mais aussi contre l'ex-ministre Jérôme Cahuzac mais au bout du compte, tout le monde a été renvoyé devant le juge.
Guy Wildenstein est notamment poursuivi pour avoir dissimulé au fisc un patrimoine estimé à plusieurs milliards d'euros, dont des centaines de toiles de maîtres, chevaux de course et biens immobiliers de prestige qui étaient pour l'essentiel confiés à des trusts basés dans des paradis fiscaux.
Hervé Temime, son avocat, avait souligné que les faits remontaient à la succession du chef de famille Daniel Wildenstein, mort en 2001, soit dix ans avant le vote en France d'une loi obligeant à déclarer ce type d'actifs. Par conséquent, il y avait selon lui un doute absolu sur l'existence même d'une fraude pour dès lors demander au tribunal d'attendre l'issue du litige fiscal.
Les montages furent mis au jour en grande partie par des veuves du clan Wildenstein, Silvia Roth, l'épouse de Daniel, et Liouba Stoupakova, celle d'Alec, le frère de Guy qui s'étaient estimées lésées lors de divers héritages. Cette dernière a néanmoins comparu aux côtés de son beau-frère, d'Alec Junior, un autre héritier, de deux avocats, d'un notaire et de deux sociétés gestionnaires de trusts à Guernesey et aux Bahamas.
La famille Wildenstein est donc accusée d'avoir soustrait au fisc plusieurs centaines de millions d'euros après le décès de Daniel, gardien d'un patrimoine d'une valeur d'au moins un milliard d'euros et qui serait peut-être dix fois plus conséquent.
Bizarrement, lorsque le patriarche Daniel Wildenstein s'éteignit en octobre 2001 après avoir subi une opération chirurgicale, ses deux fils Guy et Alec, ne déclarèrent au fisc que 49 millions d'euros d'héritage alors que quelques semaines plus tard, leur belle-mère, se dressa contre eux en arguant haut et fort qu'elle avait été victime d'une manoeuvre visant à la spolier de sa part du gâteau.
Ce fut en initiant une plainte contre ces derniers que Silvia Roth permit ainsi de dévoiler une affaire de fraude fiscale inédite lorsque les enquêteurs du fisc découvrirent des montages alambiqués qui leur avaient permis de mettre leur juteux patrimoine à l'abri dans des paradis fiscaux via des sociétés-écrans. Depuis, le fisc a réclamé aux héritiers une ardoise de 550 millions d'euros.
Les tableaux de la famille Wildenstein n'avaient jamais été déclarés au fisc puisqu'ils avaient été placés dans des trusts immatriculés sous les tropiques ou dans les îles anglo-normandes. Des oeuvres de Velasquez, Fragonard, Caravage, Cézanne, Degas, Renoir, Bonnard, Monet ou Picasso étaient restées en fait dans les armoires blindées d'une banque suisse en étant gagées pour servir à emprunter à taux réduit de l'argent qui était ensuite placé avec un rendement supérieur.
Bien qu'achetant à tour de bras des oeuvres importantes, Daniel ne déclarait qu'un revenu mensuel de 2000 euros équivalent à celui d'un modeste employé tandis que le fisc ne préleva que 18 millions d'euros sur son héritage déclaré.
En plus des tableaux se chiffrant par centaines, les Wildenstein étaient propriétaires de deux appartements à New York, d'un autre à Paris d'une surface de 500 m² avenue Montaigne, d'un château à Verrières-le-Buisson (Essonne) et d'un ranch de 30 000 hectares au Kenya mais en dépit de cet impressionnant patrimoine, la cour d'appel de Paris avait cru bon en 2005 de valider en 2005 la légitimité des trusts logés aux îles Vierges, en estimant que l'évasion du patrimoine dans des sociétés étrangères était conforme à la tradition familiale de transmission des biens aux héritiers directs (Sic)
Réduite à se contenter d'une rente annuelle de 400 000 euros, Silvia Roth porta le pet en justice après n'avoir pas pu supporter d'avoir été privée par Guy et Alec de son écurie de chevaux de course lorsque ceux-ci avaient fait signer des documents à un Daniel agonisant sur son lit d'hôpital. A la suite de quoi, elle obtint un acompte de 15 millions d'euros juste avant de décéder en 2010.
Toutefois, Claude Dumont Beghi, son avocate, décida de poursuivre la lutte sur le plan judiciaire après avoir écrit en 2009 à Eric Woerth, alors ministre du Budget, pour réclamer une enquête sur les Wildenstein, mais en raison de leur proximité avec le président Nicolas Sarkozy, sa lettre resta sans suite jusqu'au moment où François Baroin, son successeur, se décida à ouvrir une procédure de redressement fiscal, puis à transmettre le dossier à la justice pénale, pour fraude fiscale.
De son côté, Jocelyne, la première épouse d'Alec connue pour ses nombreux liftings qui lui avaient donné l'air d'un léopard, entra dans la danse après un divorce compliqué en 1998 en obtenant une rente annuelle de 130 000 euros avant d'être suivie par Liouba, la seconde épouse et veuve de ce dernier qui craignit elle aussi d'être écartée de la succession en 2009.
Son audition en 2012 permit la découverte d'un nouveau trust des Wildenstein abritant une trentaine de tableaux considérés comme volés ou disparus que d'autres familles recherchaient en vain, ce qui ne l'empêcha pas d'être poursuivie en compagnie de Guy et du fils d'Alec qui n'ont pas cessé de contester becs et ongles l'énorme redressement fiscal qui leur a été infligé en estimant qu'on ne pouvait juger pénalement quelqu'un pour fraude fiscale si le redressement n'était pas définitif mais finalement, le tribunal n'a pas retenu leurs arguments.