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" La beauté d'un corps nu n'est sensible qu'aux races qui sont vêtues". (Fernando Pessoa)
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Le journal d'un fou d'art
Chapitre :
27 titres
XLVIIIème Chapitre
LES PUCES ATTIRENT PLUS LES BRAQUEURS QUE LES ACHETEURS
20 Septembre 2016 |
Cet article se compose de 2 pages.
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Lundi 20 septembre 2016, participant à une soirée de promotion de nouvelles boutiques aux Puces de Saint-Ouen, Djibril Cissé , l'ancien attaquant de l'équipe de France de football, s'est fait braquer rue des Rosiers vers 22 h 15 à la sortie du restaurant "Ma Cocotte"'rue par deux hommes armés qui lui ont volé des bijoux en toc avant de s'enfuir.
Il ne s'agit pas d'un simple fait divers mais d'une réalité qui fait froid dans le dos, à savoir que les braqueurs ont pris le pas sur les acheteurs au marché aux Puces qui n'a pas cessé d'agoniser depuis des mois en raison des risques d'attentat terroriste mais aussi de la crise économique et des changements de goûts de la nouvelle génération, plus portée sur le Design des années 1960 à 1980 que sur les antiquités. LES MYSTERES D'ÖTZI, L'HOMME DES GLACES, PROGRESSIVEMENT DEVOILES Vingt-cinq ans après sa découverte par un couple de randonneurs dans les Alpes italiennes, le corps momifié d'Ötzi, "l'homme des glaces" qui vivait il y a plus de 5000 ans dans la région, a continué à révéler ses secrets pour les chercheurs. Lorsqu'il fut découvert le 19 septembre 1991 à 3.210 mètres d'altitude par les randonneurs allemands Helmut et Erika Simon, le corps était si remarquablement conservé que la police ouvrit une enquête en croyant avoir affaire à un homme récemment décédé. On découvrit vite que la momie, rejetée par le glacier de Val Senales, en plein recul du fait du réchauffement climatique, était vieille de plus de 5.000 ans et qu'elle représentait une découverte sensationnelle qui entraîna par la suite de nombreuses questions restées encore sans réponses. Ötzi, baptisé ainsi en hommage à la vallée de l'Ötz, près de la frontière autrichienne, où il fut trouvé, a subi un processus de momification naturelle rarissime car littéralement congelées, nombre de ses cellules ont conservé leur humidité. Selon Angelika Fleckinger, la directrice du musée de Bolzano où sa dépouille est conservée dans une cage de verre réfrigérée, la momie d'Ötzi est considérée comme la plus remarquable de l'histoire de l'époque préhistorique apte à offrir aux chercheurs une quantité phénoménale d'informations. En 2001, ces derniers établirent qu'Ötzi, décédé entre l'an 3.350 et l'an 3.100 avant notre ère, avait succombé à une hémorragie après avoir été touché de dos par une flèche à l'épaule gauche après qu'il eût mangé du bouquetin peu avant sa mort, survenue au printemps selon des pollens qu'il avait également ingurgités. Selon les analyses effectuées sur son corps, il était âgé d'environ 46 ans pour un poids de 50 kilos et chaussait du 38. Le séquençage complet de son génome a permis en 2012 de déterminer qu'il avait les yeux marrons, les cheveux noirs, et qu'il descendait de populations dont des souches sont présentes en Sardaigne et en Corse alors que l'analyse de bactéries trouvées dans son estomac a semblé confirmer qu'une grande vague migratoire du Proche-Orient vers l'Europe était survenue plus récemment qu'estimée auparavant. Les scientifiques ont également déterminé qu'il souffrait d'une allergie aux produits