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Un conquérant se prend pour un con qui s'adore...
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Le journal d'un fou d'art
Chapitre :
27 titres
XLVIIIème Chapitre
UN GROS TEST POUR LA BIENNALE DES ANTIQUAIRES
09 Septembre 2016 |
Cet article se compose de 3 pages.
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La 28e Biennale des Antiquaires s'est ouverte au Grand Palais le 10 septembre dans un climat pas vraiment favorable au marché de l'art en raison des scandales qui ont éclaboussé la profession, notamment suite à la mise en examen du grand antiquaire Laurent Kraemer et Bill Pallot, le spécialiste des sièges du 18e siècle, soupçonnés d'avoir vendu au Château de Versailles des pièces litigieuses. Néanmoins, la scénographie épurée imaginée par l'architecte d'intérieurs Nathalie Crinière a fait l'unanimité lors du dîner organisé à la veille du vernissage de cette édition privée de certains participants prestigieux alors que d'autres n'ont pas voulu participer à l'événement en jugeant que la Biennale avait changé de direction et perdu sa vocation originelle pour décider de leur côté d'organiser des accrochages dans des galeries sous la conduite de Christian Deydier, l'ex-président du Syndicat national des antiquaires parti dans des conditions houleuses. Néanmoins, cette Biennale est restée de qualité avec un accent particulier placé sur la peinture ancienne et moderne pour faire ainsi concurrence à la Foire de Maastricht avec des oeuvres de premier plan proposées notamment par les galeries de la Présidence, Canesso, Sarti, Alexis Bordes, Applicat, Templon ou Landau. Les objets d'art présentées lors de cette édition séduiront certainement les visiteurs tout comme certaines sculptures ou pièces asiatiques ou africaines mais il faudra probablement attendre le dernier jour pour faire le bilan de cette édition alors que le marché peine à redémarrer. DES TOMBES REVELANT DES SACRIFICES HUMAINS AU PEROU Des archéologues ont découvert près des ruines d'un temple à Chotuna-Choamcap, sur la côte nord du Pérou, environ 17 tombes contenant les squelettes d'individus apparemment victimes de sacrifices avant ou vers le 15e siècle de notre ère. La plupart des individus concernés étaient des enfants enterrés dans des tombes au nord, à l'est et à l'ouest de ce temple et les pieds d'au moins deux squelettes étaient manquants comme si ceux-ci avaient été amputés. Selon les archéologues, ceux-ci auraient été sacrifiés tout comme les autres individus, des femmes et des hommes, dont les os avaient été brisés. Ils ont également découvert une tombe contenant diverses offrandes, notamment des pots en terre cuite, la sculpture d'un homme souriant et un vase sculpté sous la forme d'un personnage en train de mâcher une feuille de coca ainsi qu'une peinture murale datant d'environ 700 ans représentant une procession d'oiseaux avec des têtes humaines semblant décapitées et des végétaux. Les sacrifices étaient plutôt communs durant l'ère pré-inca comme le démontrent les dépouilles d'une cinquantaine de victimes trouvées à Chotuna-Chomancap sacrifiées pendant au moins trois civilisations sur une période de plusieurs siècles. Ayant contrôlé cette zone côtière du Pérou jusqu'à sa disparition vers l'an 750, le peuple Moche avait ainsi pour habitude de sacrifier des guerriers ennemis capturés tout comme le peuple Sican qui lui succéda ou celui des Chimu qui conquirent la région en 1375 avant l'émergence des Incas qui, un siècle plus tard, ne dérogèrent pas à cette tradition macabre. Ces sacrifices servaient apparemment à détruire l'âme des ennemis ou à les humilier dans l'au-delà dans le cadre de rituels basés sur des métaphores relatives à l'eau, la fertilité et les récoltes et ce site aurait eu un caractère sacré où se forgeaient des légendes. Selon une tradition orale relayée plus tard par des conquérants espagnols, un roi appelé Naymlap accosta avec son peuple dans cette région vers l'an 650 à bord de radeaux avant de construire des palais et des temples et de régner dans la sérénité et lorsqu'il mourut, ses serviteurs assurèrent sa légende en l'inhumant dans un tombeau resté secret. Ses successeurs