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Le journal d'un fou d'art

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XLVIIIème Chapitre
LES PUCES ATTIRENT PLUS LES BRAQUEURS QUE LES ACHETEURS
20 Septembre 2016
Cet article se compose de 2 pages.
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Lundi 20 septembre 2016, participant à une soirée de promotion de nouvelles boutiques aux Puces de Saint-Ouen, Djibril Cissé , l'ancien attaquant de l'équipe de France de football,  s'est fait braquer rue des Rosiers vers 22 h 15 à la sortie du restaurant "Ma Cocotte"'rue par deux hommes armés qui lui ont volé des bijoux en toc avant de s'enfuir.

Il ne s'agit pas d'un simple fait divers mais d'une réalité qui fait froid dans le dos, à savoir que les braqueurs ont pris le pas sur les acheteurs au marché aux Puces qui n'a pas cessé d'agoniser depuis des mois en raison des risques d'attentat terroriste mais aussi de la crise économique et des changements de goûts de la nouvelle génération, plus portée sur le Design des années 1960 à 1980 que sur les antiquités.

 LES MYSTERES D'ÖTZI, L'HOMME DES GLACES, PROGRESSIVEMENT DEVOILES

Vingt-cinq ans après sa découverte par un couple de randonneurs dans les Alpes italiennes, le corps momifié d'Ötzi, "l'homme des glaces" qui vivait il y a plus de 5000 ans dans la région, a continué à révéler ses secrets pour les chercheurs.

Lorsqu'il fut découvert le 19 septembre 1991 à 3.210 mètres d'altitude par les randonneurs allemands Helmut et Erika Simon, le corps était si remarquablement conservé que la police ouvrit une enquête en croyant avoir affaire à un homme récemment décédé.

On découvrit vite que  la momie, rejetée par le glacier de Val Senales, en plein recul du fait du réchauffement climatique, était vieille de plus de 5.000 ans et qu'elle représentait une découverte sensationnelle qui entraîna par la suite de nombreuses questions restées encore sans réponses.

Ötzi, baptisé ainsi en hommage à la vallée de l'Ötz, près de la frontière autrichienne, où il fut trouvé, a subi un processus de momification naturelle rarissime car littéralement congelées, nombre de ses cellules ont conservé leur humidité.

Selon Angelika Fleckinger, la directrice du musée de Bolzano où sa dépouille est conservée dans une cage de verre réfrigérée, la momie d'Ötzi est considérée comme la plus remarquable de l'histoire de l'époque préhistorique apte à offrir aux chercheurs une quantité phénoménale d'informations.

En 2001, ces derniers établirent qu'Ötzi, décédé entre l'an 3.350 et l'an 3.100 avant notre ère, avait succombé à une hémorragie après avoir été touché de dos par une flèche à l'épaule gauche après qu'il eût mangé du bouquetin peu avant sa mort, survenue au printemps selon des pollens qu'il avait également ingurgités. Selon les analyses effectuées sur son corps, il était âgé d'environ 46 ans pour un poids de 50 kilos et chaussait du 38.

Le séquençage complet de son génome a permis en 2012 de déterminer qu'il avait les yeux marrons, les cheveux noirs, et qu'il descendait de populations dont des souches sont présentes en Sardaigne et en Corse alors que l'analyse de bactéries trouvées dans son estomac a  semblé confirmer qu'une grande vague migratoire du Proche-Orient vers l'Europe était survenue plus récemment qu'estimée auparavant.

Les scientifiques ont également déterminé qu'il souffrait d'une allergie aux produits laitiers et était prédisposé aux maladies cardio-vasculaires, une affection jusqu'alors considérée comme liée au mode de vie moderne.

La découverte dans ses intestins de la bactérie H. pylori, aujourd'hui très répandue et impliquée dans le développement d'ulcères et de cancers, a particulièrement intéressé les chercheurs qui ont pensé que celle-ci était peut-être jadis bénéfique en facilitant la digestion de la viande crue avant de devenir pathogène par la suite.

Il reste maintenant à déterminer l'identité réelle d'Ötzi dont les vêtements étaient constitués de cuirs d'au moins 5 animaux, notamment d'Ours, de mouton ou de chevreuil alors qu'il portait sur lui une hache de cuivre, une arme très convoitée à son époque, un poignard à lame de pierre, un carquois, une pierre à aiguiser, de l'amadou pour allumer du feu et un nécessaire médical.

Le plus intriguant a été de trouver 61 tatouages sur son corps qui pourraient indiquer qu'il était peut-être un chamane ou un proscrit pourchassé par d'autres individus dans la montagne où il fut tué sans que ses effets ne lui soient dérobés, ce qui laisserait suggérer qu'il aurait échappé à ses agresseurs à haute altitude avant de succomber  à sa blessure dans le dos. En attendant grâce au recul continuel des glaciers, les chercheurs espèrent désormais trouver d'autres dépouilles d'hommes de l'âge du Bronze pour les comparer à celle d'Ötzi.