laitiers et était prédisposé aux maladies cardio-vasculaires, une affection jusqu'alors considérée comme liée au mode de vie moderne. La découverte dans ses intestins de la bactérie H. pylori, aujourd'hui très répandue et impliquée dans le développement d'ulcères et de cancers, a particulièrement intéressé les chercheurs qui ont pensé que celle-ci était peut-être jadis bénéfique en facilitant la digestion de la viande crue avant de devenir pathogène par la suite. Il reste maintenant à déterminer l'identité réelle d'Ötzi dont les vêtements étaient constitués de cuirs d'au moins 5 animaux, notamment d'Ours, de mouton ou de chevreuil alors qu'il portait sur lui une hache de cuivre, une arme très convoitée à son époque, un poignard à lame de pierre, un carquois, une pierre à aiguiser, de l'amadou pour allumer du feu et un nécessaire médical. Le plus intriguant a été de trouver 61 tatouages sur son corps qui pourraient indiquer qu'il était peut-être un chamane ou un proscrit pourchassé par d'autres individus dans la montagne où il fut tué sans que ses effets ne lui soient dérobés, ce qui laisserait suggérer qu'il aurait échappé à ses agresseurs à haute altitude avant de succomber à sa blessure dans le dos. En attendant grâce au recul continuel des glaciers, les chercheurs espèrent désormais trouver d'autres dépouilles d'hommes de l'âge du Bronze pour les comparer à celle d'Ötzi. LES CONNAISSANCES SUR L'ARTISTE HERCULES SEGERS S'AFFINENT On ne connaissait que 12 peintures du peintre du 17e siècle Hercules Segers (1589/90-1633/40) mais des chercheurs du Riksmuseum ont pu à présent en ajouter six autres, dont quatre inédites, au corpus de son oeuvre Il s'agit d'un chemin à travers la forêt, une huile sur panneau de 16 x 22,7 cm peinte entre 1618 et 1620, d'un paysage au moulin, une huile sur toile de 20 x 30,5 cm réalisée entre 1620 et 1625, d'un paysage montagneux, une huile sur panneau de 25,7 x 64,1 cm exécutée entre 1625 et 1630, d'un paysage fluvial avec des personnages, une oeuvre sur panneau de 45,5 x 88,5 (vers 1625-30), d'un paysage panoramique avec deux tours, une huile sur panneau de 18 x 32,8 cm (1625-30) et d'un autre avec une tour surplombant une rivière, un panneau de 17,2 x 29,8 cm de la même époque. Figurant dans des collections privées, ces oeuvres redécouvertes seront exposées en compagnie de 110 gravures de cet artiste dans le cadre d'une rétrospective qui lui sera consacrée au musée néerlandais entre le 7 octobre et le 8 janvier 2017. Jusque là, il avait été difficile aux historiens d'art d'authentifier des oeuvres de Segers mais ceux-ci ont pu peaufiner leurs techniques d'analyse pour lui attribuer avec certitude ces redécouvertes comme ce chemin forestier et ces deux vues panoramiques figurant dans des collections particulières qui n'avaient jamais été examinés auparavant. Appartenant à la collection de Hovingham Hall,en Angleterre, le paysage montagneux avait été montré il y a 50 ans tandis que les deux autres oeuvres maintenant répertoriées avaient été jugées douteuses. Comme Léonard de Vinci, Dürer ou Rembrandt, Segers avait pris un soin particulier à reproduire l'essence de la nature en combinant la réalité avec des éléments imaginaires, comme il le fit avec une vue prise de sa propre maison à Amsterdam en plaçant dans son tableau une vallée montagneuse, absente habituellement dans le paysage néerlandais. On ignore si Segers voyagea en dehors des Pays-Bas mais on sait que Remabrandt fut un de ses grands admirateurs puisqu'il