furent moins heureux et selon la légende, le dernier d'entre eux mit fin à sa dynastie en provoquant une inondation désastreuse après avoir vendu son âme au diable. Etrangement, l'archéologue Christopher Donnan découvrit dans les années 1980 les traces d'une inondation majeure survenue il y a plusieurs siècles à Chotuna-Chomancap. Rien ne prouve encore que la légende du roi Naymlap soit réelle mais les archéologues ont trouvés des indices paraissant montrer que le site lui est associé. En attendant, ceux-ci ont découvert les tombes d'un bourreau Sican et d'une prêtresse enterrée avec son sceptre, sa couronne, des bijoux en argent et diverses offrandes en terre cuite ou coquillages qui laissent suggérer la tenue de cérémonies rituelles dans le temple et le site est si étendu qu'il faudra encore une centaine d'années pour que les archéologues percent ses mystères. RESTITUTION EN VUE POUR CINQ OEUVRES DEROBEES DANS UN MUSEE NEERLANDAIS Cinq oeuvres du 17e et du 18e siècles volées durant la nuit du 9 janvier 2005 au Westfries Museum de Hoom aux Pays-Bas seront bientôt restituées par les autorités ukrainiennes mais 19 autres ainsi que 70 pièces d'argenterie manquent toujours à l'appel. Ces dernières avaient annoncé en avril dernier qu'elles avaient mis la main sur 4 peintures volées au musée qui s'étaient retrouvées en possession de groupes criminels. Sans donner de précision sur les circonstances de cette saisie, elles avaient indiqué qu'il s'agissait d'un mariage de paysans par Hendrick Boogaert, d'une scène de cuisine par Floris van Schooten, du "Retour de Jephté" et de "Lady World" par Jacob Waben alors que le mois suivant, un acheteur ukrainien de bonne foi avait restitué un tableau d'Isaac Ouwater daté de 1784 et titré "Nieuwstraat à Hoom" d'une valeur de 30 000 euros. En décembre 2015, le musée néerlandais avait indiqué que les 24 tableaux qui lui avaient été volés étaient vraisemblablement entre les mains de membres d'une milice ultranationaliste combattant des rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine. Au début du mois de septembre 2016,les responsables de ce musée déclarèrent s'inquiéter à propos de l'état des tableaux retrouvés enlevés de leurs châssis et qui devront subir de coûteuses restaurations.
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La 28e Biennale des Antiquaires s'est ouverte au Grand Palais le 10 septembre dans un climat pas vraiment favorable au marché de l'art en raison des scandales qui ont éclaboussé la profession, notamment suite à la mise en examen du grand antiquaire Laurent Kraemer et Bill Pallot, le spécialiste des sièges du 18e siècle, soupçonnés d'avoir vendu au Château de Versailles des pièces litigieuses. Néanmoins, la scénographie épurée imaginée par l'architecte d'intérieurs Nathalie Crinière a fait l'unanimité lors du dîner organisé à la veille du vernissage de cette édition privée de certains participants prestigieux alors que d'autres n'ont pas voulu participer à l'événement en jugeant que la Biennale avait changé de direction et perdu sa vocation originelle pour décider de leur côté d'organiser des accrochages dans des galeries sous la conduite de Christian Deydier, l'ex-président du Syndicat national des antiquaires parti dans des conditions houleuses. Néanmoins, cette Biennale est restée de qualité avec un accent particulier placé sur la peinture ancienne et moderne pour faire ainsi concurrence à la Foire de Maastricht avec des oeuvres de premier plan proposées notamment par les galeries de la Présidence, Canesso, Sarti, Alexis Bordes, Applicat, Templon ou Landau. Les objets d'art présentées lors de cette édition séduiront certainement les visiteurs tout comme certaines sculptures ou pièces asiatiques ou africaines mais il faudra probablement attendre le dernier jour pour faire le bilan de cette édition alors que le marché peine à redémarrer. DES TOMBES REVELANT DES SACRIFICES HUMAINS AU PEROU Des archéologues ont découvert près des ruines d'un temple à Chotuna-Choamcap, sur la côte nord du Pérou, environ 17 tombes contenant les squelettes d'individus apparemment victimes de sacrifices avant ou vers le 15e siècle de notre ère. La plupart des individus concernés