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Le journal d'un fou d'art

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XLIVème Chapitre
L'EVICTION DE NICOLAS BOURRIAUD FAIT DES VAGUES
13 Juillet 2015

La décision de la ministre de la Culture Fleur Pellerrin de limoger Nicolas Bourriaud de la tête de l'école des Beaux-Arts de Paris a provoqué une polémique qui n'a pas fini  de faire des vagues au sein du monde de l'art.

Justifiée pour les uns, arbitraire pour les autres, cette décision a fait étrangement suite à un article publié dans le "Canard Enchaîné" du 1er juillet faisant part de soupçons de favoritisme quant au choix du remplacement de Nicolas Bourriaud, ce que le ministère de la Culture a formellement démenti en précisant que les candidats à la direction de l'ENSBA avaient jusqu'au 21 juillet pour se faire connaître pour être auditionnés à la rentrée par un jury de personnalités qualifiées.

Il n'aurait donc été nullement question, comme le laissait entendre "Le Canard Enchaîné" d'une éviction de Bourriaud des Beaux-Arts en faveur d'Eric de Chassey, actuel directeur de la Villa Médicis, proche de Julie Gayet, la compagne du Président François Hollande, et déjà candidat malheureux à la direction du Centre Pompidou.

N'empêche, Bourriaud a été évincé au cours de son mandat, ce qui a fait réagir l'Association nationale des Ecoles d'art qui a estimé que la décision de la ministre était scandaleuse sauf que contrairement aux autres écoles nationales où les directeurs ont un mandat de trois ans renouvelable, la direction des Beaux-Arts se fait sous nomination par décret, la ministre pouvant décider si elle souhaite ou non de la renouveler.

Après la crise survenue aux Beaux-Arts en 2014 qui avait conduit à un entretien entre Nicolas Bourriaud et Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture de l'époque, le directeur de l'ENSBA se serait simplement vu accorder un « renouvellement de confiance" pour une année au terme de laquelle il était convenu de se revoir à l'été 2015  pour faire le point.

Cependant, cette absence de durée légale de mandat ne conforte pas le statut du directeur de l'ENSBA et devrait inciter la ministre à revoir ce problème, ce qu'elle a admis en indiquant qu'un décret-balai serait signé sous peu afin de clarifier les mandats concernant l'ensemble des institutions culturelles tandis que le choix du directeur devrait toujours se faire sur nomination avec une durée de mandat de trois ans définie à l'avance.

Reste la méthode employée qui a été vivement critiquée parmi les étudiants des Beaux-Arts et le monde culturel qui n'ont pas hésité à dénoncer un fait du prince alors que la ministre a estimé logique d'avoir pris sa décision avant l'été pour ne pas perturber le fonctionnement de l'Ecole à la rentrée.

Pour sa part, Nicolas Bourriaud a défendu son bilan en tant que directeur de 2011 à 2015 en signalant qu'il avait favorisé un soutien accru aux diplômés, des échanges et des expositions à l'étranger, la modernisation de l'Ecole à divers niveaux, l'amélioration de la vie étudiante et une augmentation spectaculaire des dons recueillis grâce au mécénat en récoltant plusieurs millions d'euros.

La ministre a reconnu que Nicolas Bourriaud était un homme brillant à bien des égards et un bon conservateur d'art  mais a estimé que son bilan en tant que directeur n'était pas satisfaisant en précisant que l'Ecole des Beaux-Arts avait besoin d'un directeur physiquement présent alors que celui-ci était souvent absent de manifestations ou de réunions importantes.

L'intéressé s'est défendu de cette critique dans une lettre ouverte adressée au Figaro en fustigeant « un esprit bureaucratique » mais en oubliant que lors de la crise de 2013, les étudiants avaient signé une pétition contre lui pour pointer un manque de dialogue et des problèmes au niveau des installations. Néanmoins, l'Ecole semblait avoir retrouvé un climat d'apaisement depuis cette crise.

Maintenant, les défenseurs de Bourriaud n'ont guère apprécié son éviction, comme le mécène Bernard Magrez,qui a rendu ses insignes de Chevalier des Arts et des Lettres en signe de protestation tandis que Marc Sanchez, qui a travaillé avec lui au Palais de Tokyo, a jugé qu'il était quelqu'un de rare avec une pertinence et une analyse aiguës.

N'empêche, si Bourriaud a pu nouer des échanges avec 89 écoles étrangères, aucune nouvelle convention n'a été signée, a déploré la ministre en regrettant le manque d'incarnation de l'ENSBA à l'international même si des élèves ont eu l'occasion de faire d'intéressants voyages d'études à l'étranger.

En conclusion, le débat qui oppose les  pro et les anti Bourriaud semble porter sur les rapports d'une école d'art avec le marché et les mécènes alors que les artistes français ont toujours du mal à s'imposer sur la scène internationale. Fleur Pellerin a donc du pain sur la planche pour faire des Beaux-Arts une grande école d'art  pour faire dépasser son rayonnement hors de France.

LES ENNUIS FISCAUX DES WILDENSTEIN S'AGGRAVENT

 

Poursuivant son enquête sur le dossier fiscal de la famille Wildenstein, le fisc a découvert que celle-ci avait caché pour un milliard d'euros de tableaux dans des paradis fiscaux aux Bahamas.

 

Faisant pour l'instant l'objet d'un redressement faramineux, Guy Wildenstein et les autres membres de sa famille accusés de fraude fiscale pourraient se voir réclamer encore plus d'argent par le fisc qui depuis le début de l'enquête initiée à leur encontre en janvier 2013 avait déjà découvert des biens dissimulés dans divers trusts aux Bahamas et à Guernesey, notamment 19 tableaux de Bonnard, des oeuvres de Courbet, Picasso et Fragonard, un îlot aux Îles Vierges, une propriété au Kenya et des chevaux de courses évalués au total à 472 millions d'euros.

 

Daniel Wildenstein, le patriarche de la famille qui ne déclarait qu'un revenu mensuel de 1000 euros,  avait durant des années mis au point de savants montages financiers complexes pour échapper au fisc, un système repris par ses héritiers rattrapés par le fisc au lendemain de sa mort en octobre 2001 suite à une plainte déposée par Silvia Roth, sa seconde épouse, lorsque ses fils Guy et Alec, aujourd'hui décédé, lui avait fait croire que son héritage n'était que de 44 millions d'euros sur lesquels elle aurait à payer des droits de succession exorbitants.

 

En fait, la fortune des Wildenstein était bien plus conséquente vu que la valeur de ses propriétés, ses collections de plus de 5000 tableaux et  ses autres biens avoisinait près de 10 milliards d'euros, une fortune mise à l'abri dans des trusts situés dans plusieurs paradis fiscaux.

 

N'ayant estimé au départ le patrimoine des héritiers Wildenstein qu'à 616 millions d'euros, le fisc leur a imposé un redressement record de 550 millions d'euros, dont 250 millions pour Guy qui a été par ailleurs poursuivi pour complicité et blanchiment aggravé dans l'attente d'un procès qui devrait se tenir en 2016 alors que l'enquête en cours n'est pas terminée.

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