posséda au moins huit de ses peintures et qu'il acheta une de ses plaques gravées après sa mort en y remplaçant des personnages par certains des siens en laissant le paysage intact pour la publier à plusieurs reprises. Les gravures de Segers intéressèrent énormément les collectionneurs et les artistes mais ce ne fut qu'au 20e siècle que des imprimeurs les rééditèrent en le considérant notamment comme un précurseur de l'art moderne. UNE STATUETTE DU GABON RESTITUEE AU MUSEE DU QUAI BRANLY Une statuette tsogho du Gabon du XIXème siècle a été restituée au musée du quai Branly, à Paris grâce au galeriste Bernard Dulon et à l'historien des arts tribaux Bertrand Goy qui ont déterminé qu'elle avait disparu des réserves du musée de l'Homme il y a cinquante ans. Nantie d'une petite tête ronde expressive sur un très long cou de bois avec la bouche entre-ouverte sous des sourcils froncés, cette statuette Mbumba de culture tsogho, du XIXe siècle, a ainsi retrouvé la place qui lui convenait au Quai Branly à l'occasion de ses dix ans d'existence. Bernard Dulon préparait une exposition à l'art issu des rites initiatiques du peuple tsogho au Bwiti, une région reculée du Gabon pour présenter cette statue dans le cadre du Parcours des mondes, un salon annuel à ciel ouvert dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, après avoir fait appel pour la rédaction d'un fascicule à l'historien des arts tribaux Bernard Goy qui, durant ses recherches, tomba sur un dessin de l'abbé Raponda-Walker, un grand exégète de l'art du Gabon, alors que mis au courant de son projet, un collectionneur européen lui envoya une photo de la petite sculpture, qu'il avait achetée de bonne foi vingt ans auparavant. En recevant cette photo, Bernard Goy se souvint du dessin de l'abbé qui avait collecté cette statuette en 1934 avant de l'offrir au Musée de l'Homme ainsi que du livre qu'il avait rédigé avec Pierre Sillans sur les rites et croyances des peuples du Gabon pour découvrir qu'il s'agissait de celle figurant sur la photo qu'il venait de recevoir d'autant plus que Raponda-Walker et Sillans avaient indiqué dans leur ouvrage son numéro d'inventaire et publié une ancienne photo du musée la montrant de profil. Néanmoins, probablement pour effacer toute identification, la statue avait été amputée de l'ébauche de jambe et de pieds et débarrassée de sa ceinture de fibres. Alerté, l'avocat bruxellois Yves-Bernard Debie se chargea alors d'inciter le collectionneur à restituer au Musée Branly, détenteur des collections de l'ancien Musée de L'Homme, cette pièce historique et d'une valeur inestimable.
On ne sait comment cette statuette avait pu disparaître du Musée de l'Homme mais Dulon et Goy ont imaginé qu'elle aurait été peut-être fait l'objet d'un troc au début des années 1950 entre des conservateurs après avoir été jugée comme de peu d'intérêt à l'époque alors qu'aujourd'hui, le regard sur les œuvres d'art classiques africaines a beaucoup changé. En attendant, sa redécouverte tombe vraiment au bon moment pour le musée du quai Branly qui prépare une exposition consacrée à l'art du Gabon pour 2017.
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Lundi 20 septembre 2016, participant à une soirée de promotion de nouvelles boutiques aux Puces de Saint-Ouen, Djibril Cissé , l'ancien attaquant de l'équipe de France de football, s'est fait braquer rue des Rosiers vers 22 h 15 à la sortie du restaurant "Ma Cocotte"'rue par deux hommes armés qui lui ont volé des bijoux en toc avant de s'enfuir.