étaient des enfants enterrés dans des tombes au nord, à l'est et à l'ouest de ce temple et les pieds d'au moins deux squelettes étaient manquants comme si ceux-ci avaient été amputés. Selon les archéologues, ceux-ci auraient été sacrifiés tout comme les autres individus, des femmes et des hommes, dont les os avaient été brisés. Ils ont également découvert une tombe contenant diverses offrandes, notamment des pots en terre cuite, la sculpture d'un homme souriant et un vase sculpté sous la forme d'un personnage en train de mâcher une feuille de coca ainsi qu'une peinture murale datant d'environ 700 ans représentant une procession d'oiseaux avec des têtes humaines semblant décapitées et des végétaux. Les sacrifices étaient plutôt communs durant l'ère pré-inca comme le démontrent les dépouilles d'une cinquantaine de victimes trouvées à Chotuna-Chomancap sacrifiées pendant au moins trois civilisations sur une période de plusieurs siècles. Ayant contrôlé cette zone côtière du Pérou jusqu'à sa disparition vers l'an 750, le peuple Moche avait ainsi pour habitude de sacrifier des guerriers ennemis capturés tout comme le peuple Sican qui lui succéda ou celui des Chimu qui conquirent la région en 1375 avant l'émergence des Incas qui, un siècle plus tard, ne dérogèrent pas à cette tradition macabre. Ces sacrifices servaient apparemment à détruire l'âme des ennemis ou à les humilier dans l'au-delà dans le cadre de rituels basés sur des métaphores relatives à l'eau, la fertilité et les récoltes et ce site aurait eu un caractère sacré où se forgeaient des légendes. Selon une tradition orale relayée plus tard par des conquérants espagnols, un roi appelé Naymlap accosta avec son peuple dans cette région vers l'an 650 à bord de radeaux avant de construire des palais et des temples et de régner dans la sérénité et lorsqu'il mourut, ses serviteurs assurèrent sa légende en l'inhumant dans un tombeau resté secret. Ses successeurs furent moins heureux et selon la légende, le dernier d'entre eux mit fin à sa dynastie en provoquant une inondation désastreuse après avoir vendu son âme au diable. Etrangement, l'archéologue Christopher Donnan découvrit dans les années 1980 les traces d'une inondation majeure survenue il y a plusieurs siècles à Chotuna-Chomancap. Rien ne prouve encore que la légende du roi Naymlap soit réelle mais les archéologues ont trouvés des indices paraissant montrer que le site lui est associé. En attendant, ceux-ci ont découvert les tombes d'un bourreau Sican et d'une prêtresse enterrée avec son sceptre, sa couronne, des bijoux en argent et diverses offrandes en terre cuite ou coquillages qui laissent suggérer la tenue de cérémonies rituelles dans le temple et le site est si étendu qu'il faudra encore une centaine d'années pour que les archéologues percent ses mystères. RESTITUTION EN VUE POUR CINQ OEUVRES DEROBEES DANS UN MUSEE NEERLANDAIS Cinq oeuvres du 17e et du 18e siècles volées durant la nuit du 9 janvier 2005 au Westfries Museum de Hoom aux Pays-Bas seront bientôt restituées par les autorités ukrainiennes mais 19 autres ainsi que 70 pièces d'argenterie manquent toujours à l'appel. Ces dernières avaient annoncé en avril dernier qu'elles avaient mis la main sur 4 peintures volées au musée qui s'étaient retrouvées en possession de groupes criminels. Sans donner de précision sur les circonstances de cette saisie, elles avaient indiqué qu'il s'agissait d'un mariage de paysans par Hendrick Boogaert, d'une scène de cuisine par Floris van Schooten, du "Retour de Jephté" et de "Lady World" par Jacob Waben alors que le mois suivant, un acheteur ukrainien de bonne foi avait restitué un tableau d'Isaac Ouwater daté de 1784 et titré "Nieuwstraat à Hoom" d'une valeur de 30 000 euros. En décembre 2015, le musée néerlandais avait indiqué que les 24 tableaux qui lui avaient été volés étaient vraisemblablement entre les mains de membres d'une milice ultranationaliste combattant des rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine. Au début du mois de septembre 2016,les responsables de ce musée déclarèrent s'inquiéter à propos de l'état des tableaux retrouvés enlevés de leurs châssis et qui devront subir de coûteuses restaurations.
