Vendredi 19 juin 2015, la veille combine utilisée par certains antiquaires peu honnêtes pour affubler des meubles de prix de fausses estampilles a plutôt la dent dure comme l'a constaté l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) qui a interpellé un marchand parisien réputé soupçonné d'avoir dupé plusieurs riches clients de cette manière.
Selon le journal "Le Figaro", une enquête a été ouverte à l'encontre du grand antiquaire Jean Lupu installé jusqu'à l'année dernière rue du Faubourg Saint-Honoré qui aurait mis au point un stratagème pour vendre à prix d'or des faux bronzes ainsi que des meubles anciens qu'il aurait fait recomposer par des ébénistes en y faisant apposer des fers d'estampilles du 18e siècle.
Afin de mieux tromper les amateurs de beaux meubles, celui-ci se serait servi d'essences de bois similaires à celles utilisées aux 17e et 18e siècle pour engranger ainsi des millions d'euros aux dépens de nombreux riches clients.
Jouissant d'une bonne réputation, Lupu aurait parfois revendu pour plusieurs centaines de milliers d'euros ces faux en menant son petit business lucratif durant plusieurs années.
Pour la petite histoire, on peut rappeler que de nombreux fers d'estampilles d'ébénistes célèbres vendus à l'Hôtel Drouot durant les années 1960 avaient atterri entre les mains d'antiquaires peu scrupuleux qui dès cette époque n'avaient pas hésité à s'en servir pour réaliser des faux meubles, ce qui avait donné lieu à quelques affaires retentissantes par la suite. Comme on le constate, la combine a perduré jusqu'à aujourd'hui. Moralité: se fier à une estampille n'est pas vraiment un gage de garantie pas plus que de croire qu'un grand antiquaire peut être considéré comme au-dessus de tout soupçon.
A Genève, la performance de l'artiste palestinien Khaled Jarrar sur le stand de la galerie Art Bartschi & Cie n'a pas été du goût de la police qui l'a interpellé le 28 mai dernier pour avoir tiré avec un pistolet 21 balles sur des pots de peinture.
Les autorités ayant refusé une manifestation en public, la galerie avait organisé un show en privé, ce qui n'a pas empêché la police d'intervenir et d'accuser son propriétaire d'avoir enfreint cette interdiction.
Ancien membre de la garde présidentielle de Yasser Arafat, Jarrar s'est souvent servi de thèmes activistes dans ses oeuvres pour se voir taxer de militantisme exacerbé.
Intitulée "Dirty Corner" mais souvent qualifiée dans la presse de "vagin de la reine", l'oeuvre de l'artiste anglo-indien Anish Kapoor installée dans les jardins du château a été sommairement dégradée par des jets de peinture.
Installé dans l'axe principal du parc ce tunnel d'acier rouillé de 60 m de long entouré d'excavations et d'énormes blocs de pierre s'ouvre en direction du château par une sorte de trompe, qualifiée de « très sexuelle » par Kapoor.
Aucune revendication de cet acte de vandalisme n'a été formulée mais on se doute bien qu'elle est l'oeuvre d'individus opposés à la tenue de manifestations d'art contemporain à Versailles.
En octobre 2014, une œuvre provocatrice en forme de sex-toy géant de l'artiste américain Paul McCarthy installée place Vendôme à Paris avait été vandalisée par des inconnus qui avaient débranché l'alimentation de la soufflerie maintenant la structure gonflable et sectionné plusieurs sangles. Après cet acte de vandalisme, M. McCarthy, qui avait été giflé par un inconnu pendant l'installation de l'œuvre, avait décidé de la démonter.
L'exposition de Kapoor à Versailles a suscité une polémique tout comme celles de Jeff Koons en 2008, de Takashi Murakami en 2010 ou de Joana Vasconcelos en 2012.
Situé à Maarat al-Noomane, une localité tenue par les rebelles dans le nord-ouest de la Syrie, le plus célèbre musée syrien de mosïques antiques a été gravement endommagé lors d'un bomabrdement de l'aviation du régime de Bachar Al Assad, a affirmé une ONG.
Cheikhmous Ali, directeur de l'Association pour la protection de l'archéologie syrienne (Apsa) basée à Strasbourg (France), a déclaré que le musée logé dans l'ancien caravansérail ottoman de Khan Mourad Pasha datant de 1563 et comptant 2000 mètres carrés de mosaïques a subi des destructions massives causées par deux barils de TNT largués lundi par un hélicoptère de l'armée syrienne.
Plusieurs panneaux de mosaïques disposés dans le portique Est ont été endommagés. Deux panneaux de forme rectangulaire représentant des motifs géométriques ont ainsi été gravement abîmés et quatre autres de forme circulaire ont subi des dommages moins importants. De son côté, le bâtiment a subi des dégâts considérables, notamment la mosquée du caravansérail..
Maamoun Abdulkarim, le directeur général du département syrien des musées et des antiquités, a déploré cette nouvelle tragédie pour le patrimoine syrien mais a refusé de dire qui en était responsable en ajoutant qu'il fallait rendre aux musées leur neutralité au nom de la mémoire de la Syrie..
Près de 300 sites d'une valeur inestimable ont déjà été détruits, endommagés ou pillés depuis le début de la guerre en Syrie, un pays regorgeant de trésors datant des époques romaine, mamelouk et byzantine..