Il ne s'agit pas d'un simple fait divers mais d'une réalité qui fait froid dans le dos, à savoir que les braqueurs ont pris le pas sur les acheteurs au marché aux Puces qui n'a pas cessé d'agoniser depuis des mois en raison des risques d'attentat terroriste mais aussi de la crise économique et des changements de goûts de la nouvelle génération, plus portée sur le Design des années 1960 à 1980 que sur les antiquités. LES MYSTERES D'ÖTZI, L'HOMME DES GLACES, PROGRESSIVEMENT DEVOILES Vingt-cinq ans après sa découverte par un couple de randonneurs dans les Alpes italiennes, le corps momifié d'Ötzi, "l'homme des glaces" qui vivait il y a plus de 5000 ans dans la région, a continué à révéler ses secrets pour les chercheurs. Lorsqu'il fut découvert le 19 septembre 1991 à 3.210 mètres d'altitude par les randonneurs allemands Helmut et Erika Simon, le corps était si remarquablement conservé que la police ouvrit une enquête en croyant avoir affaire à un homme récemment décédé. On découvrit vite que la momie, rejetée par le glacier de Val Senales, en plein recul du fait du réchauffement climatique, était vieille de plus de 5.000 ans et qu'elle représentait une découverte sensationnelle qui entraîna par la suite de nombreuses questions restées encore sans réponses. Ötzi, baptisé ainsi en hommage à la vallée de l'Ötz, près de la frontière autrichienne, où il fut trouvé, a subi un processus de momification naturelle rarissime car littéralement congelées, nombre de ses cellules ont conservé leur humidité. Selon Angelika Fleckinger, la directrice du musée de Bolzano où sa dépouille est conservée dans une cage de verre réfrigérée, la momie d'Ötzi est considérée comme la plus remarquable de l'histoire de l'époque préhistorique apte à offrir aux chercheurs une quantité phénoménale d'informations. En 2001, ces derniers établirent qu'Ötzi, décédé entre l'an 3.350 et l'an 3.100 avant notre ère, avait succombé à une hémorragie après avoir été touché de dos par une flèche à l'épaule gauche après qu'il eût mangé du bouquetin peu avant sa mort, survenue au printemps selon des pollens qu'il avait également ingurgités. Selon les analyses effectuées sur son corps, il était âgé d'environ 46 ans pour un poids de 50 kilos et chaussait du 38. Le séquençage complet de son génome a permis en 2012 de déterminer qu'il avait les yeux marrons, les cheveux noirs, et qu'il descendait de populations dont des souches sont présentes en Sardaigne et en Corse alors que l'analyse de bactéries trouvées dans son estomac a semblé confirmer qu'une grande vague migratoire du Proche-Orient vers l'Europe était survenue plus récemment qu'estimée auparavant. Les scientifiques ont également déterminé qu'il souffrait d'une allergie aux produits laitiers et était prédisposé aux maladies cardio-vasculaires, une affection jusqu'alors considérée comme liée au mode de vie moderne. La découverte dans ses intestins de la bactérie H. pylori, aujourd'hui très répandue et impliquée dans le développement d'ulcères et de cancers, a particulièrement intéressé les chercheurs qui ont pensé que celle-ci était peut-être jadis bénéfique en facilitant la digestion de la viande crue avant de devenir pathogène par la suite. Il reste maintenant à déterminer l'identité réelle d'Ötzi dont les vêtements étaient constitués de cuirs d'au moins 5 animaux, notamment d'Ours, de mouton ou de chevreuil alors qu'il portait sur lui une hache de cuivre, une arme très convoitée à son époque, un poignard à lame de pierre, un carquois, une pierre à aiguiser, de l'amadou pour allumer du feu et un nécessaire médical. Le plus intriguant a été de trouver 61 tatouages sur son corps qui pourraient indiquer qu'il était peut-être un chamane ou un proscrit pourchassé par d'autres individus dans la montagne où il fut tué sans que ses effets ne lui soient dérobés, ce qui laisserait suggérer qu'il aurait échappé à ses agresseurs à haute altitude avant de succomber à sa blessure dans le dos. En attendant grâce au recul continuel des glaciers, les chercheurs espèrent désormais trouver d'autres dépouilles d'hommes de l'âge du Bronze pour les comparer à celle d'Ötzi. LES CONNAISSANCES SUR L'ARTISTE HERCULES SEGERS S'AFFINENT On ne connaissait que 12 peintures du peintre du 17e siècle Hercules Segers (1589/90-1633/40) mais des chercheurs du Riksmuseum ont pu à présent en ajouter six autres, dont quatre inédites, au corpus de son oeuvre Il s'agit d'un