LA RAQUETTE POUR MARCHER SUR LA NEIGE EST UNE TRES VIEILLE INVENTION Une raquette trouvée à 3134 mètres d'altitude sur le Gurgler Eisjoch, un glacier situé dans les Alpes italiennes, à la frontière avec l'Autriche aurait appartenu à un ancêtre d'ötzi, l'hommes des glaces vieux de 5300 ans dont le corps momifié a été découvert dans cette région en 1991.Cette découverte archéologique exceptionnelle témoigne ainsi de la présence de l'homme sur la haute montagne alpine il y a près de 5 800 ans, a déclaré la scientifique Simone Bartolini puisque selon la datation au carbone, la raquette appartiendrait à un individu ayant vécu entre 3 800 et 3 700 avant JC. UN DOUBLE ALBUM DES BEATLES ENTRE AU GUINNESS BOOK DES RECORDS 48 ans après sa sortie, le double album blanc intitulé The Beatles, sur fond blanc, où l'on retrouve les titres Back in the U.S.S.R. et Ob-La-Di, Ob-La-Da entre autres, est entré dans le livre Guinness des records comme le disque le plus cher vendu aux enchères après avoir atteint 790 000 dollars, soit 620 000 euros, lors d'une vente organisée en décembre 2015. L'acheteur est un fan du groupe qui a préféré garder l'anonymat après s'être vu remettre cet album en mains propres par Ringo Starr qui avait jusqu'alors conservé la copie portant le numéro 000 000 1 signifiant qu'il s'agissait du tout premier exemplaire de cet enregistrement. La somme récoltée, reversée à la fondation Ringo Starr, a servi à venir en aide aux femmes battues et aux sans domicile fixe. FANTIN-LATOUR ETAIT UN AMATEUR DE PHOTOS PORNO ! Peu de gens le savent, mais le peintre Henri Fantin-Latour (1836-1904) collectionnait en cachette des photos érotiques, comme on l'a découvert à l'occasion de l'exposition qui lui est consacrée jusqu'au 12 février 2017 au Musée du Luxembourg à Paris. Cet artiste qui peignit surtout de superbes natures mortes de fleurs était donc du genre plutôt coquin puisqu'il accumula durant son existence des centaines de clichés sulfureux dont 1400 furent légués en 1921 par sa veuve qui détruisit vraisemblablement ceux qui étaient les plus salaces. Nés quelques années après l'invention de la photographie par Nicéphore Niepce, Fantin-Latour collectionna donc des clichés de nus pour réaliser certaines de ses toiles et économiser ainsi les frais d'un modèle qu'il avait probablement du mal à trouver étant donné qu'il s'était installé dans le village de Buré (Orne) pour travailler. Beaucoup de ces images étaient de superbes nus académiques mais d'autres avaient un caractère vraiment licencieux alors que le peintre paraissait plutôt pudique, ce qui semble expliquer pourquoi il avait exprimé la volonté écrite que ses documents intimes ne soient ouverts qu'en 1936, année de son centenaire, sauf que sa collection de photographies n'a fait l'objet d'un inventaire et d'une étude poussée qu'en 2010 pour identifier leurs auteurs qui au Second Empire risquaient tout simplement d'être emprisonnés pour avoir publié des clichés pornographiques. Certains des clichés collectionnés par l'artiste ont été attribués à Félix Moulin, un photographe condamné en 1851 à un mois de prison pour production pornographique alors que d'autres ont été réalisés par Guglielmo Plüschow qui fut également accusé de proxénétisme et de vente sous le manteau de photos jugées obscènes. LA FONDATION TRUMP EPINGLEE Le Washington Post a épinglé la fondation de Donald Trump, le candidat républicain pour l'élection à la Maison-Blanche, pour avoir effectué des opérations financières contrevenant à la législation fiscale américaine en notant par exemple qu'il avait détourné une somme de 20 000 dollars destinée à des organisations charitables en faisant acheter par sa femme un tableau le représentant réalisé par l'artiste Michael Israel. Habitué