LES CONNAISSANCES SUR L'ARTISTE HERCULES SEGERS S'AFFINENT

On ne connaissait que 12 peintures du peintre du 17e siècle Hercules Segers (1589/90-1633/40) mais des chercheurs du Riksmuseum ont pu à présent en ajouter six autres, dont quatre inédites, au corpus de son oeuvre

Il s'agit d'un chemin à travers la forêt, une huile sur panneau de 16 x 22,7 cm peinte entre 1618 et 1620, d'un paysage au moulin, une huile sur toile de 20 x 30,5 cm réalisée entre 1620 et 1625, d'un paysage montagneux, une huile sur panneau de 25,7 x 64,1 cm exécutée entre 1625 et 1630, d'un paysage fluvial avec des personnages, une oeuvre sur panneau de 45,5 x 88,5 (vers 1625-30), d'un paysage panoramique avec deux tours, une huile sur panneau de 18 x 32,8 cm (1625-30) et d'un autre avec une tour surplombant une rivière, un panneau de 17,2 x 29,8 cm de la même époque.

Figurant dans des collections privées, ces oeuvres redécouvertes seront exposées en compagnie de 110 gravures de cet artiste dans le cadre d'une rétrospective qui lui sera consacrée au musée néerlandais entre le 7 octobre et le 8 janvier 2017.

Jusque là, il avait été difficile aux historiens d'art d'authentifier des oeuvres de Segers mais ceux-ci ont pu peaufiner leurs techniques d'analyse pour lui attribuer avec certitude ces redécouvertes comme ce chemin forestier et ces deux vues panoramiques figurant dans des collections particulières qui n'avaient jamais été examinés auparavant.

Appartenant à la collection de Hovingham Hall,en Angleterre, le paysage montagneux avait été montré il y a 50 ans tandis que les deux autres oeuvres maintenant répertoriées avaient été jugées douteuses.

Comme Léonard de Vinci, Dürer ou Rembrandt, Segers avait pris un soin particulier à reproduire l'essence de la nature en combinant la réalité avec des éléments imaginaires, comme il le fit avec une vue prise de sa propre maison à Amsterdam en plaçant dans son tableau une vallée montagneuse, absente habituellement dans le paysage néerlandais.

On ignore si Segers voyagea en dehors des Pays-Bas mais on sait que Remabrandt fut un de ses grands admirateurs puisqu'il posséda au moins huit de ses peintures et qu'il acheta une de ses plaques gravées après sa mort en y remplaçant des personnages par certains des siens en laissant le paysage intact pour la publier à plusieurs reprises.

Les gravures de Segers intéressèrent énormément les collectionneurs et les artistes mais ce ne fut qu'au 20e siècle que des imprimeurs les rééditèrent en le considérant notamment comme un précurseur de l'art moderne.

UNE STATUETTE DU GABON RESTITUEE AU MUSEE DU QUAI BRANLY

Une statuette tsogho du Gabon du XIXème siècle a été restituée au musée du quai Branly, à Paris grâce au galeriste Bernard Dulon et à l'historien des arts tribaux Bertrand Goy qui ont déterminé qu'elle avait disparu des réserves du musée de l'Homme il y a cinquante ans.

Nantie d'une petite tête ronde expressive sur un très long cou de bois avec la bouche entre-ouverte sous des sourcils froncés, cette statuette Mbumba de culture tsogho, du XIXe siècle, a ainsi retrouvé la place qui lui convenait au Quai Branly à l'occasion de ses dix ans d'existence.

 

Bernard Dulon préparait une exposition à l'art issu des rites initiatiques du peuple tsogho au Bwiti, une région reculée du Gabon pour présenter cette statue dans le cadre du Parcours des mondes, un salon annuel à ciel ouvert dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, après avoir fait appel pour la rédaction d'un fascicule à l'historien des arts tribaux Bernard Goy qui, durant ses recherches, tomba sur un dessin de l'abbé Raponda-Walker, un grand exégète de l'art du Gabon, alors que mis au courant de son projet, un collectionneur européen lui envoya une photo de la petite sculpture, qu'il avait achetée de bonne foi vingt ans auparavant.

 

En recevant cette photo, Bernard Goy se souvint du dessin de l'abbé qui avait collecté cette statuette en 1934 avant de l'offrir au Musée de l'Homme ainsi que du livre qu'il avait rédigé avec Pierre Sillans sur les rites et croyances des peuples du Gabon pour découvrir qu'il s'agissait de celle figurant sur la photo qu'il venait de recevoir d'autant plus que Raponda-Walker et Sillans avaient indiqué dans leur ouvrage son numéro d'inventaire et publié une ancienne photo du musée la montrant de profil.

 

Néanmoins, probablement pour effacer toute identification, la statue avait été amputée de l'ébauche de jambe et de pieds et débarrassée de sa ceinture de fibres. Alerté, l'avocat bruxellois Yves-Bernard Debie se chargea alors d'inciter le collectionneur à restituer au Musée Branly, détenteur des collections de l'ancien Musée de L'Homme, cette pièce historique et d'une valeur inestimable.


On ne sait comment cette statuette avait pu disparaître du Musée de l'Homme mais Dulon et Goy ont imaginé qu'elle aurait été peut-être fait l'objet d'un troc au début des années 1950 entre des conservateurs après avoir été jugée comme de peu d'intérêt à l'époque alors qu'aujourd'hui, le regard sur les œuvres d'art classiques africaines a beaucoup changé. En attendant, sa redécouverte tombe vraiment au bon moment pour le musée du quai Branly qui prépare une exposition consacrée à l'art du Gabon pour 2017.


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