chemin à travers la forêt, une huile sur panneau de 16 x 22,7 cm peinte entre 1618 et 1620, d'un paysage au moulin, une huile sur toile de 20 x 30,5 cm réalisée entre 1620 et 1625, d'un paysage montagneux, une huile sur panneau de 25,7 x 64,1 cm exécutée entre 1625 et 1630, d'un paysage fluvial avec des personnages, une oeuvre sur panneau de 45,5 x 88,5 (vers 1625-30), d'un paysage panoramique avec deux tours, une huile sur panneau de 18 x 32,8 cm (1625-30) et d'un autre avec une tour surplombant une rivière, un panneau de 17,2 x 29,8 cm de la même époque. Figurant dans des collections privées, ces oeuvres redécouvertes seront exposées en compagnie de 110 gravures de cet artiste dans le cadre d'une rétrospective qui lui sera consacrée au musée néerlandais entre le 7 octobre et le 8 janvier 2017. Jusque là, il avait été difficile aux historiens d'art d'authentifier des oeuvres de Segers mais ceux-ci ont pu peaufiner leurs techniques d'analyse pour lui attribuer avec certitude ces redécouvertes comme ce chemin forestier et ces deux vues panoramiques figurant dans des collections particulières qui n'avaient jamais été examinés auparavant. Appartenant à la collection de Hovingham Hall,en Angleterre, le paysage montagneux avait été montré il y a 50 ans tandis que les deux autres oeuvres maintenant répertoriées avaient été jugées douteuses. Comme Léonard de Vinci, Dürer ou Rembrandt, Segers avait pris un soin particulier à reproduire l'essence de la nature en combinant la réalité avec des éléments imaginaires, comme il le fit avec une vue prise de sa propre maison à Amsterdam en plaçant dans son tableau une vallée montagneuse, absente habituellement dans le paysage néerlandais. On ignore si Segers voyagea en dehors des Pays-Bas mais on sait que Remabrandt fut un de ses grands admirateurs puisqu'il posséda au moins huit de ses peintures et qu'il acheta une de ses plaques gravées après sa mort en y remplaçant des personnages par certains des siens en laissant le paysage intact pour la publier à plusieurs reprises. Les gravures de Segers intéressèrent énormément les collectionneurs et les artistes mais ce ne fut qu'au 20e siècle que des imprimeurs les rééditèrent en le considérant notamment comme un précurseur de l'art moderne. UNE STATUETTE DU GABON RESTITUEE AU MUSEE DU QUAI BRANLY Une statuette tsogho du Gabon du XIXème siècle a été restituée au musée du quai Branly, à Paris grâce au galeriste Bernard Dulon et à l'historien des arts tribaux Bertrand Goy qui ont déterminé qu'elle avait disparu des réserves du musée de l'Homme il y a cinquante ans. Nantie d'une petite tête ronde expressive sur un très long cou de bois avec la bouche entre-ouverte sous des sourcils froncés, cette statuette Mbumba de culture tsogho, du XIXe siècle, a ainsi retrouvé la place qui lui convenait au Quai Branly à l'occasion de ses dix ans d'existence. Bernard Dulon préparait une exposition à l'art issu des rites initiatiques du peuple tsogho au Bwiti, une région reculée du Gabon pour présenter cette statue dans le cadre du Parcours des mondes, un salon annuel à ciel ouvert dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, après avoir fait appel pour la rédaction d'un fascicule à l'historien des arts tribaux Bernard Goy qui, durant ses recherches, tomba sur un dessin de l'abbé Raponda-Walker, un grand exégète de l'art du Gabon, alors que mis au courant de son projet, un collectionneur européen lui envoya une photo de la petite sculpture, qu'il avait achetée de bonne foi vingt ans auparavant. En recevant cette photo, Bernard Goy se souvint du dessin de l'abbé qui avait collecté cette statuette en 1934 avant de l'offrir au Musée de l'Homme ainsi que du livre qu'il avait rédigé avec Pierre Sillans sur les rites et croyances des peuples du Gabon pour découvrir qu'il s'agissait de celle figurant sur la photo qu'il venait de recevoir d'autant plus que Raponda-Walker et Sillans avaient indiqué dans leur ouvrage son numéro d'inventaire et publié une ancienne photo du musée la montrant de profil. Néanmoins, probablement pour effacer toute identification, la statue avait été amputée de l'ébauche de jambe et de pieds et débarrassée de sa ceinture de fibres. Alerté, l'avocat bruxellois Yves-Bernard Debie se chargea alors d'inciter le collectionneur à restituer au Musée Branly, détenteur des collections de l'ancien Musée de L'Homme, cette pièce historique et d'une valeur inestimable.