à exécuter un tableau en quelques minutes, l'artiste avait présenté son oeuvre en 2007 lors d'une vente aux enchères à but philanthropique organisée dans la propriété de Floride de Trump dont son épouse Melania fut la seule enchérisseuse. Selon Israel qui se targue d'avoir réalisé à toute vitesse les portraits de nombre de personnalités comme Warren Buffett, Kevin Costner ou Bruce Springsteen, ce tableau fut apparemment destiné à orner le hall de l'accueil d'un des terrains de golf appartenant au milliardaire mais sa fondation n'a pas voulu piper mot à ce sujet. Par ailleurs, le prix payé pour le portrait Trump constitue un record de vente pour cet artiste peu connu dont la cote se situe au mieux entre 1000 et 2000 dollars alors que sa dernière oeuvre intitulée "Eagle", mise en vente par le groupe Cowan de l'Ohio n'a pas trouvé preneur.
L'ACTEUR ALEC BALDWIN N'APPRECIE PAS QU'ON SE MOQUE DE LUI L'acteur Alec Baldwin a décidé de poursuivre la galeriste Mary Boone devant un tribunal de New York en affirmant qu'elle l'avait dupé en lui vendant un tableau de l'artiste Ross Bleckner qui n'était en fait qu'une version tardive de l'original. Baldwin avait acheté ce tableau titré "Mer et Miroir" pour 175 000 dollars, somme à laquelle s'ajoutait une commission de 15 000, en croyant dur comme fer qu'il avait été peint en 1996 par Bleckner après s'être montré déterminé à posséder cette oeuvre qu'un amateur avait remporté lors d'une vente aux enchères en 2007. En poursuivant la galeriste, l'acteur a affirmé qu'il avait été trompé en se voyant dire qu'il obtiendrait ce tableau alors que cette dernière ne lui avait livré qu'une nouvelle version en faisant apposer au dos de l'oeuvre le numéro d'inventaire qui figurait sur l'original. L'avocat de la galeriste a réfuté ses dires en disant que Baldwin avait été informé dès le départ qu'il achetait en fait une autre version car il n'était nullement dans l'intérêt de celle-ci de tromper ses clients en espérant que le tribunal ne suivrait pas pareil argument d'autant qu'elle l'avait remboursé. Ne l'entendant pas de cette oreille, Baldwin a persisté à réclamer la différence entre son prix d'achat et la valeur actuelle de l'original réalisé au sommet de la carrière de Bleckner. .
LES MAGOUILLES DU FINANCIER MALAISIEN JHO LOW ETAIENT DRÔLEMENT ORCHESTREES Selon le Wall Street Journal, le financier Malaisien Jho Low avait monté un système élaboré pour siphonner un fonds d'investissement de l'Etat de son pays qui lui avait permis au passage d'acquérir aux enchères pour plus de 137 millions de dollars d'oeuvres de prix. Low avait ainsi acheté deux peintures de Claude Monet et un dessin important de Van Gogh que le gouvernement américain compte désormais saisir alors que d'autres de ses acquisitions font l'objet d'une enquête. Le financier s'était notamment adjoint en 2012 les services de la société financière Goldman Sachs pour vendre à des investisseurs 3,5 milliards de titres en échange de substantielles commissions alors que l'argent encaissé avait servi à l'achat de centrales d'électricité en étant détourné pour moitié vers des comptes off-shore contrôlés par ce dernier et ses associés. Selon le département de la justice américaine, des représentants du fonds malaisien avaient recontacté Goldman Sachs l'année suivante pour vendre à nouveau 3 milliards de dollars de titres en demandant que l'argent récolté soit déposé à la banque privée suisse BSI AG et dont encore la moitié fut reversée dans des comptes off-shore supervisés par Eric Tan, l'associé de Low, lequel dépensa alors 100 millions de dollars pour l'achat d'oeuvres d'art importantes, dont un dessin à l'encre de Van Gogh titré "La Maison de Vincent à Arles", vendu 5,5 millions de dollars chez