Pour réussir à s'évader d'une prison hautement sécurisée, le meilleur moyen pour un détenu semble d'être avant tout un excellent artiste, comme l'a démontré Richard Matt lors de son évasion spectaculaire effectuée le 6 juin dernier du pénitencier de Clinton à Dannemora (Etat de New York) en compagnie de David Sweat, son acolyte.
Condamnés tous deux à de lourdes peines de prison pour meurtre, les deux compères ont bénéficié de la complicité d'un gardien qui leur a procuré en douce des outils pour percer le mur de leur cellule afin de s'échapper par des tuyaux de ventilation et des canalisations avant de s'évaporer dans la nature.
Selon les enquêteurs du FBI lancés aux trousses des deux compères depuis trois semaines, Gene Palmer, un gardien de cette prison, avait fait passer à Matt les outils nécessaires pour s'évader en échange de certains de ses dessins et peintures qui l'avaient tant subjugué au point qu'il n'avait pas hésité auparavant à lui acheter des fournitures pour produire des oeuvres assez remarquables représentant des célébrités.
Selon le "New York Times", Palmer avait même permis à Matt de vendre une de ses oeuvres en l'envoyant à une femme résidant en Floride qui l'avait postée sur le site E-Bay où elle avait été adjugée pour 2000 dollars.
Peu après l'évasion de Sweat et de Matt qu'il avait surveillé durant sept ans, Palmer avait détruit plusieurs oeuvres de ce dernier en les brûlant dans son jardin ou en les enterrant dans des bois près de chez lui par peur d'être accusé de complicité avant de craquer lors d'un interrogatoire poussé des enquêteurs tandis que Matt a été abattu après avoir été repéré dans un bois de l'Etat de New York et que son co-évadé a été repris.
En 2003, Timothy Vail, un peintre talentueux emprisonné au centre pénitentiaire d'Emira (Etat de New York) était parvenu à s'évader après avoir desserré la surveillance des gardiens qui lui avaient permis de réaliser des peintures murales et des décorations pour Noël au sein de cet établissement.
De nombreux prisonniers en Europe et aux Etats-Unis se sont adonnés à la peinture durant leur incarcération, notamment certains faussaires devenus célèbres à travers des affaires retentissantes comme récemment l'Allemand Wolfgang Beltracci condamné à 5 ans d'emprisonnement pour avoir vendu pour plus de 40 millions de faux portant les signatures d'artistes réputés qui aujourd'hui expose ses propres tableaux dans une galerie où ils sont proposé à des prix variant de 7000 à 70,000 euros.
DES PEINTURES RUPESTRES VIEILLES DE 20 000 ANS EN COLOMBIE
Vendredi 27 juin, un réalisateur de documentaires sur la nature a découvert dans une région difficile d'accès de Colombie des centaines de peintures rupestres qui pourraient dater de 20 000 ans.
Mike Slee a trouvé ces peintures montrant notamment des figures humaines, des jaguars, des crocodiles, des daims et des serpents peints avec des pigments rouges sur des rochers dans une zone du parc national de Chiribiquete couvrant 3 hectares seulement accessible par hélicoptère.
Celles-ci furent vraisemblablement créées à des fins rituelles par une tribu qui pourrait être celle des Karjonas dont les descendants vivent encore dans la région où Slee compte y revenir pour réaliser un documentaire à leur sujet.
UNE ARTISTE HYSTERIQUE
L'artiste Cady Noland a saisi la justice fédérale des Etats-Unis pour refuser l'authenticité d'une de ses installations en estimant qu'elle n'avait pas à être restaurée avec de nouveaux matériaux.
Intitulée "Log Cabin Blank with Scree Eyes and Cafe Door", cette installation en bois placée durant des années en plein-air à Berlin avait été réalisée en 1990 avec un drapeau américain installé au-dessus de sa porte selon un thème visant à explorer la face sombre du Rêve américain pour ensuite devenir un hommage à la mémoire de John Caldwell, le conservateur en chef du Musée d'Art Moderne de San Francisco mort à 51 ans en 1993.
En raison des variations climatiques, le bois de cette cabane avait fini par pourrir et celle-ci avait dû être restaurée tandis qu'en 2013, Scott Mueller, un membre du conseil d'adminstration du Musée d'Art Contemporain de Cleveland décida de l'acheter pour 1,4 million de dollars auprès de la galerie Michael Janssen, une somme ramenée à 800,000 après que Cathy Noland eût violemment dénoncé cette restauration affectant le caractère original de l'oeuvre.
N'ayant pas été consultée, l'artiste avait écrit à Mueller un mot pour dire qu'il ne s'agissait plus d'une oeuvre d'art alors que ce dernier savait pertinemment que la cabane avait été reconstruite avec des éléments autres que ceux utilisés à l'origine après qu'elle fut exposée à l'air libre durant une dizaine d'années sauf qu'il ne pouvait en être autrement vu leur détérioration.
S'étant donc attendu à une réaction outrée de Noland qui a tenu à dissocier son nom de cette oeuvre en estimant que son droit moral avait été bafoué, Mueller a contre-attaqué en la poursuivant de son côté avec l'espoir qu'elle revienne à la raison. Ce n'est toutefois pas la première fois que l'artiste fait des siennes puisqu'en 2012, le galeriste suisse Marc Jancou l'avait poursuivie en justice pour l'avoir empêché de vendre son oeuvre "Cowboys Milking" qu'il avait proposée chez Sotheby's.
A cet égard, Cady Noland a toujours sévèrement critiqué les maisons de vente qui selon elle vendent des oeuvres pêle-mêle sans prendre en compte son propos en les installant n'importe comment en compagnie de pièces qui engendrent un dialogue erroné. Obsédée par ses oeuvres anciennement créées, l'artiste a eu en fait du mal à se concentrer sur son travail actuel.
UN PICASSO OUBLIE DANS UNE VALISE
L'artiste Pop écossais Dominic Currie a affirmé avoir trouvé un tableau inédit de Picasso enroulé dans une valise donnée à sa mère dans les années 1950 en nettoyant son grenier.
Ouvrant la valise qu'il s'apprêtait à jeter avec d'autres objets encombrant ce grenier, Currie a eu la surprise de tomber sur cette toile enroulée dans un tissu portant des inscriptions en allemand et des journaux soviétiques.
En 1998, Currie avait découvert que son père biologique était un soldat russe du nom de Nicolai Vladimirovich que sa mère avait rencontré en 1955 lors de vacances passées en Pologne alors qu'elle avait 19 ans et qu'ils s'étaient fréquentés jusqu'après sa naissance tandis que ce dernier lui aurait ensuite offert ce tableau pour se faire pardonner de l'abandonner.
L'oeuvre cubiste de Picasso a été envoyée chez Christie's avec l'espoir d'être authentifiée nonobstant le fait qu'il se pourrait qu'elle eût été pillée par les Soviétiques lors de l'occupation de la Pologne ou de l'Allemagne.
Rumeur insistante au sujet d'un notaire en vue qui se serait fait parfois payer en tableaux et ouvres d'art pour ses honoraires qu'il aurait ensuite vendu à l'Hôtel Drouot auprès d'une étude dirigée par un membre de sa famille, ce qui lui aurait valu d'avoir à s'expliquer devant la chambre des notaires pour ce business d'un genre particulier.
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