On ne sait comment cette statuette avait pu disparaître du Musée de l'Homme mais Dulon et Goy ont imaginé qu'elle aurait été peut-être fait l'objet d'un troc au début des années 1950 entre des conservateurs après avoir été jugée comme de peu d'intérêt à l'époque alors qu'aujourd'hui, le regard sur les œuvres d'art classiques africaines a beaucoup changé. En attendant, sa redécouverte tombe vraiment au bon moment pour le musée du quai Branly qui prépare une exposition consacrée à l'art du Gabon pour 2017.
UNE METEORITE GEANTE DECOUVERTE EN ARGENTINE Un bloc de plus de 30 tonnes riche en fer a été découvert le 10 septembre dans la province du Chaco, dans le nord de l'argentine, par des chasseurs de météorites. Si son poids est confirmé, il pourrait s'agir du deuxième plus gros objet céleste de ce type jamais retrouvé sur Terre alors que la zone dans laquelle il a été retrouvé est déjà connue pour être très riche en roches tombées du ciel. Il y a plus de 4000 ans, une pluie de météorites métalliques s'est abattue sur une zone de plus d'un millier de kilomètres carrés, désormais connue sous le nom de Campo del Ciel (Champ du Ciel). Le premier gros fragment de 15 tonnes fut retrouvé en 1576 par des colons espagnols, mais la zone était connue depuis longtemps pour servir de source de minerai de fer pour les habitants de la région, où au total, plus de 100 tonnes de météorites ont depuis été découvertes.
En 1980, des chercheurs ont notamment mis au jour un nouveau bloc imposant, appelé El Chaco, de plus de deux mètres de long et pesant 28,8 tonnes, lequel a été pendant longtemps la deuxième plus grosse météorite connue, toutefois loin derrièreHoba, un bloc riche en fer de 60 tonnes trouvé en Namibie. Les météorites sont d'anciens astéroïdes dont la trajectoire a fini par croiser celle de la Terre.
UNE CULOTTE DE LA REINE VICTORIA S'ENVOLE AUX ENCHERES Une culotte de la reine Victoria brodé des lettres VR et 36 sous une couronne a été vendue chez Christie's pour le prix record de 16 250 livres sterling (frais compris) sur une estimation haute de 3000. Ce souvenir royal a été disputé par moins de douze enchérisseurs désireux de se l'approprier alors que la reine avait pour habitude de ne porter qu'une seule fois un sous-vêtement pour le remplacer par un neuf après l'avoir refilé à une servante, ce qui signifie qu'il fallut lui en confectionner des milliers durant son règne... Selon Christie's, cette ample culotte datait de la fin des années 1890, signe que la souveraine avait pris un sacré embonpoint. Après sa mort en 1901, nombre de ses sous-vêtements furent distribués par tradition à ses proches serviteurs par son fils, le roi Edward VII. Le précédent record pour une paire de caleçons de la reine avait été établi en juillet 2015 à 12 090 livres lors d'une vente organisée à Chippenham, dans le Wiltshire, alors qu'en 1976, Christie's avait vendu pareil accoutrement pour seulement 65 livres, soit environ 900 euros d'aujourd'hui. Bref, les collectionneurs fétichistes ont de quoi faire de belles plus-values. UNE PIECE EN OR A
L'EFFIGIE DE NERON TROUVEE A JERUSALEM Des
archéologues menant des fouilles à Jérusalem ont trouvé une pièce rare en or
portant un portrait de l'Empereur Néron jeune, frappée il y a environ 2000 ans. Cet aureus est daté de 56 de l'ère
commune, environ 26 ans après la date où les Chrétiens pensent que Jésus a été
crucifié, et 14 ans avant la destruction du Temple juif. Elle a été frappée