Christie's en novembre 2013. A cette occasion, Tan avait expressément demandé à Christie's de ne pas mentionner le nom de Low dans les documents relatifs à la vente de cette oeuvre alors qu'il avait plus tard transféré les titres de propriété de ses différentes acquisitions à celui-ci en prétendant qu'il s'agissait de "cadeaux" qui ne devaient en aucun cas être assimilés à une forme de corruption. Affirmant conduire une politique stricte contre le blanchiment d'argent, Christie's avait indiqué qu'elle avait cessé de faire du business avec Low en apprenant qu'il faisait l'objet d'une enquête alors que celui-ci avait tenté de mettre en gage sa collection estimée à 350 millions de dollars en échange d'un prêt de la part d'investisseurs potentiels. OPERA GALLERY GAGNE UN PROCES CONTRE UN MARCHAND FRANCAIS Après un an de procédure, la société Opera Gallery a obtenu gain de cause devant la justice américaine en faisant condamner le marchand Gailord Bovrisse basé à Bruxellees à lui payer 2,4 millions de dollars pour avoir encaissé indûment une somme de 800 000 dollars versée pour la vente de deux oeuvres de Marc Chagall qui en fait étaient fausses. Après avoir proposé ces deux oeuvres à la galerie, Bovrisse avait annulé la vente en reconnaissant qu'elles n'étaient en fait pas authentiques en omettant par la suite de rembourser la somme qui lui avait été virée. En délivrant son jugement en faveur d'Opera Gallery, le tribunal du district central de Californie a en outre condamné Bovrisse à régler les frais de justice alors que selon le journal belge "La Dernière Heure" ce dernier venait d'être interpellé à Bruxelles le 25 août à la suite d'un différend avec Pierre-Henry Caillavet, un collectionneur français qui lui avait acheté une sculpture de l'artiste anglais Anish Kapoor. Selon le journal, Bovrisse avait informé le collectionneur que le camion transportant la sculpture avait quitté la route et avait pris feu en tombant dans un ravin en ajoutant que son contenu n'était pas assuré. LE MUSEE GETTY ATTEND DE POUVOIR OBTENIR UN IMPORTANT TABLEAU DU PARMESAN Le Musée Paul Getty compte ajouter à sa collection un important tableau en parfait état du peintre italien du 16e siècle Girolamo Francesco Maria Mazzola, dit le Parmesan, mais l'oeuvre fait l'objet de tout un fromage puisqu'il faut une autorisation des autorités britanniques pour l'exporter. Titré "La Vierge avec l'Enfant Jésus entourée de Saint Jean Baptiste et de Marie-Madeleine", ce tableau est resté en mains privées depuis plus de 400 ans avant d'être vendu de gré à gré pour une somme non dévoilée par l'intermédiaire de Sotheby's. Réalisé entre 1430 et 1540, celui-ci avait été précédemment prêté au Getty et exposé également à la National Gallery de Londres mais le musée américain est obligé d'attendre le feu vert du Arts Council England pour qu'il sorte de Grande-Bretagne. Le Getty avait expérimenté pareille situation en 2013 concernant un autoportrait de Rembrandt peint au début de la carrière de ce maître qu'il avait acquis auprès d'un marchand avant d'obtenir l'autorisation des autorités britanniques pour l'exporter après avoir échoué en 2002 à acheter pour 46,6 millions une oeuvre de Raphaël titrée "La Vierge aux Oeillets" lorsque celles-ci parvinrent à faire réunir cette somme pour qu'elle reste en Grande-Bretagne. Le Parmesan peignit son oeuvre sur papier à un moment clé de sa carrière avant de la contre-coller sur un panneau de bois et celle-ci qui est demeurée dans son état d'origine après tant de siècles sera en dehors de plusieurs dessins la première peinture de l'artiste à figurer dans la collection du Getty, à condition bien sûr qu'il obtienne un certificat d'exportation.
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