juste deux ans après l'accession au trône de Néron, le dernier empereur de la
dynastie Julio-Claudienne. La pièce, montrant Néron tête
nue, a été découverte par des archéologues de l'Université de Caroline du Nord
conduisant des fouilles au sommet du mont Sion à Jérusalem dans les ruines de
maisons juives datant du premier siècle, qui appartenaient peut-être aux
membres les plus riches de la caste de prêtres (Cohanim), où ont été exhumées
des chambres bien préservées, une salle de bain et un bain rituel (Mikveh) avec
des plafonds intacts. C'est la première fois qu'une monnaie de ce type a été
découverte lors de fouilles à Jérusalem. Une
face de cette pièce en or montre une image représentant l'empereur, avec
l'inscription “NERO CAESAR AVC IMP”, signifiant « Nero, Caesar, Ab Urbe
Condiat [un système de comptage datant du début de l'Empire romain],
Empereur ». De l'autre côté se trouve la représentation d'un chêne et
l'inscription « EX S C » et la dédicace “MAX TR P III,” qui a permis
aux archéologues de dater la pièce à l'an 56 de l'ère commune. L'image de Néron est importante en ce qu'elle montre la présence
de l'occupation romaine et fournit une date claire et tardive de l'occupation
des résidences de Jérusalem mais il n'y a pas de preuve historique que Néron ait jamais
visité la ville, ont déclaré les archéologues James Tabor, professeur en études religieuses à l'UNC Charlotte,
a noté que la pièce date de la même année que la dernière visite de Saint
Paul à Jérusalem, qui a conduisit à son arrestation après avoir été accusé d'emmener
des non- juifs dans le Temple et son incarcération à Césarée. » Pour sa part, Néron fut perçu par les Romains comme compulsif et
corrompu, selon le sénateur et historien romain Gaius Cornelius Tacitus, qui vécut
à peu près à la même époque. Pour la petite histoire, l'empereur fit exécuter
sa mère Agrippine la Jeune, sa première femme Claudia Octavia et, selon
certains historiens, sa deuxième femme, Poppaea Sabina. Grand
bâtisseur, il mit, pensa-t-on, le feu à Rome afin de faire de la place pour la
construction du Domus Aurea, une grande villa sur la colline Palatine. Des
sources de la période racontent que la ville brûla pendant cinq jours tandis que
Néron aurait joué de la lyre et chanté une ode en se lamentant du sac de Troie
tout en regardant Rome se consumer. DECOUVERTE
D'UN SQUELETTE HUMAIN VIEUX DE 2000 ANS SUR LE SITE D'UN NAUFRAGE Des
archéologues qui ont découvert un squelette humain sur le site du naufrage id'un navire romain survenu il y a 2000 ans au large de l'île grecque d'Anticythère,
comptent pouvoir faire parler son ADN, a annoncé la revue Nature. C'est dans
cette épave qu'a été retrouvé en 1900 le mystérieux mécanisme
d'Anticythère, la plus ancienne "machine à calculer astronomique".
Datant du 1er siècle, le navire marchand, a été fouillé plusieurs fois et une
nouvelle campagne est en cours. Découverts le 31 août, les ossements comprennent la
partie d'un crâne, trois dents, deux os du bras, plusieurs côtes et deux fémurs
semblant provenir d'une seule et même personne qui serait un jeune homme.
Si l'analyse ADN s'avère possible, ce serait la première jamais effectuée sur
une victime d'un naufrage survenu dans l'Antiquité car généralement, les corps
étaient entraînés au loin et mangés par les poissons. Des ossements ont
déjà été retrouvés dans les années 1970 sur le site du naufrage du navire, mais
ils n'ont pas fait l'objet de recherche d'ADN.
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